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Jeremy Corbyn sera-t-il le nouveau chef du parti travailliste ?

international

Lien publiée le 2 août 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Ci-dessous deux articles de presse française, ainsi que des liens vers des articles de l'extrême gauche.

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(Le Parisien) Jeremy Corbyn fait souffler un vent de gauche -et de panique- sur le Parti travailliste

Soutenu par les principaux syndicats britanniques dans la course à la direction du Labour, donné gagnant par les sondages, Jeremy Corbyn fait souffler un vent de gauche mais aussi de panique sur un parti traumatisé par sa déroute aux législatives de mai.

Il y a quelques semaines encore, le politicien de 66 ans, réputé discret, faisait figure de candidat fantoche, uniquement autorisé à concourir pour illustrer la variété des courants au sein du Parti travailliste.
Mais sa popularité inattendue, qui éclipse largement celle de ses trois concurrents quadragénaires, donne désormais des sueurs froides aux dirigeants du Labour qui voient en lui, s'il est finalement désigné le 12 septembre, un épouvantail à électeurs en raison de ses idées jugées extrémistes.
Pour la presse britannique, le député de Islington-Nord (Londres) depuis 1983 est ce que le Royaume-Uni compte de plus proche de Syriza, le parti d'extrême gauche grec.
"Vous ne gagnez pas avec un programme à gauche de la gauche", a mis pour sa part en garde la semaine dernière l'ancien Premier ministre travailliste Tony Blair, principal artisan du recentrage du parti dans les années 1990. Sortant de sa réserve coutumière, il a même suggéré que ceux dont le coeur battait pour Corbyn devaient envisager "une transplantation cardiaque".

- Le temps du changement -

Mais pour les jeunes et les syndicats, le socialisme sans compromis de l'ancien militant anti-apartheid est au contraire ce qui peut arriver de mieux à un parti dont ils jugent que le discours actuel diffère peu de celui des conservateurs de David Cameron.
"Nous pensons que le temps du changement est arrivé", a déclaré Dave Ward, secrétaire général du syndicat CWU qui vient de lui apporter son soutien après Unite et Unison, les deux principales organisations du pays. Selon lui, Corbyn constitue "l'antidote (...) au virus" du blairisme. 
Premier surpris par l'ampleur de son succès, Jeremy Corbyn, silhouette longiligne et cheveux et barbe poivre et sel, l'endosse désormais sans complexe.
Son premier rassemblement, le 9 juillet, avait attiré 350 personnes tandis que 800 étaient attendues ce week-end à Liverpool.
"Qu'il gagne ou perde, Corbyn a apporté de l'enthousiasme dans cette campagne, sinon très ennuyeuse", estime le quotidien The Guardian.
"Les autres candidats sont de second plan, pour être honnête aucun n'est vraiment inspirant", estime Iain Begg, professeur de sciences politiques à la London School of Economics, tout en soulignant lui aussi que le Labour n'a aucune chance aux législatives de 2020 avec Corbyn à sa tête. "Il a un discours qui date d'il y a 30 ans".
L'homme ne cache pas lorgner sur ce qui se passe dans le sud de l'Europe.
"J'ai été en Grèce, j'ai été en Espagne. C'est très intéressant de voir que les partis sociaux-démocrates qui ont accepté l'austérité et l'ont appliquée finissent par perdre de nombreux membres et soutiens", a-t-il déclaré au Daily Mirror.

- Elu huit fois dans sa circonscription -

Ce qu'il veut lui: mettre fin à l'austérité, faire payer davantage d'impôts aux entreprises et aux plus riches, renationaliser le rail et l'énergie, réinstaurer la gratuité des universités, démanteler les sous-marins nucléaires Trident...
"Stéréotype du gauchiste nord-londonien", selon l'hebdomadaire de gauche New Statesman, il est végétarien, ne boit pas d'alcool, cultive son propre jardin et se déplace à vélo. La légende veut qu'il ait divorcé de la deuxième de ses trois épouses car elle voulait envoyer leurs enfants dans une école privée et pas publique.
Né en 1949 à Chippenham, dans le Wiltshire, d'un père ingénieur électricien et d'une mère professeur de mathématiques, tous deux militants pacifistes, Jeremy Corbyn a été journaliste et représentant syndical avant d'être élu pour la première fois à la Chambre des Communes en 1983 où il s'est montré particulièrement rebelle face aux consignes de vote de son parti.
"Je représente ma circonscription depuis 32 ans, et j'y ai été élu huit fois par des gens très divers", dit-il pour faire taire les sceptiques.

