[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

« Vous vous adressez à une minorité alors qu’il faut s’adresser à tout le monde ! »

Par Julien Varlin (13 décembre 2014)
Tweeter Facebook

Cette contribution est une tentative de répondre à ce reproche que l’on nous fait, nous qui voulons que le NPA parle de révolution. Bien sûr que la révolution fait peur à beaucoup de gens, bien sûr qu’aujourd’hui seule une minorité est prête à nous rejoindre sur ce discours. Nous avons les mêmes yeux pour le voir. Alors est-ce que cela veut dire que tournons le dos à la majorité des exploité-e-s et opprimé e s ?

Evidemment non. Comme tant d’autres camarades, nous intervenons dans des syndicats ou des collectifs qui ne sont pas « révolutionnaires » et nous essayons d’y faire militer toutes les bonnes volontés pour résister. Le problème n’est pas là. Mais déjà un premier constat : les militant-e-s qui font tourner ces cadres unitaires sont la plupart du temps influencés directement ou indirectement par des courants politiques, que ce soit des vieux militants (ex-)PC dans telle CGT locale, des jeunes liés à l’autonomisme dans telle coordination d’intermittents-précaires… Sans même parler du problème des échelons de pouvoir (bureaucrates divers, intermédiaires ou en chef), la politique n’est pas absente des syndicats. Partout où il y a des luttes, il y a des militant-e-s qui se posent des questions. Et quand ils-elles sont suffisamment engagé-e-s pour maintenir une activité sur la durée, c’est la plupart du temps qu’ils-elles ont un projet, même très confus, même réformiste ou même pas formulé. Tout ça pour dire qu’on ne peut pas faire une séparation binaire entre le NPA, où l’on parle (des fois) du projet révolutionnaire entre nous, et nos milieux dans lesquels il faudrait le cacher.

La ligne actuelle de notre parti (P1) revient en pratique souvent à nous faire endosser des revendications qui se veulent « unitaires », comme l’audit citoyen de la dette et la taxation des profits, mais qui nous font dévier vers le projet illusoire de la gauche antilibérale, projet qui n’a d’ailleurs pas vocation à stimuler des luttes… Pour nous c’est cette dérive, de s’adresser de plus en plus à une certaine minorité, qu’il faut stopper en priorité dans ce congrès.

En réaction, certain-e-s camarades (P3, P4) veulent cesser quasiment tout discours de perspective politique pour parler uniquement au présent aux travailleur-se-s : « il faut lutter ». Le tout se voulant d’une orthodoxie matérialiste discutable : « ils-elles vont lutter, ils-elles comprendront ensuite pourquoi ». Bien sûr, les étincelles, les explosions de colère qui s’emparent de secteurs entiers sur des questions très prosaïques, ça existe, c’est fondamental de compter là-dessus pour les grandes luttes et pour la révolution. Mais ce qui fait que les idées révolutionnaires ou au moins combatives gagnent du terrain dans ces moments-là, c’est aussi le fait que des militant-e-s convaincu-e-s, donc politisé-e-s, sont présent-e-s. Nos tracts quotidiens en tant que NPA sont bien plus utiles si nous expliquons pourquoi nous ne comptons que sur le rapport de force et pourquoi les capitalistes auront le dernier mot tant qu’on ne prendra pas le pouvoir, plutôt que si nous en restons à « il faut lutter ». Incantation tout sauf stimulante, en particulier pour les jeunes radicalisé-e-s.

Il nous faut être des militant-e-s de terrain, gagner de la confiance en se rendant utiles au quotidien, côte à côte avec des militant-e-s d’autres courants, oui. On doit avoir un discours bien plus souple que révolutionnaire dans un tract unitaire de collectif ou autre. Mais cela ne nous empêche pas d’être identifiés. Tel-le camarade CGT défend que le complément à son syndicalisme, ce serait un bon « gouvernement de gauche » ? Soit, nous nous n’y croyons pas, et nous sommes pour le pouvoir des travailleur-se-s ! Cette idée radicale ne peut progresser largement que sur la base d’embryons concrets comme les comités de grève dans une lutte, les AG interpro, etc. Mais pour « progresser », il faut déjà qu’elle existe. Donc il ne faut pas avoir peur de l'exprimer.

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

Education

Au Journal Officiel s’écrit l’école du tri social

Alors que les syndicats de l’Education nationale appellent depuis plusieurs semaines à la poursuite de la grève, les nouveaux décrets qui officialisent la réforme « choc des savoirs » sont parus dimanche 17 mars au Journal Officiel.

Les lignes établies tracent un horizon dramatique, axé sur le tri des élèves dès la fin de l’école élémentaire et la casse du statut des enseignant.e.s.

 
  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Education

Plan d’urgence 93 : vers une radicalisation du mouvement ?

La semaine passée a été marquée par deux « temps forts » : la manifestation dynamique mardi 19, avec un cortège éducation nationale en tête de la fonction publique qui a regroupé 5000 personnes, et la manifestation de jeudi en direction de Matignon, qui a regroupé près de 3000 personnes. Trois assemblées générales se sont tenues. Mardi, une AG « île-de-France » a regroupé des établissements en lutte de plusieurs départements (particulièrement du 94 mais aussi du 95, du 75 et, dans une moindre mesure, du 92). Jeudi, deux AG se sont suivies : celle du 93 puis celle de « l’île-de-France ». C’est un sentiment contradictoire qui s’est exprimé dans ces différents événements : celui d’une radicalité adossée à une volonté réelle de faire plier le duo Attal-Belloubet, mêlé à la constatation d’une baisse de régime dans la disponibilité à la lutte. Est-il possible de dépasser cette situation pour mener un conflit ouvert qui entraîne largement les collègues, au niveau national et pas seulement local ?

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Education

Motion de l’Assemblée générale des profs du 93

Motion adoptée par l'AG de Noisy-le-sec, avant d'être adoptée par l'AG des profs du 93

L'assemblée générale, investie depuis le 26 février dans le mouvement pour un plan d'urgence 93 et contre le choc des savoirs:

- demande aux organisations syndicales de l'EN d'appeler à une mobilisation d'ampleur des collègues, au niveau national,  par la grève  et la manifestation pour  exiger le retrait du choc des savoirs et de la logique de tri social que cela implique ainsi que la destruction de l'éducation générale

- s'engage à poursuivre la mobilisation pour un plan d'urgence 93, jusqu'à satisfaction des revendications, par la grève et les actions de terrain

Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Education

Plan d’urgence 93 : une mobilisation qui montre la voie à suivre

Depuis le 26 février, jour de la rentrée dans l’académie de Créteil et du 93, de très nombreux établissements scolaires sont mobilisés pour un Plan d’Urgence 93, mais aussi contre le choc de savoir et les groupes de niveaux au collège. En effet, les collègues de collèges sont à la pointe de la mobilisation, ce qui se comprend vu la hauteur des attaques pour mettre fin au collège unique. Or, malgré une mobilisation d’ampleur, avec une intersyndicale large poussée et contrôlée sur sa gauche par des assemblées générales de grévistes régulières et un soutien dans l’action des parents, la perspective d’une victoire même partielle semble difficile à obtenir. Nous proposons ici quelques éléments de réflexion qui pourraient permettre de franchir un seuil et augmenter le niveau de la conflictualité.

  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook