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Tsipras s’engage à faire voter 35 mesures odieuses demain !

Grèce international

Lien publiée le 11 août 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Suite de l'accord du 13 juillet : pour avoir de nouveaux prêts, Tsipras s'est engagé à faire voter demain jeudi par le parlement une liste de 35 mesures dictées par la Troïka, dont la liste figure ici (en anglais) : 

http://hugo-dixon.com/2015/08/11/greeces-new-prior-actions/

Le gouvernement devra non seulement mettre en place de nouvelles mesures (privatisations, baisse de la protection sociale, etc.) mais aussi revenir sur des lois déjà votées (comme la loi du 2 juillet sur le contrat de travail).

Ces mesures sont tellement odieuses que le PASOK dénonce la capitulation de Tsipras devant les créanciers... !

http://en.enikos.gr/politics/33612,Pasok-slams-Syriza-led-government-for-unconditional-surrender.html

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(Les Echos) Condition au versement d’une première tranche d’aide, 35 réformes prioritaires devraient être adoptées jeudi par le Parlement grec.

Le projet d’accord que le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos a finalisé, mardi matin, avec le «  quartet »  des créanciers de la Grèce ( FMI, Commission européenne, BCE et MES, le fonds de sauvetage) contient 27 pages, plus une liste de 35 « actions prioritaires » que le gouvernement grec va soumettre au Parlement, ce jeudi, pour une adoption immédiate, en préalable au déblocage de l’aide européenne.

Le cadre budgétaire défini par les deux parties pour les quatre prochaines années paraît nettement assoupli par rapport à ce qu’il était dans le « mémorandum » auquel l’Eurogroupe a mis fin le 30 juin dernier. Ainsi, le gouvernement va-t-il pouvoir afficher cette année un déficit primaire de 0,25 % du PIB au lieu d’un excédent ( hors service de la dette) prévu de 1 % dans l’accord préliminaire conclu le 13 juillet dernier. Oui, mais entre temps l’économie s’est considérablement dégradée puisque c’est sur une récession de plus de 2 % que les créanciers se calent désormais au lieu d’une prévision de croissance initiale.

Excédent primaire de 3,8 % du PIB en 2018

Certains économistes s’attendent même à un glissement plus important. L’effort budgétaire ne sera donc pas négligeable dès cette année. La trajectoire est plus douce ensuite mais l’objectif est quand même de retrouver un excédent primaire significatif, de 3,8 % du PIB, en 2018. Le gouvernement Tsipras considère cependant encourageant que l’argent des créanciers serve non seulement à couvrir les remboursements de dette jusqu’en juin 2018, mais aussi, pour une autre partie, à rembourser les arriérés de l’Etat vis à vis de nombreux agents économiques grecs, ce qui devrait, selon un responsable gouvernemental, apporter une bouffée d’oxygène aux entreprises et à l’économie grecque.

D’autant que, et c’est le troisième usage prévu des fonds européens, les banques devraient être recapitalisées d’ici la fin 2015 et seront « immédiatement » dotées de 10 milliards d’euros, écartant tout renflouement des banques via des saisies de dépôts des résidents, comme ce fut le cas à Chypre en 2013. Avant de procéder à cette recapitalisation, Il faudra cependant attendre que la BCE termine ses tests de résistance des établissements qui pourraient ne pas être achevés avant octobre.

La question du sort des créances douteuses qui pèsent sur le bilan des banques n’est pas totalement réglée. Elle sera étudié, dit-on côté grec, « par une équipe de négociation avec les créanciers ». La partie grecque assure avoir refusé qu’elles soient venues à des fonds spécialisés, ce qui aurait accru la menace de saisies immobilières .

35 réformes ou « actions prioritaires »

Mais pour bénéficier des premiers déboursements de l’aide, Athènes va d’abord devoir faire voter par son Parlement 35 réformes ou « actions prioritaires » citées par la presse grecque, dont certaines très ambitieuses, nécessiteraient sans doute plusieurs jours de débat, comme la suppression progressive des exception à l’interdiction des pré-retraites, le renforcement de la lutte contre la délinquance financière, la rationalisation du système de protection sociale, l’approbation du programme de privatisation, l’ouverture des professions réglementées, la réforme de l’administration, la réforme du marché du travail, la dérégulation du marché de l'énergie ou la mise en place d’un fonds de privatisation ...

