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    Mélenchon veut que tout le monde paie l’impôt sur le revenu

    Mélenchon

    Lien publiée le 8 septembre 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.latribune.fr/economie/france/jean-luc-melenchon-veut-que-tout-le-monde-paie-l-impot-sur-le-revenu-503482.html

    Alors que l'exécutif vient d'annoncer un allégement de l'impôt sur le revenu pour 8 millions de contribuables, le co-fondateur du Front de gauche propose une politique fiscale radicalement inverse : il plaide pour un élargissement de la base fiscale, pour que « tout le monde paie, à proportion de ses revenus ».

    Ce sont deux points de vue totalement opposés sur la définition de la justice fiscale. Alors que l'exécutif a décidé d'alléger l'impôt sur le revenu pour 8 millions de foyers fiscaux, mesure qui sera inscrite dans le projet de loi de finances 2016 et qui coûtera 2 milliards d'euros, Jean-Luc Mélenchon est revenu vivement sur cette mesure.

    On annonce une baisse d'impôts pour faire sortir un certain nombre de gens de l'impôt sur le revenu. Moi, je suis pour que tout le monde paie,(...) évidemment à proportion. Tout le monde, parce qu'il y a une dignité civique à contribuer à l'effort collectif, ne fût-ce que 10 euros », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, ce mardi, sur l'antenne de France Info.

    Et de préciser sa pensée :

    « Pour rendre l'impôt plus léger, il faut l'étaler. Au lieu de cinq tranches, il en faut 14, de manière à ce que la classe moyenne ne paie pas pour tout le monde et que ceux qui ont les revenus les plus élevés paient davantage », a-t-il détaillé.

    Une réforme qui est soutenue à droite comme à gauche

    Il n'est pas le seul à soutenir cette idée, tant à droite qu'à gauche. Lors d'une conférence de presse organisée lundi, Alain Juppé, le maire de Bordeaux s'est déclaré opposé à cette mesure d'allègement qui, selon lui, « ne va pas dans le bon sens. Contribuer à l'impôt est une responsabilité citoyenne », a-t-il expliqué.

    Fin août, sur le plateau du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Bruno Le Maire, le député LR de l'Eure était sur la même longueur d'ondes :

    "Tout le monde doit être soumis à l'impôt, sans exception, même de façon modeste ", avait-il précisé.

    Parmi les économistes favorables à un élargissement maximal de l'assiette de l'impôt sur le revenu figure notamment Thomas Piketty. Selon l'économiste, qui a annoncé lundi qu'il devenait le conseiller de Podemos, le parti de gauche anti-libéral espagnol, le gouvernement aurait dû mettre en place un impôt sur le revenu progressif avec une assiette la plus large possible et un minimum de niches fiscales.

    Bercy minimise le phénomène... et ne dit pas tout

    Le gouvernement a décidé de faire autrement. Certes, à Bercy, on ne nie pas que l'assiette de l'IR a été réduite. Mais le propos est nuancé.

    "Fin 2015, 46% des foyers acquitteront l'impôt sur le revenu. Cette proportion est en baisse constante depuis 2013, année au cours de laquelle elle avait culminé à 52%. Grâce à ces nouvelles baisses d'impôt, la proportion de personnes soumises à l'impôt sur le revenu est simplement revenue au niveau de celle observée en 2010", explique-t-on au ministère des Finances.

    Ce que l'on ne dit pas à Bercy, c'est que les recettes de l'IR ont considérablement augmenté entre les deux exercices. Le produit de l'IR dépassait à peine 55 milliards d'euros en 2010. En 2015, il devrait frôler les 70 milliards d'euros cette année...

    Quant à définition de la justice fiscale, elle est différente.

    "La justice fiscale ne se résume pas à l'assiette de l'impôt sur le revenu. Tout le monde paie l'impôt, via la fiscalité indirecte avec la TVA et la CSG par exemple ", explique-t-on au ministère des Finances.