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Grèce: appel du KKE contre l’accord Troika/Tsipras

Grèce international

Lien publiée le 26 février 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Grèce

Déclaration du Bureau politique du CC du Parti communiste de Grèce

· Aucune tolérance pour le nouvel accord gouvernemental avec l’UE prorogeant le Mémorandum.

· Abrogation immédiate des décrets d’application des Memoranda

· Récupération des pertes

· Rupture avec l’Union européenne, le capital et leur pouvoir

· Tous au rassemblement à la place de la Constitution [Syntagma]

Vendredi, 27 février à 19 heures où interviendra le SG du CC Dimitris Koutsoumbas

Le nouvel accord, signé par la coalition SYRIZA-ANEL avec l'UE, la BCE et le FMI, dans son essence et sa forme est la prorogation du Mémorandum et des engagements qu’il prévoyait ; c’est la poursuite des politiques antipopulaires des gouvernements précédents de la Nouvelle Démocratie (ND) et du PASOK. Cet accord et la liste des «réformes» englobent toutes les mesures négatives contre les travailleurs prises par le capital et son gouvernement avec l'UE dans des conditions de crise économique, des mesures qui contribuent à la reprise de la profitabilité capitaliste. Tout ce pour quoi le peuple grec a au cours des années précédentes saigné et combattu: la stricte surveillance, l'évaluation par la Troïka - que l’on appelle maintenant « les trois institutions » - le maintien et l'extension des orientations anti-ouvrières et antipopulaires.

Cet accord confirme que les négociations, même soi-disant « dures », menées dans les murs de l'UE visent le redressement capitaliste, et ont un résultat fermement antipopulaire. La dite « fière » négociation n’est que de la publicité mensongère.

Toute révision du programme précédent, comme par exemple la diminution des excédents primaires, ne se fera non pour soulager le peuple, augmenter les salaires, les retraites, les avantages sociaux, mais pour économiser les ressources gouvernementales de manière à soutenir le capital et les investissements pour sa profitabilité, ainsi que celle les prêteurs. Les salariés, les chômeurs, les artisans, les agriculteurs pauvres, les retraités, continueront à payer la « note » de tout redressement par la continuation de l'austérité, que le gouvernement nomme « vie frugale ».

Même les miettes, en direction particulièrement de l'extrême pauvreté, promises par le gouvernement dans son programme « flottent en l’air » et dépendront de l'accord avec les « Partenaires », et à condition que ne soit pas compromise la discipline budgétaire, la reprise de l'économie et la profitabilité des grandes entreprises.

C’est pour cela que la ND, le PASOK et les autres partis, centres du système, tels que la SEV [Association des entreprises et industries - NdT], qui les années précédentes avaient soutenu la politique impopulaire, accueillent positivement l'accord du gouvernement.

Le gouvernement SYRIZA-ANEL présente le nouvel accord comme le résultat de la volonté populaire et du soutien du peuple à sa politique. Il cherche à tromper et à charger le peuple des compromis et des accords antipopulaires avec l'UE. Il essaie de manipuler le mouvement ouvrier-populaire, de transformer le peuple en claque gouvernementale, le convaincre qu'il doit poursuivre ses sacrifices et se suffire de miettes.

Aucun soutien ni tolérance pour le gouvernement qui poursuit le même chemin des engagements envers l’UE et la profitabilité des monopoles. C’est pour cela qu’elle nomme « nationale » la question des besoins du capital, pour servir cette orientation, qui n’est pas de l'intérêt du peuple. Par ailleurs le peuple a de l'expérience et doit s’en servir et reconnaitre qu’àchaque fois les «objectifs nationaux» du gouvernement et du capital aboutissent à de grands sacrifices pour les droits ouvriers-populaires.

Tous ceux qui avaient un l’espoir d’amélioration, ne devraient pas être déçus, mais doivent réagir. De plus ils ne doivent pas abandonner l’objectif qu’est l’abolition effective desMemoranda, de leurs décrets d'application, des restructurations antipopulaires et le recouvrement des pertes.

La volonté du peuple de se débarrasser de la politique antipopulaire des Memoranda, des mesures et des leurs surveillants, peut acquérir un réel contenu quand le peuple exigera par la lutte ce qu’il a perdu, là et maintenant:

• La prise de mesures immédiates pour secourir les familles populaires et la protection des chômeurs.

• Le rétablissement du 13ème et 14ème mois de salaire, l'application obligatoire des conventions collectives et de l'élimination des mesures anti-ouvrières qui frappent le droit du travail

• Le rétablissement réel, maintenant et par une loi, du salaire minimum à 751 euros pour tous, sans exception, ni astérisques, comme base pour les augmentations de salaire.

• Rétablissement de la 13ème et 14ème mois de retraite et l'abolition des mesures antipopulaires, qui ont réduit les retraites et repoussé l'âge de départ à la retraite, tout en exigeant le retour des sommes qui ont été «volées» des réserves des fonds de pension et le règlement des obligations de la ploutocratie et de l'État.

• Décharger les familles populaires des impôts et l'abrogation de ENFIA [Impôt unifié sur la propriété foncière - NdT], de l'impôt de solidarité, la suppression de la TVA sur la consommation populaire, TVA et de ΕΦΚ [impôt spécial à la consommation] sur le mazout de chauffage et le gaz naturel, augmentation de franchise d'impôt à 40,000€ pour chaque la famille, tout en augmentant la taxation du capital.

• Aucune vente par adjudication de la première ou de la seconde résidence des familles populaires. Suppression des intérêts sur les dettes, et la réduction drastique des dettes des ménages populaires.

• Augmentation des dépenses pour l'éducation, la santé et prestations sociales exclusivement gratuites.

La classe ouvrière, le peuple, peuvent réussir, en s’organisant et en s’alliant, dans la lutte pour une autre voie de développement qui servira les besoins populaires modernes en se détachant de l'UE, en annulant unilatéralement la dette, en socialisant les monopoles et par l’accession du peuple au pouvoir.

Voilà le cheminement fier et une attitude vraiment digne pour le peuple grec.

Le KKE appelle le peuple d'Athènes et du Pirée, de la région d’Attique à un rassemblement vendredi 27 février à 19 heures place de la Constitution [Syntagma], avec comme intervenant le Secrétaire général du CC du KKE Dimitris Koutsoumbas.

Le Bureau politique

du CC du KKE

24 février 2015