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    Grève des agents municipaux à Bourges

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 6 février 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://communismeouvrier.wordpress.com/2015/02/06/greve-des-agents-municipaux-a-bourges/

    Le Berry, 6 février 2015 :

    La crainte de perdre des acquis sociaux. La menace pesant sur des postes. Et la colère de ne pas être reçus par le maire pour évoquer ces sujets : ces raisons ont poussé 400 municipaux à défier Pascal Blanc.

    Il semble loin le temps où une poignée d’agents municipaux s’affichaient tout sourire sur les panneaux publicitaires, pour les besoins d’une campagne de communication signée mairie de Bourges.

    Hier, les visages des agents territoriaux de la ville étaient plus crispés. Ce bonheur s’affichant en 4×3 d’exercer aux espaces verts ou dans les cantines laissait place à la colère, tout au long d’une journée sur fond de conflit social.

    L’intersyndicale CGT-FO, qui avait déposé un préavis de grève reconductible, déplore une absence de dialogue social de la part du maire (UDI) Pascal Blanc et craint l’entrée en vigueur de mesures à des fins d’économie.

    Un brasier, une invasion, une réunion sous tension

    Dès 4 heures, des grévistes avaient allumé un brasier devant les grilles des ateliers municipaux. Une colère syndicale qui, avant de s’inviter au Carré d’Auron où le maire rencontrait dans l’après-midi les agents municipaux, était montée d’un cran le matin.

    À 11 heures, du rez-de-chaussée jusque devant les portes du bureau du maire au deuxième étage, 400 agents territoriaux avaient investi la mairie. Musique protestataire, corne de brume, drapeaux… Une grosse démonstration de force pour tenter d’obtenir du maire un rendez-vous avec l’intersyndicale, évoquer le protocole d’accord portant sur le régime indemnitaire et dissiper de nombreuses inquiétudes.

    « Il ne faut pas se leurrer. C’est dans un plan social qui cache son nom que s’est lancé le maire, lance Jean-Paul Romeuf, secrétaire CGT pour les municipaux de Bourges. Le maire a décidé de ne pas renouveler les contrats de travail de plusieurs dizaines d’agents contractuels. Il veut aller encore plus loin en stoppant les titularisations des agents recrutés sur des postes statutaires. Et tout ça, certains agents l’ont appris dans des courriers juste avant Noël. Merci du cadeau ! On ne peut pas laisser passer ça. »

    « Il (Pascal Blanc, N.D.L.R.) est en train de prendre des mesures antisociales et veut détruire des acquis, comme la journée du maire, la prime de vacances. Pourquoi ? Pour des raisons budgétaires, parce que l’État baisse ses dotations aux collectivités, poursuit Hervé Millet, secrétaire Force ouvrière des municipaux et de l’union départementale . Je veux bien l’entendre. Mais c’est une politique d’austérité qui est en train d’être menée, avec les agents comme variable d’ajustement. Le maire essaie de nous faire un enfant dans le dos tandis que, lui, de son côté il ne se gêne pas pour faire plaisir aux rugbymen avec un club house à 700.000 euros (notre édition du 11 octobre 2014). Avant de demander des efforts aux autres, il faut d’abord commencer par montrer soi-même l’exemple. »

    À la suite de la réunion – dont l’accès a été refusé à la presse –, hier après-midi, au Carré d’Auron, entre Pascal Blanc et près de cinq cents agents municipaux , les syndicats ont décidé de reconduire la grève aujourd’hui.