D’autres couvrent, selon la presse grecque une myriade de secteurs économiques. Athènes va ainsi devoir augmenter les taxes à la tonne pour les compagnies maritimes, réduire le prix des médicaments génériques, abolir les privilèges dont bénéficient les agriculteurs sur l’essence, et faire le bilan des faiblesses de la collecte des impôts... 

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http://www.lesechos.fr/monde/europe/021256452465-le-3e-plan-grec-pas-meilleur-que-les-precedents-1143735.php

Les Européens commettent les mêmes erreurs que par le passé.

La situation de la Grèce à la veille d’un troisième programme d’aide de plus de 80 milliards d’euros est aussi inédite que surréaliste. Jamais en Europe, on n’aura autant contraint un gouvernement et sa population à une stratégie économique qu’ils refusent aussi catégoriquement. Pas par principe, mais parce que l’austérité, appliquée sans nuance dans le pays depuis 2010, y a atteint depuis longtemps ses limites. Elle a fait perdre à l’économie 25 % de sa richesse, a condamné au chômage un quart de sa population active et fait gonfler sa dette au-delà du pensable. Depuis le début, et les apprentis sorciers du FMI l’ont maintes fois reconnu depuis, les créanciers ont frappé trop fort, cassant d’un coup tous les ressorts de la croissance.

Les Grecs en reprennent pour trois ans

Et voilà que les Grecs, dont les salaires et les retraites ont baissé jusqu’à 40 %, en reprennent pour trois ans. Le pays est en pleine récession ? Qu’importe, ils vont devoir à nouveau subir les conséquences des restrictions budgétaires, payer plus d’impôt et de TVA, et réduire les dépenses publiques pour rembourser une dette que tout le monde juge désormais insoutenable . Au nom de quelle rationalité économique est menée cette mise à genoux programmée de l’un des pays les plus pauvres de la zone euro ? Il n’est pas question de suggérer que la Grèce n’a pas d’efforts à faire.

Lire aussi :

Grèce : un Eurogroupe vendredi pour approuver le nouveau plan d’aide 
Les banques grecques devraient recevoir rapidement 10 milliards d'euros 
L'Eglise de Chypre devra donner des biens à ses créanciers 

Manque de confiance

Plus que tout autre en Europe, elle a besoin de réformes. Mais à quoi bon exiger de ce pays de nouvelles dizaines de réformes alors que chacun sait désormais qu’il ne dispose ni des structures administratives ni des cadres compétents pour les faire appliquer ? Les créanciers de la Grèce se comportent comme s’ils n’avaient tenu aucun compte des erreurs passées ; ils en commettent même une autre en pensant obtenir la transformation de l’économie grecque par la contrainte. On voit mal comment le gouvernement Tsípras et le Parlement, dominé par son parti, Syriza, vont pouvoir s’approprier ce vaste programme de réformes libérales imposé de l’extérieur. Certains dirigeants européens ont même été jusqu’à réclamer que le gouvernement grec annule les quelques mesures « de gauche » qu’il avait fait adopter en février, à son arrivée, poussant l’humiliation à son comble. Pour qu’un accord avec la Grèce ait une chance de fonctionner, il aurait fallu qu’un ingrédient soit présent dans les interminables négociations entre Athènes et ses créanciers : la confiance.

Il aurait fallu donner du temps à la Grèce, comme l’ont suggéré de nombreux analystes et même un ancien directeur général du FMI, soit en lui accordant un moratoire, soit en réduisant rapidement sa dette. Mais, pour cela, il aurait fallu que l’Allemagne et ses alliés ne nourrissent pas une méfiance irrationnelle à l’encontre d’Alexis Tsípras et de son parti de gauche radicale.

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Lire aussi: http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-retour-a-la-realite-des-creanciers-497630.html