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Commentaire sur les élections en Catalogne

Espagne international

Lien publiée le 28 septembre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Sur la page Facebook d'un camarade du NPA

Résultats décevants pour Podemos-Podem (Catalunya Sí que es Pot) aux élections de Catalogne : 11 députés (8,9%), deux de moins que ceux obtenus par la seule ICV (IU) en 2012 alors qu'ICV intégrait cette fois-ci la liste de Podemos avec ERC (catalanistes républicains) et les écolos de Equo. Le PSC (socialistes catalans) sauve les meubles et se retrouve, en troisième position, devant Podemos qui fait quasiment et tristement jeu égal avec le PP (11 000 voix de plus que lui). Podemos a été concurrencé par les indépendantistes anticapitalistes de CUP qui obtiennent 10 sièges (8,2%) et deviennent incontournables pour permettre (mais cela n'entre pas dans leur démarche) à l'indépendantisme de droite de Junts pel Sí (62 sièges et 39,6%) de gouverner avec une majorité absolue (située à 68 sièges). Il est à noter que le voeu de CUP que ces élections donnent une majorité absolue en sièges mais aussi en voix n'a pas été exaucé car en % cela donne pour les deux partis cumulés "seulement" 47,8%. CUP en fait siègera en opposition parlementaire mais appuiera les mesures de sécession que prendrait le gouvernement catalan. 

Pour revenir à Podemos, ses membres reconnaissent l'échec à éviter la polarisation, pourtant appelée à être indéboulonnable, entre le oui et le non à l'indépendance. Le double positionnement podémiste de reconnaissance du droit à l'autodétermination mais avec le souhait que la Catalogne ne fasse pas sécession n'a pas convaincu. D'autant que les adresses d'Iglesias aux émigrés,fils, petits-fils d'émigrés péninsulaires non catalans à voter massivement ont semblé réactiver le vieux clivage-contentieux catalans/non catalans cherchant à faire, dans ce cas, de ceux-ci une sorte de contrepoids "étranger" aux catalans et à l'expression de leur sentiment national (lequel au demeurant est partagé en totalité ou en bivalence "nationale" par nombre de ces descendants d'émigrés !). Pas spécialement judicieux et en réalité très confusionniste pour une démarche appelant à l'union dans le cadre d'un Etat espagnol à régénérer démocratiquement ensemble. Enfin la tentative de faire prévaloir la question sociale sur le sentiment national est aussi cause de cet échec : étonnant de la part de la tête de liste de Podemos qui est membre d'Anticapitalista (Revolta Global) de Catalogne (http://vozpopuli.com/…/67803-asi-defendia-una-republica-cat…) dont l'orientation n'est pas d'opposer les deux, ou du moins de jouer l'un contre l'autre. Ce qui a été perçu ainsi à ces élections et dont a profité, sur la gauche de Podemos, CUP mais aussi, sur sa droite, le Podemos de droite anti-indépendantiste et vraie relève du PP, Ciutadans, qui devient la deuxième force électorale avec 25 députés (18%). Le positionnement de Podemos est aussi d'autant plus étonnant que IA-Revolta Global est partisane d'une République catalane, à articuler certes à une structure (con)fédérale et qu'elle participe, depuis avant la fondation de Podemos, à Procès Constituent à connotation clairement indépendantiste. Sa dirigeante la plus connue Esther Vivas est d'ailleurs une des responsables de cette organisation.

J'en profite pour mentionner la position de celle-ci dans son billet d'après élection (voir lien ci-dessous) où elle se montre sévère sur la campagne catalane de Podemos : pour elle cette liste a été construite d'en haut et, en excluant Procès Constituent et Barcelona en Comú (alliance autour d'Ada Colau, des activistes sociaux de Guanyem et de partis de gauche qui a décroché la mairie de Barcelone), s'est privée d'une solide base sociale. Laquelle bien évidemment portait largement, même si pas en totalité, une démarche de processus constituant à connotation indépendantiste. Démarche que, pour faire vite, Iglesias refusait et à laquelle Rabell s'est rallié mais visiblement pas Esther Vivas. Voilà qui, au moins, devrait amener certains qui pensent que les anticapitalistes dans Podemos sont en position homogène et de blocage, à réviser leurs simplismes et à mettre au rencart leurs oeillères. Les positions sur le champ politique, voire social, sont, depuis le lancement de la dynamique Indignés, relayée à sa façon par Podemos, mouvantes et amènent parfois des recompositions elles-mêmes pas définitives !

En tout cas pour Esther Vivas ces résultats sont un sérieux avertissement sans trop de frais encore pour Podemos dans la perspective des élections générales de fin d'année.

Voilà un peu en vrac et un peu vite écrit, pardon, un ensemble d'éléments permettant de mettre en perspective des résultats pour Podemos extrêmement décevants.

http://ccaa.elpais.com/…/27/catalunya/1443366953_225134.html

http://politica.elpais.com/…/actuali…/1443384251_460286.html

http://ccaa.elpais.com/…/27/catalunya/1443368794_097466.html

http://www.publico.es/…/batacazo-catalunya-pot-empeora-resu…

http://blogs.publico.es/…/28/catalunya-la-hora-de-la-verdad/