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Score historique du FN et débandade des partis institutionnels - Une raison de plus pour que les anticapitalistes se remettent en question !

Par Gaston Lefranc (18 décembre 2015)
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Une abstention importante chez les jeunes et les catégories populaires

Comme aux dernières élections européennes de 2014 et départementales de 2015, le taux d’abstention a été très fort au 1er tour, même s’il est deçà du record de 2010. Sans surprise, l’abstention est forte chez les jeunes (65% à 70% chez les moins de 35 ans) et dans les catégories populaires (60% des ouvriers)[1]. Inversement, elle est la plus faible chez les vieux (30% pour les plus de 65 ans).

Si on tient compte des non-inscrits et des votes blancs et nuls, seuls 4 électeurs sur 10 ont voté pour un parti en lice.

Par rapport à 2010, l’abstention du 1er tour a reculé particulièrement dans les bastions du FN : elle recule par exemple de 10 points dans le Nord Pas de Calais - Picardie. L’enjeu de l’élection a là-bas mobilisé l’électorat, et il semble que ce sont avant tout les partisans du FN qui étaient motivés pour voter (65% des électeurs de Le Pen en 2012 ont voté contre 52% des électeurs de Hollande et 45% de ceux de Mélenchon).

Au second tour, le surcroît de mobilisation a été supérieur à celui de la présidentielle de 2002 : +8,3%. Ce sont surtout les anti-FN qui se sont mobilisés, empêchant par là même le FN de conquérir des régions. Néanmoins, dans les régions où le PS s’était retiré pour faire gagner la droite, on constate une augmentation significative des bulletins blancs : 4,5% des inscrits dans le Nord, 5,4% en PACA (avec une pointe de 9,1% dans le département des Hautes Alpes).

Mais cela ne signifie pas qu’une faible abstention pénalise forcément le FN. Bien au contraire, le FN réalise traditionnellement ses scores les plus élevés à la présidentielle. Une partie de son électorat populaire ne se mobilise que pour les élections les plus importantes. D’ailleurs, un sondage immédiatement après le second tour des régionales crédite Le Pen de 27% à la présidentielle[2], ce qui représenterait environ 2,5 millions de voix supplémentaires pour le FN compte tenu du faible taux d’abstention à la présidentielle (environ 20%)

Un score historique du Front national

Le FN a progressé fortement au 1er tour par rapport aux régionales de 2010, passant de 11,4% à 27,8% (28,4% en métropole). Il progresse surtout par rapport aux départementales du début de l'année où il avait réalisé 25,3%. Même s'il progresse partout, le vote FN reste très différencié, avec des scores impressionnants dans la « France périphérique » de l'Est de la France (à l’est de la diagonale Le Havre / Marseille). Le FN est proche de la majorité absolue dans les catégories populaires : entre 43% et 51% chez les ouvriers, et entre 36% et 38% chez les employés. En revanche, 16-17% des cadres supérieurs ont voté FN,. Le clivage est aussi générationnel : les vieux ont (relativement) boudé le FN (moins de 20% des plus de 65 ans) au contraire des actifs, en particulier des jeunes (34% des moins de 30 ans[3]). L'électeur type du FN est un ouvrier jeune, blanc, peu qualifié, travaillant dans une PME de la France périphérique. Le FN pénètre également fortement dans les milieux syndicaux : 27% des sympathisants de la CGT, 26% de ceux de la CFDT et 34% de ceux de FO auraient voté FN[4]. Il est important de souligner que le vote FN n’est pas corrélé à la proportion d’immigrés ou au taux de délinquance, mais il est en revanche fortement corrélé avec le taux de chômage. Ce sont bien des causes économiques et sociales qui expliquent l’essor du vote FN.

Lors du second tour, le FN n’a pas transformé l’essai et n’a remporté aucune région. Mais il obtient plus de 6,6 millions de voix (record historique, plus qu’à la présidentielle de 2012 alors que l’abstention est beaucoup plus importante) et obtient 358 conseillers régionaux contre 118 en 2010. Le surcroît de mobilisation a surtout profité à la gauche et la droite. Néanmoins, là où le FN était très haut et/ou en position de gagner, il progresse fortement en voix : +26% en Languedoc, +24% en Bourgogne, +23% dans l’Est et en PACA, +18% en Normandie et en Centre Val de Loire. Seule exception, le Nord où Marine Le Pen ne progresse « que » de 12%. En revanche, dans les régions où il était le plus faible, le FN stagne en voix (et baisse en pourcentages) : +6% en Aquitaine et Pays de la Loire ; il régresse même en Ile de France et en Corse, les électeurs du FN se remportant principalement sur la droite.

