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    La poste : 33ème jour de grève dans le 92 ; la solidarité entre bureaux se renforce

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 18 février 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    33ème jour de grève dans le 92
    La solidarité entre bureaux se renforce, la direction tente de jouer la division

    Ce matin encore, les grévistes se sont retrouvés à Montrouge, qui a reconduit la grève.

    Une nouvelle manif et une collecte ont eu lieu dans la matinée à Malakoff . L’accueil de la population a été bon, la collecte ont bien fonctionné (plus de 130 euros en une heure de manif). Le fameux chef d’établissement de Montrouge s’accrochait aux portes il y a 2 jours pour empêcher les grévistes de discuter avec leurs collègues. Hier, il nous avait laissé passer, en escomptant que les agents de Montrouge commenceraient à reprendre le travail. Aujourd’hui, il a carrément lâché l’affaire : il n’était même pas présent lors de la prise de parole ! Avant-hier, son agenda était trop rempli pour recevoir une délégation de Montrouge. Et comme par enchantement, lorsque la grève majoritaire s’est ancrée sur l’établissement, il a trouvé un moment pour discuter avec les grévistes.

    Diviser les bureaux pour pousser à la reprise

    Pour la première fois depuis le début du conflit 2 audiences se sont tenues le même jour pour 2 bureaux (Malakoff/Vanves à 10h et Montrouge à 14h). A première vue, les audiences n’ont donné qu’un résultat limité.

    Pour Malakoff/Vanves, le report de la réorganisation est accepté par oral, mais la date n’est pas indiquée. Il faut rester vigilants sur ce point car rien n’est couché sur papier, et un report en décembre au lieu d’octobre serait encore pire ! Sur la question des tournées, les grévistes ont clairement fait savoir qu’ils n’accepteraient pas plus d’une seule suppression de tournée. La boîte de son côté continue à prétendre qu’elle ne sait pas combien de tournées elle compte supprimer. Sur la question des titularisations et des autres revendications, elle reste dans le flou.

    En début d’après-midi, l’audience à Montrouge a abouti à des résultats différents : comme la Poste compte sur des reprises lundi, la direction s’est contentée de présenter aux grévistes un « relevé de décisions » au lieu d’un protocole de fin de conflit, c’est-à-dire un document sans valeur légale. Comme quoi, la boîte ne prend en compte qu’une chose : le rapport de forces. En résumé, la boîte cherche à faire reprendre Montrouge, elle est prête à discuter d’un début de compromis concernant Malakoff/Vanves... tout ça pour mieux isoler Nanterre.

    Les grévistes sont en attente d’un protocole de fin de conflit de la part de la direction qui doit être envoyé dans le week-end. Aujourd’hui, la direction faisait plutôt grise mine, les grévistes étaient à l’offensive.

    Par ailleurs, il y a eu reprise du travail aujourd’hui à Fontenay, mais toute la semaine le Tri Général a été planté (y compris hier) et l’énervement reste élevé. La direction annonce son intention d’augmenter la sécabilité, d’intégrer la sécable au casier et des suppressions de postes aux ACD et à la distri, avec reclassement sur d’autres centres à la clé. Comme quoi, même dans un bureau où les restitutions n’ont pas été effectuées, la direction a déjà une idée de ce qu’elle veut faire. Les agents du centre sont en demande d’une intervention des grévistes qui pourrait permettre un nouveau débrayage majoritaire.

    La solidarité entre bureaux se construit

    Qu’est-ce qui explique cette évolution du rapport de forces ?

    C’est tout simplement parce que la solidarité entre bureaux s’est renforcée.

    Les différents bureaux en étaient à des étapes différentes de préparation de leur réorganisation. Mais chacun comprend que la fin du scénario, c’est la même : les suppressions de postes au moment de la mise en place de la réorg, comme à Nanterre. Que cette réorg se mette en place dans 1, 2 ou 6 mois ne change rien à l’affaire.

    Les grévistes ont surtout commencé à clairement envisagé la possibilité que la boîte lâche sur Montrouge ou Malakoff/Vanves afin d’isoler Nanterre, pour faire de la lutte de ce bureau qui est allé chercher les autres dans la grève une défaite exemplaire. Inversement, une victoire dans ce conflit impulsé par Nanterre serait une validation de la stratégie de l’extension. De plus en plus de grévistes sont convaincus que désormais, tout le monde est sur le même bateau. La différence de traitement constatée entre Malakoff/Vanves et Montrouge dans les audiences d’aujourd’hui montre que les grévistes ont intérêt à une lutte et à une négociation commune. Plus le temps passe, plus cela va devenir difficile pour la direction de faire reprendre les bureaux les uns derrière les autres.

    Les grévistes ont d’ailleurs fait remarquer que le préavis de grève déposé par SUD était départemental, ce qui logiquement implique une négociation départementale. La boîte va avoir du mal dans ces conditions à justifier des négociations séparées.

    Quoi qu’il en soit, les grévistes ne baissent pas la garde, au contraire : ils vont continuer à mener des actions pour amplifier le mouvement. La phase d’extension du mouvement n’est pas terminée.