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Artis – réseau de bus arrageois: la CGT durcit le mouvement de grève

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Lien publiée le 15 juin 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

La Voix du Nord, 15 juin 2015 :

Après plus d’un mois de conflit entre la direction d’Artis et le personnel roulant, qui a mené une grève perlée, les événements ont pris une autre tournure ce lundi matin. Le dépôt des autobus, rue Montgolfier, à Arras, a été bloqué par les grévistes avec des palettes et des pneus, empêchant la sortie des véhicules. Mais à midi, les forces de l’ordre sont intervenues pour débloquer la rue et contraindre les manifestants à lever le piquet de grève. Les autobus circulent à nouveau.

1. Les faits.

De nombreux Arrageois se sont retrouvés le bec dans l’eau, ce lundi matin : aucun des bus Artis n’a pu sortir du dépôt, situé rue Montgolfier, dans la ZI EST à Arras. Seule la ligne 3, sous-traitée, assurait le service.

Pneus, pailles, palettes… Les deux accès du dépôt étaient bloqués dès 5 heures ce lundi matin par des barrages, montés par la CGT d’Artis, épaulée par d’autres branches de l’organisation syndicale. Aux alentours de 12 heures, la préfecture a fini par intervenir en envoyant les forces de l’ordre débloquer le dépôt. La municipalité a nettoyé la rue et les bus ont pu reprendre le service en début d’après-midi.

« Nous sommes en grève depuis le 11 mai, la direction nous snobe ! Nous avons voulu montrer que nous étions capables de mobiliser », explique Éric Goulard, délégué CGT. « Le lundi matin, nous sommes en grève perlée. De cela, tout le monde était informé. »

Selon les grévistes, c’est 70 % du personnel roulant qui était alors en grève et les manifestants promettaient que le mouvement puisse encore s’amplifier.

« Je pense à nos clients, déplore Stéphane Monnier, directeur d’Artis. Aucun bus n’a pu circuler. Les agents non-grévistes n’ont pas pu faire leur service. Et nous n’avons pas eu l’information en amont. C’est dommageable pour les usagers. Faire grève est un droit que je respecte. Bloquer ainsi un service public, c’est autre chose… »

2. Négociations, où en est-on ?

Après plus d’un mois de grève perlée, le syndicat CGT Artis a donc décidé de prendre un tournant radical. « On ne sent pas la direction ouverte aux négociations. Tant qu’elle ne veut pas discuter, nous continuerons. »

« La direction nous provoque on nous propose 7,50 euros d’augmentation par mois. Nous, on revendique une augmentation de 5 points, tous les cinq ans et tout au long de la carrière du conducteur, la revalorisation du point d’indice et la création de deux postes de conducteurs à temps complet grâce au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). On va décider en assemblée générale de la reconduction de la grève, on ne cédera pas », confiait, ce lundi matin, un des responsables du mouvement.

Stéphane Monnier, directeur, estime avoir « déjà fait pas mal de propositions. La porte reste ouverte, mais on ne peut pas donner des choses qui ne sont pas réalistes. »

3. À quoi s’attendre.

La grève perlée se poursuit. Et prend un tour plus radical. De nouveaux piquets ne sont pas à exclure. « Nous sommes décidés à nous faire entendre », clame Éric Goulard. Qui brandit la menace d’actions « au Main Square le 3 juillet, et lors du Tour de France, le 8 juillet… Ensuite, on verra à la rentrée de septembre si la direction ne nous a pas entendus ».

Les revendications des chauffeurs

« On revendique notre plan de carrière ! », souligne Éric Goulard, délégué CGT. Les conditions salariales et l’évolution de carrière cristallisent les tensions. « Un conducteur est embauché avec un salaire au coefficient 200. Il lui faut ensuite trente ans de carrière pour passer au coefficient 208, soit à peine 54 € net de plus par mois ! C’est inacceptable. »

La CGT Artis revendique une augmentation de 5 points, tous les cinq ans, tout au long de la carrière du conducteur ; la revalorisation du point d’indice, et la création de deux postes de conducteurs. Elle souligne : « Nous exerçons un poste à forte responsabilité. L’ensemble des conducteurs transportent plus de 9 millions de voyageurs par an, et dans toutes les conditions : stress, agressions… »

Stéphane Monnier, directeur, indique avoir déjà fait « de bonnes propositions ». « Concernant le salaire, nous proposons une augmentation supérieure à deux fois l’inflation, de 0,85 %. On a déjà proposé une augmentation des primes de départ à la retraite, et de médailles. Ainsi que la création d’un poste supplémentaire. » Le bras de fer est engagé.

Une grève perlée

En grève depuis le 11 mai, les chauffeurs de bus du réseau Artis poursuivent le mouvement jusqu’au 3 juillet. D’après la CGT, 70 % des chauffeurs sont grévistes.

Ce mouvement de grève impacte le fonctionnement du réseau chaque lundi de 6 h 30 à 9 heures, mercredi de 11 heures à 13 h 30, et vendredi de 16 heures à 18 h 30. Seule la ligne 3 fonctionne normalement. Le trafic est perturbé ou interrompu sur les neuf autres lignes, y compris Ma Citadine.

Le transport scolaire reste assuré sur les lignes : Circuit 100, collège Adam-de-la-Halle ; circuit 102, collège Péguy ; circuit 104, collège Verlaine, Saint-Nicolas ; Circuit 105, collège Verlaine, Saint-Laurent, Feuchy, Athies ; Circuit 107, collège Diderot, Sainte-Catherine ; circuit 108, collège Diderot, place de Wagnonlieu ; circuit 110, collège Louez-Dieu, gare via église Saint-Paul ; circuit 114, lycée agricole ; navettes Savary, Ferry ; circuits 160 à 173 ; circuits collège Mitterrand et circuits collège Verlaine, Bailleul-Sire-Berthoult, Willerval, Farbus.