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    Ukraine - La guerre, le pouvoir et la corruption

    international Ukraine

    Lien publiée le 14 février 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/02/14/la-guerre-le-pouvoir-et-la-corruption-une-toile-daraignee-de-la-situation-ukrainienne/

    L’Ukraine est une marionnette des Etats-Unis mais affirmer cela est insuffisant si l’on ne comprend sur quoi se fonde un pouvoir politique qui se vend à l’étranger en entretenant dans son propre pays un ultranationalisme qui dirige la haine du peuple contre la Russie et la partie de la population qui a toujours vécu dans ce pays mais que l’on transforme en ennemis. Est(ce que ceux qui acceptent de croire à cette parodie sont des imbéciles? Il y a la propagande mais il y a aussi et surtout des intérêts, des réseaux qui se nourrissent de la guerre et du pillage qu’elle autorise. Une telle analyse permet également de comprendre les complicités chez nous qui feignent de ne pas voir ce qui se passe dans ce pays et qui en fait une poudrière.

    D’abord il faut bien comprendre quel pouvoir est issu du coup d’Etat du Maïdan. La quasi totalité des députés élus en novembre étaient déjà membre de la précédente assemblée, celle qu’avait chassé le Maïdan. Ensuite si les partis d’extrême-droite ont vu leur représentativité réduite c’est parce que la plupart des listes, en particulier Front populaire du premier ministre ou celle du maire de Llov ont placé en tête et ont fait élire des individus tout aussi extrémistes et sympathisants nazis. Ils n’ont pas de programme économique particulier, seulement la russophobie et l’ultranationalisme. En revanche le parti communiste anti-oligarque a été éliminé puisque ceux qui votaient pour lui soit étaient en guerre, soit refusaient ces élections jugées comme une mascarade, avec un maximum d’abstentions.

    Donc le système politique ukrainien est caractérisé par la permanence de traits qui avaient suscité la protestation des manifestants du Maïdan. Il s’agit du personnel politique mais cela va plus loin c’est tout l’appareil d’Etat qui a renforcé la corruption hérité de la période post-soviétique et des mafias qui s’y sont développés pour se créer des fortunes. Un trait que l’Ukraine partage avec tout le monde post-soviétique mais à un degré d’anarchie absolument extraordinaire comparable à celui de certaines républiques du Caucase. On sait que l’Azerbadjian est directement dirigée par BP et d’autre sociétés pétrolières sous le prétexte d’une dynastie d’hommes forts.

    En Ukraine, pratiquement chaque ministère est impliqué.  80 % des agents et des responsables de ces ministères ont travaillé sous le régime précédent et ont survécu au coup d’Etat du Maïdan dont le mot d’ordre était la lutte contre leur corruption autant sinon plus que le choix de l’Europe. Ont subsisté les relations, les connexions entre ces individus qui les relaient entre eux et la police, les tribunaux. Mais un des lieux les plus important des profits est celui des douanes, non seulement le transit des produits matériels mais celui des   transferts d’argent de numéraire en espèces. On parle souvent des affrontements entre Poroshenko et le premier ministre Iatseniouk Azarova, mais deux choses les unissent, d’abord le fait qu’ils sont les créatures obéissantes des Etats-Unis et ensuite qu’ils sont la garantie de la poursuite de ce système de corruption généralisé et les bénéficiaires depuis le début. La guerre a amplifié leurs gains et le triangle des bermudes de leur pouvoir réel mais elle est aussi une situation d’instabilité permanente avec la menace d’un coup d’Etat militaire, d’où leur intérêt à voir s’amplifier l’intervention directe des Etats Unis sur le « front ukrainien » ouvert contre la Russie.

    L’annonce de la nomination comme conseiller privé du président Poroshenko du bouffon sanglant, l’ancien président géorgien chassé de son pays n’a rien d’étonnant. D’abord, il faut se souvenir qu’il y a déjà un géorgien de cette équipe qui a été nommé au ministère de la santé (chargé de la destruction du système de santé hérité de l’ère soviétique et opérant cette destruction pour le plus grand bénéfice du secteur privé) avec deux autres étrangers, dont le ministère des finances américaine chargée de faire accepter la politique du FMI qui vise à pratiquer l’austérité pour permettre les jeux de pillage monétaires, les transferts d’argent et de numéraires en espèce). C’est donc non seulement « l’étranger » que l’ultra antionalisme ukrainien installe au pouvoir mais un étranger chargé de garantir la poursuite du pillage.

    Mais au-delà du cas ukrainien, il faut bien comprendre que c’est toute la région limitrophe de la Russie en Europe et dans le caucase qui est visé par cette politique. Donc l’appel au conseiller géorgien, lui même recruté quand il faisait ses études aux Etats-Unis par des société financières qui ont contribué à l’installer à la tête de la géorgie pour y provoquer un conflit avec la Russie, n’est donc pas un hasard, pas plus que Soros soit à la fois un agent de la CIA et un spéculateur financier, jouant les philanthropes d’ONG des droits de l’homme.

    Nous sommes devant une étape du mode de productions capitaliste, un impérialisme dans lequel se mêlent étroitement capital financier, complexe industrialo-militaire, système de propagande et dans lesquels le politique totalement corrompu produit des décisions qui correspondent à l’intérêt de ses agents et à l’accumulation démente du capital monopoliste financiarisé avec ses jeux concurrentiels.

    Danielle Bleitrach