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Ukraine: déboulonnage de monuments communistes à Kharkiv

international Ukraine

Lien publiée le 11 avril 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

  KHARKIV (Ukraine), 11 avr 2015 (AFP) - Des jeunes gens encagoulés ont déboulonné samedi trois monuments communistes, suscitant la colère des prorusses en Ukraine qui, engagée dans une crise sans précédent avec la Russie, cherche à se débarrasser de son passé soviétique. 

      Ces monuments à la gloire des dirigeants bolcheviques ont été démontés dans la nuit de vendredi à samedi à Kharkiv, grande ville industrielle proche de la zone du conflit dans l'Est séparatiste prorusse, au surlendemain de l'adoption d'une loi visant à interdire les symboles communistes et nazis, dénoncée par Moscou. 

      La police de Kharkiv a ouvert une enquête pour "violences délibérées". Le maire prorusse de la ville Guennadi Kernes a de son côté critiqué l'inaction de la police face à "un acte de vandalisme" alors que des policiers ont assisté sans intervenir au déboulonnage d'un de ces monuments. 

      La formation prorusse "Bloc d'opposition" a accusé le gouvernement pro-occidental de "tout détruire: l'histoire, les traditions, les fêtes et la mémoire" et d'encourager les "radicaux". 

      

      - Déboulonnage des statues -

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      Nina Soboleva, fille du sculpteur Viktor Volovik, contemple la place de Kharkiv où trônait encore hier la statue du révolutionnaire russe Nikolaï Roudnev, oeuvre de son père.

      "C'était une oeuvre d'art", soupire-t-elle, estimant que seule "une commission spéciale" devrait décider du sort de ces monuments. Pour elle, ils devraient être déplacés ailleurs, et non détruits par des inconnus.

      Des jeunes gens encagoulés ont escaladé avec une échelle métallique et ont fait tomber la statue en tirant à l'aide d'une camionnette sur un ca^ble qu'ils avaient fixé à son sommet, selon une vidéo disponible sur la chaine YouTube () d'un mouvement pro-ukrainien de Kharkiv.

      Le Parlement ukrainien a adopté jeudi des lois interdisant les symboles communistes et nazis, sauf à des fins éducatives et scientifiques, et glorifiant comme "combattants pour l'indépendance de l'Ukraine" les nationalistes qui avaient un temps combattu aux côtés des nazis contre "l'occupation soviétique". 

      Selon les termes de la loi qui doit encore être promulguée par le président Petro Porochenko, les monuments à la gloire des responsables soviétiques doivent être démontés et les localités, dont les noms font référence au communisme, rebaptisées.

      L'exécution de l'hymne soviétique, réintroduit par Vladimir Poutine, comme l'hymne russe avec des paroles adaptées, sera désormais passibl d'une peine de prison en Ukraine.

      Le texte est salué par beaucoup dans cette ex-république soviétique engagée après un soulèvement proeuropéen du Maïdan dans un conflit sans précédent avec la Russie, qui a annexé en mars 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée.

      Moscou est accusée par Kiev et les Occidentaux de soutenir en troupes et en armes la rébellion séparatiste prorusse dans l'Est, que les forces ukrainiennes combattent depuis un an. Le conflit a fait plus de 6.000 morts. 

      Selon certains analystes, la loi risque cependant d'exacerber les tensions dans un pays déjà divisé par la guerre.

      La Russie a accusé vendredi Kiev d'avoir recours à des méthodes "totalitaires" pour désoviétiser l'Ukraine au profit d'une idéologie nationaliste qui pousse le pays "dans l'abîme".

      

      - Porochenko compare Poutine à Hitler -

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      Le président Porochenko a enfoncé le clou vendredi soir dans un discours à Odessa, ville russophone du sud de l'Ukraine, en comparant les agissements de l'Allemagne nazie aux actions de la Russie de Vladimir Poutine. 

      "En quoi l'Anschluss de l'Autriche en 1938 ou l'occupation des Sudètes (région de l'ouest de la République tchèque) sont-elles différentes de l'annexion de la Crimée ou des tentatives de séparer en 2014 le Donbass (dans l'Est séparatiste prorusse)?", a lancé le président ukrainien.

      A l'approche du 70e anniversaire de la victoire sur les nazis, qui sera célébrée en grande pompe en Russie, M. Porochenko s'est interrogé sur le rôle du Kremlin dans le déclenchement de la Seconde guerre mondiale, ajoutant que la victoire aurait été impossible sans la contribution des six millions d'Ukrainiens qui ont combattu dans les rangs de l'Armée rouge. 

      "On peut s'interroger sur la question de savoir si cette guerre aurait pu être évitée si le Kremlin n'avait pas signé le pacte Molotov-Robbentrop", accord secret entre l'Allemagne nazie et l'URSS qui prévoyait le partage de l'Europe orientale en différentes sphères d'influence, a lancé le président ukrainien.