[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Le NPA et les Bonnets rouges : un essai non transformé

Une situation complexe mais pas inextricable

En octobre 2013, des salarié-e-s de l'agroalimentaire se mobilisaient pour sauver leurs emplois dans le Finistère. Le patronat breton avait instrumentalisé la lutte contre l'écotaxe pour déplacer la problématique de l'emploi vers celle du "ras-le-bol fiscal". Cette tentative de récupération avait servi de prétexte aux soutiens critiques du gouvernement, CGT et Front de Gauche en tête, pour organiser une contre-manifestation à Carhaix le 2 novembre.

Au début du mouvement, une analyse et une vision des tâches partagées par l'ensemble des militant-e-s du NPA

L'implication des militant-e-s du NPA dans les collectifs de soutien aux salarié-e-s de Carhaix et de Brest, leur présence lors des actions des salarié-e-s ou sur les piquets de grève et leur connaissance du paysage syndical régional leur ont permis de voir clair. La tâche consistait à ne pas laisser le patronat instrumentaliser le mouvement des salarié-e-s ni à laisser le flanc gauche du gouvernement le torpiller.

Les enjeux des manifestations du 2 novembre à Quimper et du 30 novembre à Carhaix étaient de regrouper les salarié-e-s et de faire apparaître des revendications indépendantes d'un point de vue de classe.

Le 2 novembre, ces deux conditions ont été réalisées principalement grâce à FO qui avait organisé un cortège de salarié-e-s et est intervenu à la tribune sur une base combative. Le 30 novembre à Carhaix, l'initiative du NPA de formation d'un "Pôle ouvrier" a été un succès.

D'un nécessaire repli stratégique à l'absence regrettable de bilan politique collectif

Le 30 novembre à Carhaix sur la scène du collectif "Vivre décider et travailler en Bretagne" rejointe par le Pôle ouvrier, les interventions des salarié-e-s n'ont pas été aussi classistes qu'elles l'avaient été lors du rassemblement indépendant préalable à la gare, rappelant à tous et toutes que la récupération patronale guettait. Or des mesures divisant les perspectives de luttes communes comme la fin du conflit chez Marine Harvest, la remise sous perfusion de Tilly Sabco avec de l'argent public mais aussi le retrait de FO du mouvement ne permettait raisonnablement plus d'envisager de disputer la direction politique du mouvement au collectif "Vivre décider et travailler en Bretagne" aux aspirations interclassistes régionalistes.

Hélas, aucune des organisations engagées dans la création du Pôle ouvrier à Carhaix n'a répondu à la proposition du "Comité brestois de soutien aux travailleurs et travailleuses de l'agroalimentaire" d'organiser des meetings avec les salarié-e-s mobilisé-e-s pour tirer le bilan politique de cette expérience et tenter de continuer de mobiliser sur nos bases.

Quel bilan politique pour le NPA et notre congrès de 2015 ?

Les militant-e-s du NPA ont tenté de pallier leur manque d'implantation dans les entreprises en se rendant sur les piquets de grève et en multipliant les contacts directs avec les salarié-e-s lors des manifestations. Concernant la question de l'implantation dans les entreprises, nous devons profiter de ce congrès pour en faire une priorité et améliorer les méthodes du NPA.

Cette lutte a aussi montré une fois de plus l’obstacle considérable que sont les réformistes. Le jeudi 30 octobre 2013, le NPA de Quimper a interpellé des organisations du mouvement ouvrier sur la nécessité de manifester à Quimper le 2 novembre pour ne pas laisser la rue à la droite et communiquer sur la remise en question du système de production dans un sens anticapitaliste et écologique. Les sections quimpéroises PG, PC, Alternatifs, ATTAC donnèrent leurs accords pour signer le communiqué allant en ce sens. Le lendemain matin, le PG et le PC de Quimper retiraient leur signature, assurément sous la pression de leurs directions.

Dès lors, la démonstration politique nécessaire pour faire tomber les masques et favoriser une meilleure lisibilité de la situation par les salarié-e-s mobilisé-e-s était en bonne voie, permettant notamment de distinguer le NPA comme le seul parti "anti-système".

Pourtant, quelques mois après, le NPA se lançait dans une campagne unitaire avec le Front de Gauche dans plusieurs villes du Finistère. Comment rendre une conception anticapitaliste du pouvoir politique lisible auprès de salarié-e-s écoeuré-e-s par le système, en faisant alliance avec des partis qui protègent ce système ? On voit là encore très concrètement pourquoi cette question est au cœur du congrès.

Télécharger au format pdf

Ces articles pourraient vous intéresser :

Lutte de classes

Soutien à la grève chez Keolis ! Stop à la privatisation des transports en commun !

Depuis le 12 septembre, les conducteurs/trices de bus sont en grève illimitée au dépôt de Montesson. Il s’agit d’une grève ultra-majoritaire qui regroupe plus de 90% des conducteurs/trices et qui paralyse les lignes de bus dépendant de ce dépôt. Leurs revendications portent sur leurs conditions de travail dégradées depuis la privatisation de leur dépôt de bus au profit de l’entreprise multinationale Keolis. Cette dégradation impacte aussi les usager-e-s, avec notamment du matériel roulant en mauvais état et une mise sous pression du personnel qui augmente les risques d’accident (voir tract ci-dessous). Face à des patrons qui refusent d’entendre les revendications légitimes, la grève constitue la meilleure manière de défendre les intérêts du personnel et des usagèr-e-s.


  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook

Retraites

Après le succès du 19 janvier, préparer la reconductible partout où c’est possible et imposer aux directions syndicales l’appel à la grève générale

La journée de grèves et de manifestations du 19 janvier a été un incontestable succès. Même le gouvernement a été obligé de le reconnaître. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, les marches ont réuni 1,12 million de manifestant-e-s partout en France. L’intersyndicale annonce quant à elle 2 millions. Jamais, au cours des dernières décennies, une première journée de mobilisation n’avait réussi à réunir autant de monde. Les chiffres sont à la hauteur du mouvement contre la réforme des retraites de 2010, qui a culminé à 1,23 million de manifestant-e-s selon le ministère – mais c’était le sommet du mouvement, et non la première journée.
  Lire la suite...

Télécharger en pdf Tweeter Facebook