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Émeutes à Aulnay-sous-bois : qui sème la hogra récolte l’intifada !

Des voitures et des poubelles brûlées, des dizaines de personnes rassemblées dehors et des affrontements avec la police ont eus lieu hier a Aulnay-sous-Bois. Expulser la colère, exprimer la colère à l'encontre de l’État et de son bras armé.

L'élément déclencheur ? L'interpellation violente de Théo Luhaka qui protesta face à un énième contrôle policier, un énième contrôle au faciès.

Dans un premier temps, Théo Luhaka, comme on peut le voir ici1, aux prises avec 4 flics subit un tabassage en règle. Puis vient le moment où un des flics utilise sa matraque pour l'introduire dans le jeune homme. Celui-ci sera ensuite embarqué puis emmené dans au commissariat avant d'être emmené a l’hôpital. Ces ordures de flics sont accusées de « viol en réunion ».

Voilà l'une des raisons de l'explosion de colère d'hier soir. L'impunité policière qui sévit chaque jour dans les quartiers populaires ou, dans le cas d'Aulnay, 36,1 % des 16-25 ans sont au chômage2. Il s'agit de foyers de lutte de classe ou s'exerce méthodiquement « les nouvelles formes d’organisation des polices urbaines et « l’îlotage » comme« surveillance permanente préventive et territorialisée de certains quartiers » ». 3 Là-bas, on s'entraîne a mater les pauvres, les non-blanc.he.s.

Chaque jour des dizaines d'interpellations ont lieu et la violence de la police n'a de cesse de se banaliser, d'autant que des brigades spéciales sont sur place, entraînées spécialement pour intervenir « en zone sensibles ou en cas de violence urbaines. Ils sont là pour faire de l'interpellation ».

Il n'y a pas, comme les politiques et les médias voudraient nous le faire croire, des « quartiers perdus de la République », des « zones de non droit ». Il y des villes entières où les populations vivent le racisme et particulièrement l'islamophobie d’État, subissent le chômage de masse et l'abandon de tout service public. Ce sont dans ces quartiers que la police s'entraîne à intervenir et met au point ses techniques d'interventions, en s'appuyant sur « La criminalisation médiatique des révoltes populaires (qui) n’a plus cessé d’accompagner le développement d’un racisme culturaliste – basé sur la désignation d’une culture inassimilable en lieu et place de la "race" des "non-Blancs". La fabrication médiatique de la "banlieue" comme "problème d’intégration ethnique et culturel" devient un appareillage idéologique fondamental pour masquer les structures politiques, économiques et sociales de la ségrégation policière. »4

La complicité de la « Justice » s’ajoute à la violence de la Police : ce dimanche le parquet de Bobigny requalifie le « viol en réunion » en « violences en réunion ».5 Ils essaient de faire croire qu’il y a eu des « coups de matraque à l’horizontale » sans intention de pénétration. Ce petit monde qui essaie de poser un voile pudique sur ce scandale est abject !

Face à cela, s'organiser est vital : s'organiser face à l'impunité policière, face à la justice bourgeoise qui acquitte les coupables et condamne les pauvres, face aux politiciens professionnels qui décident pour nous, qui choisissent pour nous, face aux politiques racistes, patriarcales et capitalistes.

Pas de justice, pas de paix ! #JusticePourThéo

Qui sème la hogra récolte l'Intifada !

1 http://www.leparisien.fr/aulnay-sous-bois-93600/policiers-accuses-de-viol-a-aulnay-la-video-de-l-interpellation-04-02-2017-6655578.php#xtor=AD-1481423553

2 http://www.journaldunet.com/management/ville/aulnay-sous-bois/ville-93005/emploi

3 https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2004-4-page-119.htm

4 https://www.contretemps.eu/police-racisme-quartiers-populaires/

5 http://www.lejdd.fr/Societe/Aulnay-information-judiciaire-ouverte-pour-violences-en-reunion-et-non-pour-viol-845378

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