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    Point de conjoncture de l’Insee : faible croissance prévue

    économie

    Lien publiée le 2 octobre 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    L'Insee vient de publier son dernier point de conjoncture :

    http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=17&sous_theme=3&page=note.htm

    Par rapport à la note de conjoncture de juin, les chiffres sont revus à la baisse : 0% de croissance au 2ème trimestre (contre 0,3% prévu en juin) et 0,2% prévu au 3ème trimestre (contre 0,3% prévu en juin), 0,4% au 4ème trimestre (même chiffre prévu en juin).

    Malgré la remontée des profits (grâce aux cadeaux de Hollande au patronat), l'investissement des entreprises repartirait faiblement à la hausse car le niveau d'endettement des entreprises reste très élevé. Le secteur de la construction resterait sinistré et poursuivrait sa chute. Autrement dit, la croissance resterait très faible... en attendant le prochain épisode de crise financière qui pourrait provoquer une récession de grande ampleur d'ici quelques trimestres.

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    (Les Echos) - L’Insee prévoit, dans sa note de conjoncture publiée ce jeudi soir, une croissance du PIB de 1,1 % en 2015 tirée par la consommation

    La croissance zéro du PIB au deuxième trimestre ne devrait être qu’un passage à vide que l’économie française devrait vite oublier. C’est en tout cas la thèse qu’ont défendue ce jeudi les économistes de l’Insee qui sont, sur ce point, en phase avec le gouvernement. Le ralentissement chinois, la récession qui s’installe au Brésil ou encore au Canada n’ont pas fondamentalement fait changer de point de vue l’institut statistique sur l’évolution de l’économie française d’ici à la fin de l’année. « L’activité a calé au deuxième trimestre, mais les vents favorables sont bien présents, insiste Vladimir Passeron, le chef du département de la conjoncture à l’Insee. Le climat des affaires a de nouveau grimpé cet été et la demande reste bien orientée avec la baisse du prix du pétrole et la dépréciation de l’euro. » Toutefois, « l’activité va progresser par à-coups », prévient-il, qualifiant sa prévision « d’optimiste mais prudente ».

    Un résultat un tout petit peu meilleur qu’attendu

    Les économistes de l’Insee tablent en effet sur une progression de la richesse nationale de 0,2 % au troisième trimestre et de 0,4 % au quatrième. Si ce scénario se confirme, la croissance du PIB en 2015 s’élèverait à 1,1 %, un résultat un tout petit peu meilleur que celui attendu par Bercy, à savoir 1 %. Reste que l’accélération de l’activité n’aurait rien de spectaculaire en 2015 après trois années de quasi-stagnation.

    Pourtant, tout semble concourir à une reprise plus soutenue. Surtout du côté de la demande. La baisse du prix du pétrole redonne une bouffée d’oxygène aux ménages. Le pouvoir d’achat des Français devrait même progresser de 1,7 % cette année. C’est la hausse la plus élevée depuis 2007. La baisse d’impôts pour les ménages modestes jouera aussi. Tous ces facteurs permettront aux Français de dépenser plus. La consommation devrait grimper de 1,6 % en 2015. Et, dans le même temps, les exportations sont dynamiques. Tirées par la dépréciation de l’euro et la reprise chez nos voisins, elles augmenteraient de 6,3 % en volume cette année. « C’est la demande qui tire l’activité », résume Dorian Roucher, économiste à l’Insee.

    Un grain de sable, la construction

    Du côté de l’offre, si la production industrielle a chuté en juin et en juillet – ce qui a surpris l’Insee et explique en partie la déception du deuxième trimestre –, cette contre-performance ne devrait pas se réitérer au cours des prochains mois. L’Insee estime que le recul en juillet est dû à des fermetures d’usines pour les vacances plus tôt dans le mois. A part ce problème temporaire, « le taux de marge des entreprises va augmenter avec la mise en place du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice), les baisses de charges du pacte de responsabilité et la baisse du prix du pétrole, ce qui permettra à l’investissement d’accélérer », estime Dorian Roucher.

    Il y a toutefois un grain de sable, la construction. « La construction reste le principal frein à l’activité », souligne Vladimir Passeron. Depuis 2007, l’investissement des ménages en logement a déjà baissé de 25 % mais la chute continue. Il devrait encore baisser de 3,9 % en 2015. Conséquence, l’activité économique va croître moins vite en France que dans la zone euro, où le PIB progressera de 1,6 % en moyenne cette année. « Le différentiel de croissance provient essentiellement de l’investissement des ménages en logement, qui devrait peser à hauteur de 0,4 point sur la croissance annuelle française », c’est-à-dire autant qu’en 2014, explique Dorian Roucher.

