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Grèce : les travailleuses/eurs prennent leurs affaires en main !

Grèce international

Lien publiée le 6 avril 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Grèce : les travailleuses/eurs prennent leurs affaires en main !

Ce lundi 6 avril a eu lieu une manif de taille certes encore modeste, mais caractéristique d'une tendance qui pourrait se développer dans les semaines qui viennent : l'exigence que les revendications que soutenait Syriza quand le parti était dans l'opposition soient satisfaites.

C'est donc une caravane de lutte et de solidarité qui est partie de Salonique pour aller manifester à Athènes devant le ministère du Travail. L'initiative en revient à plusieurs secteurs : les travailleuses/eurs de VIOME, qui ont repris l'entreprise en mains et luttent contre une justice favorable aux anciens patrons ; celles et ceux de ERT 3, la station de Salonique de la chaîne publique qui ont réussi à imposer le maintien des émissions après que le gouvernement de droite/Pasok avait fait fermer l'organisme national ; les nettoyeuses du ministère de l’Économie, comme toujours à la pointe du combat; sans oublier d'autres secteurs, dans l'éducation notamment. Et il faut aussi signaler la lutte pour la réouverture de l'usine de ciment à Chalkida (île d'Eubée), contre la fermeture imposée par la multinationale française Lafarge...

Cette initiative de luttes solidaires est là pour rappeler que les travailleuses/eurs ont chassé le gouvernement de la troïka pour en finir avec l'austérité, et elle intervient après la mobilisation des employéEs du commerce dimanche 5 avril contre l'ouverture des magasins le dimanche, ouverture imposée par le précédent gouvernement !

Des provocations inquiétantes

Il est donc urgent que le gouvernement prenne les mesures… d'urgence, en matière de réintégration des licenciés, de droit social contre la loi des patrons ! Certes, des annonces sont faites, qui vont dans le bon sens, comme celle du droit à l'hospitalisation pour toutes et tous, ou de la suppression des 5 euros obligatoires pour tout acte hospitalier.

Mais à côté de cela, le gouvernement reste sans réaction forte devant des provocations inquiétantes : ainsi, ce week-end, les habitants de Skouriès, dans le nord de la Grèce, ont été attaqués conjointement par des ouvriers de la mine d'or qui pollue la région, aux ordres de leur encadrement... et par les flics, main dans la main comme ils ont pu l'être dans la rue il y a quelques années avec les nazis de Chryssi Avgi...

Et même si une députée de Syriza de la région, Katerina Igglezi, proteste contre la répression (« Qui contrôle la police, le gouvernement ou l'entreprise Eldorado Gold ? »), aucune suspension immédiate de flics n'est intervenue, et de manière générale, les organes de répression restent en place sans changement. Résultat : on a vu le 25 mars, lors du défilé militaire de la fête nationale que beaucoup ici auraient souhaité voir annuler ou transformer en fête civile, un escadron de militaires scander des mots d'ordre d'extrême droite, sans qu'ils soient illico sortis du défilé ni punis juste après.

Il devient donc urgent de commencer à rompre avec la logique des patrons et des généraux, et les luttes ouvrières de ces derniers jours montrent la voie !

Athènes, le 6 avril 2015

A. Sartzekis