Si on peut s’interroger à l’infini pour savoir si le vote FN est plutôt un « vote de protestation » ou plutôt un « vote d’adhésion », un fait est certain : c’est un vote enraciné. Quand on bascule vers le FN, on y reste. Plus de 90% des électeurs de Marine Le Pen à la présidentielle qui sont allés voter l’ont fait pour le FN. C’est bien plus que pour les autres partis (moins de la moitié des électeurs de Hollande ont voté PS aux régionales).

Recul du parti socialiste... qui sauve les apparences

Le parti socialiste et les divers gauche n’ont obtenu que 25% au 1er tour. Le total gauche est à 37,5%, à peu près au niveau des départementales, c'est-à-dire à son plus bas niveau depuis le début des élections régionales en 1986. Le PS est laminé dans le Nord, en Paca, et dans l'Est. Sa disparition de certains conseils régionaux symbolise cet effondrement du PS dans ces terres ouvrières et populaires[5]. Le PS ne recueille plus qu'à peine 20% chez les ouvriers et les employés, alors que les cadres supérieurs votent pour lui à 30%. Le PS est un parti bourgeois non seulement par son programme, mais aussi par sa base électorale, la petite bourgeoisie intellectuelle et l'encadrement. L’électorat du PS se rapproche de celui des Républicains et s’oppose à celui du FN. Les riches et les diplômés y sont surreprésentés, même si l’électorat PS est moins vieux et plus citadin que l’électorat de droite.

Bien que le PS ait fait un score aussi minable que lors des départementales, il a bénéficié au second tour de la force du FN, et de la baisse sensible de la droite par rapport aux départementales pour limiter la casse. Même s’il perd près de la moitié de ses élus, il a pu l’emporter dans 5 régions, et a failli l’emporter en Normandie et en Ile de France, ce qui aurait fait de lui le vainqueur des élections ! Mais cela ne saurait masquer le très faible score du PS, confirmation que l'affaiblissement structurel du PS dans les classes populaires n'a évidemment pas été effacé par l'union sacrée post-attentats. Le regain de popularité de Hollande ne s'est pas du tout traduit dans les urnes. Et on constate également que les reports de voix de la « gauche de la gauche » vers le PS sont de plus en plus mauvais. Les électeurs du Front de gauche ont du mal à suivre leurs dirigeants qui se précipitent pour fusionner sans condition avec le PS pour sauver quelques élus…

La défaite des Républicains de Sarkozy

La droite a essuyé une défaite lors du premier tour, laissant la place de premier parti d’opposition au FN. Le total droite et divers droite est à 31,7%, au même niveau qu’aux régionales de 2010 (où la droite avait essuyé une défaite historique en laissant toutes les régions sauf une à la gauche) et 5 points de moins par rapport aux départementales du début d’année. Et encore, ce chiffre englobe les 3,8% récoltés par les listes « Debout la France » de Dupont-Aignan qui fait une percée importante.

Au second tour, la droite remporte 7 régions sur 13, profitant du retrait du PS dans deux régions. Pourtant, elle recule fortement par rapport aux départementales, alors que la gauche stagne et que le FN progresse. C’est donc une victoire en trompe-l’œil pour les Républicains, et une véritable défaite politique pour une droite coincée entre l’Union nationale autour de Hollande et le FN.

La déroute des Verts et du Front de gauche

Il est difficile d’attribuer un score précis aux Verts et au Front de gauche, car ces forces politiques se sont présentées de façon différente d’une région à l’autre : listes écologistes, listes de Front de gauche, listes FDG/Verts, listes PG/Verts, listes PCF, etc. Il n’en demeure pas moins que leur échec est total. Les Verts et le FDG réalisent globalement environ 10,5% des voix, alors que les Verts réalisaient 12,2% et le PCF 5,8% en 2010. Les écologistes perdent les trois quarts de leurs élus : 65 contre 263 en 2010. Le FDG passe d’environ 110 élus à 40 (29 pour le PCF, 7 pour le PG, 3 pour Ensemble, 1 pour République et Socialisme).

