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Initiative communiste ouvrière: A bas la GPA, à bas le système prostituteur

société

Lien publiée le 5 octobre 2014

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://communismeouvrier.wordpress.com/2014/10/05/a-bas-la-gpa-a-bas-le-systeme-prostitueur/

Article publié sur le site de l’Initiative Comuniste-Ouvrière :

Alors que la Manif pour Tous s’apprête de nouveau à défiler dans nos rue dimanche en affichant un mot d’ordre d’opposition à la gestation pour autrui (GPA), il est bon de rappeler certaines vérités à propos de ce nouveau moyen d’exploiter le corps des femmes – et singulièrement des femmes pauvres – et de réaffirmer notre opposition à ce dernier, sans crainte d’être assimilés aux réactionnaires qui défileront dimanche.

L’opposition à la GPA est avant tout une revendication féministe

Les prises de position féministes sur le sujet, bien que moins connues que celles de la Manif pour tous, existent pourtant, et sont antérieures à celles des réactionnaires. Parmi les organisations qui en France ont produit des textes sur ce sujet, on compte la Coordination Lesbienne en France, le Planning familial, a Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception (CADAC), Osez le féminisme (1).

Il est important de noter que ces prises de positions, même émanant d’organisations qui pour certaines ont pignon sur rue, restent largement inaudibles médiatiquement et politiquement (2), au profit de la Manif pour tous qui apparaît dès lors comme le seule opposante crédible à la GPA, et ce pour le plus grand bonheur des partisans de cette dernière, trop contents de renvoyer toute opposition à cette technique, même féministe, dans le camp de la réaction. Pour la décrédibiliser.

L’opposition à la GPA va de pair avec l’exigence de l’abolition du système prostitueur

Parce que l’abolition du patriarcat et du travail capitaliste sont deux exigences non négociables pour un révolutionnaire, il va de soi qu’on ne saurait accepter la mise en place d’un système qui va mettre les ventres des femmes – et singulièrement des femmes pauvres – au service d’intérêts bourgeois. La parenté entre cette nouvelle forme de marchandisation du corps des femmes et celle qui à cours dans le système prostitueur est évidente, et l’une comme l’autre doivent être combattues.

L’argumentaire pro-GPA diffuse une vision réactionnaire de la parentalité

Paradoxalement, la vision de la parentalité défendue par les tenants de la GPA rejoint celle de la Manif pour tous. En effet, dans l’une comme dans l’autre, la parentalité découle du lien biologique et non du lien social qui unit l’enfant à ses parents.

Tant les pro-GPA que la Manif pour tous détournent les luttes féministes

Les partisans de la GPA reprennent un discours libéral déjà abondamment utilisé par les défenseurs de la prostitution, et qui est un détournement de l’argument féministe selon lequel « mon corps m’appartient » (3). Ainsi, ces réactionnaires d’un nouveau genre argumentent que puisque les femmes sont libres de disposer de leur corps, pourquoi ne seraient-elles pas libres d’en user pour se prostituer ou porter l’enfant d’autrui ? Cet argumentaire biaisé oublie les conditions sociales dans lesquelles s’exercent ces deux activités : bizarrement, si les femmes pauvres et/ou ayant déjà subi des abus sexuels par le passé y sont largement sur-représentées, ce qu’on nous dit être des « métiers comme les autres » ne semblent absolument pas prisés des femmes bourgeoises.

A l’inverse, la Manif pour tous reprend l’argument féministe de l’opposition à la marchandisation du corps des femmes pour tenter de camoufler ses motivations homophobes : en effet, l’opposition de ses partisans à la GPA découle du fait que selon eux, il s’agirait d’une demande homosexuelle, alors qu’il est bien évident que dans les pays où cette pratique est légale, des coupes hétérosexuels y ont également recours. De leur côté, les féministes qui s’opposent à la GPA s’y opposent quelque soit l’orientation sexuelle des demandeuses et demandeurs. Et refusent toute forme de stigmatisation d’une communauté dont le combat pour l’émancipation rejoint bien souvent le leur.

La PMA, victime collatérale du lobbying de la Manif pour tous

Depuis ses débuts, la Manif pour tous pratique l’amalgame entre GPA et PMA (procréation médicalement assistée). Or, la PMA n’a bien sûr rien à voir : aucune tierce femme ne voit son corps exploité dans cette pratique, qui est d’ailleurs déjà proposée aux couples hétérosexuels stériles. Alors que le projet de loi sur la famille qui a légalisé le mariage homosexuel incluait l’extension de la PMA aux couples de lesbiennes, il a été retiré sous la pression de la rue réactionnaire.

Parce que lutte des classes et combat féministe vont de pair, nous, communistes ouvriers, réaffirmons notre ferme opposition à toute forme d’exploitation commerciale du corps des femmes, et donc tant à la GPA qu’au système prostitueur. Parce que notre engagement ce situe clairement du côté de l’émancipation de toutes et tous, nous proclamons de nouveau notre opposition à toutes les réactions, qu’elles se situent dans le champ traditionaliste ou qu’elles revêtent les oripeaux de la modernité.

(1) Voir ces différents textes, érit par les organisations sus-citées :http://sisyphe.org/spip.php/NAVPICS/spip.php?article4755,http://www.osezlefeminisme.fr/article/gestation-a-tout-prix

(2) Même Osez le féminisme, association féministe sans doute parmi les plus en vue et qui dispose de relais dans les cercles influents politiquement er médiatiquement a du patienter deux mois avant de pouvoir publier dans le journal Le Monde une tribune sur le sujet, dont le propos a d’ailleurs été déformé : http://www.osezlefeminisme.fr/article/tribune-pmagpa-dans-le-monde-mise-au-point

(3) Et dans les deux cas, il se trouve malheureusement des féministes pour faire le jeu des exploiteurs en reprenant ce type de discours, sous l’influence bien souvent des lobbys qui ont tout intérêt à maintenir les femmes sous la coupe du patriarcat. Un exemple, à propos du système prostitueur, avec le « syndicat » des « travailleuses du sexe » Strass, qui est e réalité un lobby pro-prostitution :http://sousleparapluierouge.wordpress.com/2013/03/26/anatomie-dun-lobby-pro-prostitution-etude-de-cas-le-strass-en-france/ Un autre exemple avec la GPA et le départ de la Coordination Lesbienne en France de l’Inter-LGBT, qui a des positions trop ambiguës à ses yeux sur le sujet :http://www.coordinationlesbienne.org/spip.php?article309