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(Mediapart) Jeremy Corbyn, le néomarxiste qui monte au Parti travailliste

À l'issue du congrès qui se tiendra le 12 septembre prochain, le Parti travailliste britannique doit désigner un nouveau chef de file. Le sexagénaire Jeremy Corbyn, qui prône des renationalisations et cite Karl Marx, est en tête de la course.

Le Parti travailliste britannique, dans l'opposition depuis cinq ans et qui sort du naufrage électoral de mai dernier, pourrait se doter d'un nouveau chef de file issu de son aile radicale, le sexagénaire Jeremy Corbyn, qui prône des renationalisations et cite Karl Marx.

Corbyn, député depuis 1983, a obtenu les soutiens de 152 sections locales du parti, loin devant le premier de ses trois adversaires, Andy Burnham, dont la candidature est appuyée par 111 sections.

Le choix des sections, qui avaient jusqu'à vendredi soir pour se déterminer, ne préjuge pas de l'issue du congrès du 12 septembre où les travaillistes désigneront le successeur d'Ed Miliband, mais il constitue un bon indicateur de l'état d'esprit des militants. « Cela crée un mouvement d'entraînement en sa faveur qui pourrait même se renforcer en incitant des gens à adhérer et à voter pour lui », estime Steven Fielding, directeur du Centre for British Politics à l'université de Nottingham.

À 66 ans, le doyen de l'élection interne incarne l'aile gauche du parti, loin de la réorientation profonde entreprise par Tony Blair qui a permis au « New Labour » de revenir au pouvoir en 1997 et de s'y maintenir jusqu'en 2010.

« Nous pensons que le temps est venu pour un changement du Labour », déclare le dirigeant syndical Dave Ward, dont la Communication Workers Union soutient elle aussi la candidature de Corbyn. « Un virus a contaminé le Parti travailliste, et Jeremy Corbyn en est l'antidote », ajoute-t-il, dénonçant la « droitisation » du parti à l'œuvre depuis Blair.

Militant du désarmement nucléaire, opposant à la guerre en Irak en 2003, Jeremy Corbyn estime que des pans entiers de l'économie britannique devraient être renationalisés. Dans une interview accordée dimanche dernier à la BBC, il a précisé sa pensée, estimant notamment que le transport ferroviaire de même que les services postaux et la production d'électricité devraient revenir dans le giron de l'État. « Marx a analysé avec brio ce qui s'est produit », a-t-il expliqué. « Si nous investissons dans les infrastructures, alors c'est nous, le public, qui devons en tirer bénéfice », a-t-il ajouté.

Outre Andy Burnham, porte-parole du parti pour les questions de santé, deux autres personnalités briguent la succession de Miliband : Yvette Cooper, chargée de l'intérieur dans le « gouvernement fantôme » du Labour, et Liz Kendall, considérée comme une héritière de Blair.

Ce dernier s'est du reste immiscé dans la campagne interne du parti, appelant les travaillistes à rejeter Corbyn et privilégier un représentant plus centriste s'ils veulent reconquérir le pouvoir. « On gagne au centre, on gagne quand on attire une large gamme de l'opinion, on gagne quand on soutient les entreprises autant que les syndicats, on ne gagne pas sur un programme de gauche traditionnelle », a-t-il dit lors d'un discours prononcé le 22 juillet dernier à Londres.

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Article de la Ligue pour la 5ème Internationale

http://www.fifthinternational.org/content/class-consciousness-class-struggle-and-jeremy-corbyn

Article de Socialist Resistance (affilié au Secrétariat unifié de la IV) :

http://socialistresistance.org/7659/corbyn-a-remarkable-campaign

Article de la CWI (Gauche révolutionnaire en France) :

http://www.socialistworld.net/doc/7285

Article de la Tendance marxiste internationale :

http://www.marxist.com/blairites-rattled-as-corbyn-campaign-gathers-pace-victory-is-possible.htm

Article de l'AWL :

http://www.workersliberty.org/system/files/Corbyn%20leaflet.pdf

Article du SWP anglais

http://socialistworker.co.uk/art/40995/As+the+Tories+ramp+up+austerity%E2%80%94is+Labours+Jeremy+Corbyn+the+way+forward%3F

Article de Counterfire (scission du SWP) :

http://www.counterfire.org/articles/analysis/17933-what-s-behind-the-corbyn-surge-and-why-it-matters

Article du CPGB :

http://weeklyworker.co.uk/worker/1069/rightwing-panic-grows/

Article du Guardian (quotidien de gauche britannique) :

http://www.theguardian.com/politics/2015/jul/26/jeremy-corbyn-genuine-labour-supporters-leadership-election