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Miasnikov (1889-1945)

histoire

Lien publiée le 28 juillet 2015

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https://bataillesocialiste.wordpress.com/miasnikov-1889-1945/

Gavril I. Miasnikov

Ouvrier russe (mécanicien) entré au parti bolchevik en 1906, emprisonné au bagne d’Orel (1913-17), président du soviet de Perm et responsable de l’exécution du Grand-Duc Michel en 1918, membre en 1918 de la tendance « communiste de gauche » qui publie Kommunist, il est appelé à Pétrograd fin 1920 et dénonce le bureaucratisme et est un des rares bolcheviks a défendre la liberté de parole non seulement pour les communistes mais pour les autres partis. Il soutient l’Opposition ouvrière, refuse de participer à l’attaque de la garnison de Cronstadt en 1921 (« qu’est-ce que Cronstadt ? Quelques centaines de communistes nous combattent. Qu’est-ce-que ça veut dire ? Qui faut-il blâmer si les cercles dirigeants n’ont pas de langage commun non seulement avec les masses sans parti, mais avec les communistes de base ? Ils se comprennent si peu l’un l’autre qu’ils se ruent sur leurs armes« ) , est exclu du parti en 1922 et fonde le « Groupe ouvrier ». Arrêté en 1923, envoyé en Arménie soviétique, il réussit à fuir à l’étranger en 1928, rend visite à Trotsky à Büyükada en 1929. Il travaille de 1930 à 1944 comme ouvrier en France, y est proche d’abord du groupe d’André Prudhommeaux, puis de Robert Louzon, de la revue La Révolution prolétarienne, qui l’aide en 1934 à faire imprimer à 2.000 exemplaires un « Appel au prolétariat français ».

De retour en URSS en janvier 1945, il y est aussitôt arrêté et bientôt fusillé. Il sera réhabilité à titre posthume (en 2001 ou 2004 selon les sources).

« Assurément, personne ne s’exprime ainsi, sauf peut-être le groupuscule de la Vérité Ouvrière, Rabotchaïa Pravda, fondé par Miasnikov depuis sa rupture avec Lénine. Miasnikov, vieil ouvrier véhément connu dans le Parti pour avoir fait fusiller le grand-duc Michel et réclamé ensuite, au plus fort de la guerre civile, la liberté de la presse « des monarchistes aux anarchistes », est l’un des premiers bolcheviks déportés par mesure administrative; on lui assigne résidence en Arménie, d’où il s’évadera, gagnera la Turquie, puis Paris. »

Victor Serge (Le tournant obscur, 1951)

« GI Miasnikov a été le seul bolchevik qui ait insisté après 1917 pour que l’on accorde la liberté de parole à tous les partis sans exception, car il pensait que c’était le seul moyen de sauver le parti menacé par la corruption du pouvoir. Le régime soviétique, disait-il, « doit entretenir à ses frais un groupe de détracteurs, comme le faisaient autrefois les empereurs romains ». On verra plus loin la réponse de Lénine. Dans sa contre-réponse Miasnikov lui rappela que la seule raison pour laquelle lui-même pouvait encore s’exprimer librement reposait sur le fait qu’il était un vieux bolchevik et que des milliers d’ouvriers ordinaires croupissaient en prison pour avoir dit exactement les mêmes choses que lui. Exclu du parti en 1922 il forma un groupe oppositionnel dit « Groupe ouvrier » qui a été liquidé en septembre 1923. Depuis lors le problème de la liberté de la presse et de la « concurrence pacifique des partis » a complètement disparu de l’horizon marxiste- léniniste.»

Kostas Papaïoannou (Marx et les marxistes, 1972)

TEXTES:

Voir aussi:

Le groupe de bolcheviks ayant exécuté le grand-duc Romanov. De gauche à droite: AV Markov, Ivan Kolpashchikov, Gavril Miasnikov, VA Ivanchenko et NV Zhuzhgov.

Extrait du Bulletin communiste (1923)

popu

Extrait du Populaire (décembre 1923)

mias

Extrait de La Révolution prolétarienne (avril 1927)

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