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    Sur le 11 novembre 1918

    histoire

    Lien publiée le 15 novembre 2014

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.ars-combat.fr/actualites/breve-166.html

    Aujourd’hui ont lieu, partout en Europe, les commémorations de l’armistice, qui mit officiellement fin à quatre années sanglantes, véritable boucherie inhumaine qui fit des millions de morts. Le mensonge patriotique, lui n’est pas mort : on fait encore croire à nos enfants que ces soldats sont morts pour la patrie, la liberté, et on nous cache soigneusement les bénéfices des marchands de canons, des grandes entreprises qui ont empoché de l’argent par le sang et la boue. Pendant qu’on vidait les campagnes (la majorité de la population était rurale), qu’on envoyait les femmes à l’usine faire des munitions, la bourgeoisie se goinfrait allègrement.

    La SFIO, ancêtre du PS actuel, tout comme le SPD allemand, avait voté les crédits de guerre – malgré leurs déclarations pacifistes quelques mois (voire quelques semaines) plus tôt. L’Humanité de Jaurès à bien vite oublié la mort tragique de son fondateur et publiait des articles sociaux patriotes pro-guerre. La seule voix discordante dans ce concert européen des biens pensants vendus eut lieu en 1915 avec le manifeste pacifiste de Zimmerwald.

    On célèbre aujourd’hui l’armistice, signé dans un wagon le 11 novembre 1918 – armistice qui laissait l’Allemagne exsangue. Son principal sillon industriel, la Ruhr, fut sinon annexé du moins occupé par la France. Mais la première offre de paix eut lieu quelques mois plus tôt de cette année 1918 avec le traité de Brest-Litovsk – qui, s’il n’était guère favorable à la Russie rouge, était pour le moins nécessaire. Les principaux alliés de la Russie d’avant 1917, la France et la Grande-Bretagne, même épuisées par la boucherie qu’ils avaient commise, n’en armèrent pas moins les généraux blancs contre l’Armée Rouge. On n’entend guère les descendants de ces bien pensants s’extasier sur les sacrifices de la classe ouvrière russe. Il faut dire que ceux-ci ne se battaient pas pour la cupidité d’une bande de rapace, de prédateurs, mais pour leur propre création : les conseils ouvriers et le gouvernement rouge issu d’Octobre 1917. Et après avoir combattu l’armée allemande, après avoir combattu le Tsar et leurs propres généraux, ils durent encore combattre d’autres Russes – des militaires formés et armés par l’Europe bourgeoise effrayée qui voyait la Révolution à ses portes et des sociaux-démocrates pseudo-marxistes qui voulaient arrêter la révolution au stade bourgeois, c’est-à-dire laisser le pouvoir à la bourgeoisie.

    De ceux-là on ne parle que peu aujourd’hui. Ils n’intéressent ni la bourgeoisie ni les médias à ses ordres ni les gouvernements. Il faut dire que la social-démocratie à sur les mains non seulement le sang de ces travailleurs et paysans, morts loin de chez eux pour un partage du monde dont ils n’avaient rien à gagner ; mais aussi celui de Liebknecht et Luxemburg – assassinés par des lâches. Cette défaite du monde ouvrier et ces millions de morts ont pavé la voie au fascisme et à la barbarie nazie que l’ont connait.