La crise est totale au Front de gauche. Mélenchon reproche au PCF d’être un satellite du PS alors que la direction du PCF reproche à Mélenchon son sectarisme. Contrairement au PCF, Mélenchon a refusé d’appeler à voter pour la droite dans le Nord et en Paca… mais il a refusé aussi d’appeler à l’abstention. Et tous au Front de gauche (y compris Ensemble) se sont retrouvés d’accord pour accepter les fusions avec le PS pour obtenir quelques élus. « L’anticapitaliste » Myriam Martin (Ensemble, ex NPA) est ainsi élue en Languedoc sur une liste avec le PS comprenant la présidente du Medef de Montpellier… ! Le Front de gauche ne tire ainsi aucune leçon de son échec et se vautre dans un opportunisme qui le coupe des milieux populaires qui sont écoeurés par ce gouvernement et les combines politiciennes.

Une extrême gauche marginalisée

Le NPA n’a pas présenté de listes pour des raisons financières. Malgré l’opposition du courant d’Olivier Besancenot, le NPA a appelé à voter LO. Dans un contexte d’état d’urgence où les réformistes du Front de gauche ont refusé de combattre l’état d’urgence et l’union nationale, il était particulièrement important d’apporter notre soutien à la seule force anticapitaliste en présence. Malheureusement, le NPA a fait moins que le service minimum, et nos porte-paroles n’ont pas profité de leurs tribunes médiatiques pour faire connaître la position du parti. LO a obtenu 1,54% des suffrages exprimés. C’est davantage que leur score de 2010 (1,09%), mais c’est moins que le total de l’extrême-gauche en 2010 (3,40%). Dans un climat d’union nationale, le fait que 320 000 électeurs aient voté pour LO n’est pas sans importance, mais il est tragique que la gauche anticapitaliste soit aussi faible alors que nous sommes englués dans une crise structurelle du capitalisme depuis 2008.

Qui sera l’adversaire de Le Pen en 2017 ?

Les grandes manœuvres ont commencé pour 2017. Alors que le gouvernement est bien décidé à poursuivre sa politique de démantèlement des acquis sociaux, Cambadelis est à la manœuvre pour permettre à Hollande d’être au second tour de la présidentielle. Il a annoncé le lancement de « l’Alliance populaire » en février prochain[6] afin de regrouper un maximum d’organisations de « gauche » pour présenter un candidat commun en 2017. Il espère profiter de la crise de EELV et du Front de gauche pour obtenir le ralliement d’écologistes et de morceaux du Front de gauche à la candidature de Hollande. Duflot semble bien disposée puisqu’elle a proposé le 15 décembre une « coalition » intégrant le PS et les « écologistes et communistes désireux de rejoindre un bloc majoritaire de transformation »[7]. La porte est également ouverte côté PCF. La sortie récente d’un dirigeant du PCF (Dartigolles)[i], actant le décès du Front de gauche[8], montre que cette perspective est crédible. Une candidature Mélenchon est tout sauf une évidence pour la direction du PCF, et celle-ci pourrait préférer soutenir Hollande dès le premier tour plutôt que de se ridiculiser face à Mélenchon.

L’enjeu est en effet de savoir qui sera l’adversaire de Le Pen en 2017. Celle-ci dispose d’une base électorale solide de 25% qui devrait lui permettre d’accéder sans difficulté au second tour. Pour le moment, le PS est en position d’outsider, et son seul espoir d’accéder au second tour repose sur la création d’un mécano politicien pour limiter les candidatures à gauche. Cambadelis, qui a une longue expérience de magouilleur depuis son plus jeune âge (dans le syndicalisme étudiant), est à ce titre l’homme idéal à la tête du PS. Il réclame pour la forme une « inflexion » à gauche au gouvernement pour permettre aux opportunistes de tout poil de rallier Hollande.

