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Kobané libérée
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Après quatre mois d'affrontements, les combattants kurdes annoncent avoir repris le contrôle de la ville syrienne de Kobané, alors aux mains de l'EI. Parallèlement, le groupe jihadiste a perdu plusieurs positions en Irak.
Une atmosphère de liesse régnait, lundi 26 janvier, dans les régions kurdes de Syrie après l'éviction annoncée du groupe jihadiste État islamique (EI) de la ville de Kobané. "Kobané libérée, félicitations à l'Humanité, au Kurdistan et au peuple de Kobané", a tweeté dans l'après-midi Polat Can, un porte-parole des Unités de protection du peuple kurde (YPG), la milice qui défend la ville.
Plus tôt, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait affirmé que les Kurdes contrôlaient "totalement" cette petite ville frontalière de la Turquie devenue le symbole de la résistance à l'EI, depuis que ce dernier y a lancé une vaste offensive le 16 septembre. "Il n'y a plus de combats dans la ville et les jihadistes se sont repliés dans les environs de Kobané, a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, à l'AFP. Les Kurdes pourchassent encore des combattants cachés à l'extrémité est de la ville, notamment dans le quartier de Maqtala."
>> À lire sur France 24 : "Les forces spéciales canadiennes ont combattu l'EI au sol"
De son côté, le militant kurde Mustefa Ebdi a affirmé à l'AFP que "toute Kobané a été libérée" et que les "combats ont cessé". À l'extrémité est de la ville, les forces kurdes avançaient "prudemment [...] par peur des mines et des voitures piégées", selon lui. "Des combattants de l'EI ont été vus en train de fuir sur des mobylettes de Maqtala, ils n'ont opposé aucune résistance."
PREMIÈRE VIDÉO SUR L'AVANCÉE DES KURDES DE L'YPG À KOBANÉ
Pour l’heure, aucune puissance occidentale n’a confirmé l’information. Selon quelques témoins sur place, il resterait encore quelques poches de résistance dans la ville.
Dans les régions à majorité kurdes en Syrie, des foules sont en tous cas descendues dans les rues pour célébrer cette "victoire", certains dansant, d'autres tirant en l'air en signe de joie, rapporte l’OSDH.
Cette victoire annoncée à Kobané (Aïn al-Arab, en arabe) fait suite à plus de quatre mois de violents combats menés par les forces kurdes avec le soutien prépondérant des frappes quotidiennes de la coalition internationale. Le revers subi par l’EI porte un coup d'arrêt à l'expansion territoriale que l’organisation mène en Syrie depuis son apparition dans le conflit en 2013. Selon les estimations, les combats dans la région ont fait plus de 1 600 morts, dont plus de 1 000 dans les rangs jihadistes, depuis la mi-septembre.
>> À lire sur France 24 : "Le groupe État islamique libère plus de 200 Yazidis en Irak"
Les forces kurdes, au départ sous-équipées, ont réussi à prendre l'avantage grâce à l'appui crucial de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui a fait de Kobané une priorité depuis le début des frappes aériennes en Syrie le 23 septembre. Dix-sept frappes y ont été encore menées entre dimanche soir et lundi matin sur des positions des jihadistes, selon le Commandement de la coalition. L’EI continue toutefois de contrôler plusieurs dizaines de villages autour de Kobané.
Dans l'est de l’Irak, les forces armées ont repris le contrôle de toutes les villes, districts et cantons de la province de Diyala, a indiqué le général Abdelamir al-Zaïdi. Grâce à la campagne de frappes qu'elle mène depuis août, la coalition estime avoir stoppé l'avancée de l'EI dans le pays, mais les jihadistes conservent pour l'instant l'essentiel de leurs positions, notamment Mossoul, la deuxième ville.
Avec AFP