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« L’austérité tue l’université », dénoncent les manifestants

Lien publiée le 9 octobre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Monde) « L’éducation ne payera pas la crise » : la banderole ouvre le cortège de la mobilisation interprofessionnelle anti-austérité, jeudi 8 octobre à Paris. Parmi les étudiants et lycéens qui ont répondu à l’appel de leurs principaux syndicats, l’UNEF et l’UNL, d’autres pancartes donnent le ton : « l’austérité tue l’université », « il faut sauver le soldat Budget ».

Une autre journée de manifestation, consacrée à l’enseignement supérieur et à la recherche, est prévue le 16 octobre. Mais cette première marche, aux côtés de plusieurs milliers de salariés d’autres branches, mobilisés par la CGT, Snesup-FSU et Solidaires, fait figure de répétition générale. « C’est un premier coup de pression avant le débat à l’Assemblée nationale sur le budget », glisse William Martinet, président de l’UNEF.

« Il existe au sein du gouvernement et dans les paroles du président de la République un vrai décalage. Ils se félicitent d’avoir 65 000 étudiants de plus en 2015 et projettent même 60 pour cent d’une classe d’âge avec un diplôme de l’enseignement supérieur. Mais la réalité est que dans les lycées les classes sont bondées. Au sein de l’université, des étudiants ne peuvent même plus choisir leur filière. Les places sont attribuées par tirage au sort », dénonce-t-il.

Dans les lycées, sous la pression démographique de la génération 2000, « nous nous entassons à 35 ou 40 dans des classes », déplore Giuseppe Auiges, membre de l’UNL Île-de-France. « Il n’y a plus de place pour l’accompagnement des élèves. Le gouvernement affiche les bons résultats du baccalauréat, mais ce qui se profile, c’est le décrochage de milliers de lycéens. Notre revendication est d’avoir des classes à 25 élèves. »

Ce constat, que le gouvernement ne dégagerait pas les moyens nécessaires pour tenir ses engagements, est partagé par Rachel Schneider, secrétaire départementale de la Snuipp-FSU de Seine-Saint-Denis. Alors que la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, annonçait, en novembre 2014, la création de 500 postes dans ce département avec comme ambition de faire du 93 une « terre d’excellence », l’enseignante souligne le manque de formateurs pour encadrer les nouveaux enseignants : « Alors que dans les Yvelines ou en Seine-et-Marne, chaque formateur a 6 ou 7 stagiaires à former, en Seine-Saint-Denis, c’est le double», regrette la représentante syndicale.

Les fonctionnaires de l’enseignement supérieur affichent aussi leur ras-le-bol : « Nous subissons la suppression de postes après les départs à la retraite et la baisse du nombre de vacataires. Notre charge de travail ne cesse d’augmenter, mais nos salaires, eux, ne sont pas revalorisés », témoigne Myriam Pilliez, employée à la direction nationale des formations.

« 30 ans de carrière et un salaire de 1 200 euros par mois », calcule de son côté Lydia Chotard, déléguée syndicale CGT et fonctionnaire dans un service de formation continue. « Ceux qui partent à la retraite sont remplacés par des CDD, des jeunes très diplômés qui sont exploités et virés après un an », déplore Catherine Arzens, employée de la CNAM. « Ce gouvernement a installé la précarité, bien au-delà de son prédécesseur. Sarkozy, c’était travailler plus pour gagner plus. Hollande, c’est travailler plus pour gagner moins. »