A droite, la campagne pour la primaire a commencé. Sarkozy est affaibli par le résultat des élections. Estrosi et Bertrand, qui ont été élus grâce au PS, remettent en cause le « ni FN, ni PS » et se déclarent disposés à travailler avec le PS. Sarkozy a viré NKM de la direction des Républicains afin d’avoir un appareil entièrement dévoué à sa cause pour barrer la route à Juppé. Wauquiez devient désormais le numéro 2 du parti. C’est tout sauf un choix anodin, puisque Wauquiez n’hésite pas à faire des copier-coller de tracts FN[9], si bien que la tête de liste FN dans le Puy-de-Dôme a appelé à voter pour lui… contre la liste FN au second tour dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais pour de plus en plus de notables de droite, Sarkozy est plus une menace qu’un atout. Sa candidature provoquerait celle de Bayrou, et rend possible l’éjection de la droite du second tour de la présidentielle. Pour autant, Juppé, qui est bien plus haut dans les sondages, ne sort pas renforcé non plus de la séquence électorale. Sa protégée a été étrillée par le PS en Aquitaine, et ses amis centristes ont échoué dans les régions Centre et Bourgogne.

Pour une refondation révolutionnaire du NPA

L’extrême gauche est aujourd’hui une force politique marginale, bien loin des 10% obtenus à la présidentielle de 2002. Même si Olivier Besancenot reste très populaire, nous ne sommes pas porteurs pour les travailleurs d’une alternative politique crédible. Nos tracts ronronnent sur le refus de l’austérité et la nécessité d’un « tous ensemble », mais tout cela apparaît comme incantatoire. Nos porte-paroles martèlent que nous faisons partie de la même famille politique que le Front de gauche, la « gauche radicale ».

Il n’y a pas de solution magique pour sortir du marasme dans lequel nous sommes. Mais nous pensons qu’il faut refonder le NPA sur des bases révolutionnaires, en rupture avec le système UMPSFN et ses appareils réformistes :

- Défendre ouvertement un projet de société communiste autogestionnaire, fondée sur l’expropriation des capitalistes, la remise en cause du pouvoir des chefs, le pouvoir concret des travailleurs dans les entreprises

- Combattre frontalement les directions syndicales bureaucratisées, en prenant des initiatives pour fédérer les militants lutte de classe dans les syndicats

- Mener un combat idéologique contre l’impasse du réformisme et du keynésianisme, hégémoniques au sein de la « gauche de la gauche », et renouer avec le marxisme révolutionnaire

- Faire une priorité du combat contre l’islamophobie, le racisme d’Etat, pour se tenir aux côtés des travailleurs les plus opprimés et travailler à l’unification de notre classe

- Avoir un discours clair sur l’Union européenne : assumer la nécessité de rompre avec l’UE et avec sa monnaie, et arrêter de confondre les aspirations populaires légitimes à la « souveraineté » avec le nationalisme xénophobe du FN qui en la traduction déformée. 


[1] Les statistiques suivantes sont issues de deux enquêtes de l’Ifop et de l’Ipsos à l’issue du premier tour : http://www.ifop.com/media/poll/3228-1-study_file.pdf ; http://www.ipsos.fr/decrypter-societe/2015-12-06-comprendre-vote-francais-sociologie-electorats-et-profil-abstentionnistes-au-premier-tour-elections

[2] Cf. http://harris-interactive.fr/wp-content/uploads/sites/6/2015/12/Rapport-Harris-R%C3%A9gionales-2015-Etude-Soir-du-vote-du-2nd-tour-M6.pdf

[3] Cf. http://harris-interactive.fr/opinion_polls/le-comportement-electoral-des-18-30-ans-au-1er-tour-des-elections-regionales-de-2015/

[4] Cf. http://www.ifop.com/media/poll/3229-1-study_file.pdf

[5] A noter que certains membres de la liste Masseret (PS devenu dissident) dans l’Est ont été élus alors qu’ils ont appelé à voter pour la droite. Une fois élus, ils n’ont même pas eu la décence de démissionner (pour laisser la place à des membres de la liste qui ont refusé le « front républicain » derrière la droite)… Ces politiciens ont des « grands principes »… mais que c’est compliqué de renoncer à une bonne gamelle !

[6] Cf. http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=16023

[7] Cf. http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/12/15/cecile-duflot-propose-a-francois-hollande-une-coalition-avec-les-ecologistes-et-les-communistes_4832061_823448.html

[8] Cf. http://www.marianne.net/olivier-dartigolles-front-gauche-est-echec-100238694.html

[9] Cf. http://www.metronews.fr/elections/regionales-2015-laurent-wauquiez-epingle-pour-un-tract-ressemblant-etrangement-a-ceux-du-fn/molk!HfdSoTbb4dQkQ/

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