    Certains indicateurs dans le secteur poussent pourtant à l’optimisme. Les ventes de logements neufs augmentent depuis fin 2014 et le nombre de permis de construire, qui a touché un point bas début 2015, se redresse. Mais le résultat ne se fait habituellement ressentir que plusieurs trimestres après. Le gouvernement, lui, croise les doigts et espère que l’investissement en logement ne pèsera plus sur l’activité en 2016. Pour qu’enfin la croissance décolle réellement.

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    (La Tribune) Croissance : l'Insee douche les espoirs de Bercy

    Dans sa note de conjoncture publiée ce vendredi, l'Institut indique ne plus tabler sur une croissance de 1,2 % cette année mais de 1,1 %. Il n'y a pas eu de miracle : l'Insee n'a pas révisé à la hausse ses statistiques du deuxième trimestre. Entre avril et juin, l'activité a bel et bien stagné.

    Lors de la présentation du projet de loi de finances 2016 mercredi, Michel Sapin avait indiqué attendre avec impatience les dernières prévisions de l'Insee. Le ministre des Finances devait sans doute espérer que l'Institut confirme ses dernières estimations. Il doit être un peu déçu. Dans sa note de conjoncture, l'Insee a indiqué ne plus tabler sur une progression annuelle du PIB de 1,2 %, comme en juin.

    Après avoir intégré la stagnation de l'activité au deuxième trimestre, les économistes de l'Institut abaissent de 0,1 point leurs prévisions et ne visent plus qu'une croissance annuelle de 1,1 % cette année. Soit 0,1 point de plus que l'objectif fixé par le gouvernement et sur lequel repose la construction de loi de finances 2015. Le miracle ne s'est pas produit : l'Insee n'a pas révisé à la hausse ses statistiques du deuxième trimestre.

    La prévision de croissance 2016 - un peu - confortée

    Cette correction n'est pas une catastrophe. Après avoir enregistré une progression de seulement 0,2 % du PIB en 2014, une augmentation de 1,1 % témoigne d'une reprise de l'activité. Cette « performance » a également le mérite de conforter la prévision de croissance 2016 de l'exécutif.

    Toutefois, afficher une croissance annuelle de 1,2 % aurait permis au gouvernement de faire meilleure figure à Bruxelles et à la France de se rapprocher un peu plus de la croissance moyenne que la zone euro devrait afficher cette année, soit 1,5 %.

    La demande intérieure retrouve des couleurs

    On ne s'étonnera pas que la demande intérieure reste l'unique moteur de la croissance. Alimentée par la baisse des prix du pétrole, qui réduit la facture énergétique des ménages, la consommation accélère cette année, affichant une progression de 1,6 % après avoir augmenté de 0,6 % l'année dernière. Les ménages, qui voient leur pouvoir d'achat progresser de 1,7 %, soit 0,6 point de plus qu'en 2014, ne se contentent pas de garnir leur bas de laine, malgré les inquiétudes liées au chômage.

    En dépit des discours sur la nécessaire rigueur et la gestion au sous près des deniers publics, cette demande est également stimulée par les dépenses des administrations publiques. Leurs dépenses collectives, correspondant aux fonctions souveraines - justice, défense, police - augmentent de 1,5 % cette année. En 2014, elles n'avaient progressé que de 0,8 %.

    L'investissement ne décolle pas

    En revanche, l'investissement est en berne. Encore. En dépit de la montée en puissance du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), dont le taux est passé de 4 % à 6 %, et du plan en faveur de l'investissement lancé en avril par le Premier ministre, les entreprises rechignent toujours à augmenter leurs capacités de production ou à les moderniser. Une progression de 1,5 % seulement de l'investissement est en effet attendue cette année, soit 0,5 point de moins que l'année dernière. L'investissement des ménages, dans l'immobilier, recule de 4,5 % après avoir chuté de 5,3 % en 2014, laissant le secteur de la construction et du bâtiment dans le marasme.

    Le pétrole et le dollar revigorent le commerce extérieur

    Bonne surprise, la chute du prix du pétrole et la dépréciation de l'euro face au dollar produisent leurs effets au niveau statistique, à défaut de stimuler l'emploi et l'investissement, puisque le commerce extérieur contribue positivement à la croissance, de 0,1 point. Il ne faudrait pas que le billet vert cède du terrain face à l'euro ou que les cours du brut remontent...