[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Elections en Argentine: déclaration du Nouveau MAS

    Argentine international

    Lien publiée le 27 octobre 2015

    Tweeter Facebook

    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    Elections en Argentine – Le pays tourne à droite dans le terrain électoral, mais l’essentiel se résoudra dans les luttes. Le Nouveau MAS appelle à voter blanc au deuxième tour et à se préparer pour affronter l’ajustement qui vient.

    Après une longue année électorale, dans laquelle le gouvernement et le patronat ont réussi à empêcher les luttes sociales (laissant pour après les élections les dures mesures anti-ouvrières et antipopulaires qui nous attendent), nous sommes face à un résultat électoral que, bien qu’inattendu, a des explications.

    Ce qui vient d’arriver, c’est un claire virage à droite dans le terrain électoral qui s’exprime non seulement dans le fait qu’il y aura un deuxième tour des présidentielles, mais aussi dans le fait que Mauricio Macri du PRO [droite] est en ce moment à la tête de l’élection présidentielle (bien que probablement, une fois l’ensemble des voix scrutés, Scioli s’imposera [le résultat final place Scioli en tête avec 36,86%, contre 34,33% de Macri, résultat beaucoup plus serré que prévu]), et dans le fait que Vidal [candidate de Macri] a été élue gouverneure de la province de Buenos Aires, la plus importante du pays.

    Il est évident que le résultat des élections laisse Macri dans une position bien plus avantageuse que celle de Scioli, avec la possibilité concrète d’une victoire de Cambiemos, l’alliance de Macri, dans le deuxième tour ; on pourrait dire, presque, que Cristina l’a fait, dans le sens que, en « normalisant » le pays avec le kirchnerisme, ils ont ouvert les portes à un gouvernement plus conservateur.

    En tout cas, il faut encore voir comment les événements se développent jusqu’au 22 novembre [date du deuxième tour] ; si Macri gagne les présidentielles, ce virage à droite électoral devra s’exprimer à partir du 11 Décembre dans le terrain réel où les choses sont résolues : le domaine de la lutte entre les classes ; et là les choses sont complètement ouvertes.

    Notre parti affirme, dès maintenant, qu’il il ne cédera pas à la pression du vote pour le « moindre mal », le « vote utile » ou des mécanismes de la sorte : nous défendrons strictement le critère de l’indépendance politique des travailleurs en appelant à voter blanc ; c’est-à-dire: contre les deux candidats de l’ajustement qui viendra, que ce soit Scioli ou Macri.

    D’autre part, nous voulons faire une réflexion autour de la mauvaise performance électorale du FIT. En ce moment, avec 70% des voix scrutés, il ne semble pas avoir augmenté d’un centième le pourcentage obtenu pour ses membres lors des PASO [Primaires Ouvertes Simultanées et Obligatoires, qui ont eu lieu en Août], et ils ne remporteraient des nouveaux députés [finalement Nestor Pitrola du Parti Ouvrier a été élu député par la Province de Buenos Aires].

    Nous regrettons cette mauvaise performance du FIT, qui s’explique tout d’abord par le glissement à droite du contexte plus général. Mais cette performance est aussi un résultat de l’auto-proclamation et de l’adaptation électoraliste, en plus du sectarisme féroce envers les autres forces de gauche, d’abord envers notre parti.

    Atteints d’une fièvre électoraliste (l’idée lorsqu’on fait un bon score, ce score s’améliorera de manière continue), ils ont refusé notre proposition de publier une déclaration commune et de réaliser une conférence de presse afin de faciliter la possibilité que les voix obtenus par le Nouveau MAS lors des PASO, aident à faire élire des nouveaux députés de gauche.

    Le FIT a refusé cette proposition et ceci explique aussi ses mauvais résultats. Pour notre part, nous avons toujours dit que les scores électoraux sont fluctuants, que les résultats électoraux en général et ceux de la gauche en particulier ne sont pas indépendants des luttes quotidiennes des travailleurs ; le FIT s’est laissé « séduire » par les voix (comme il est arrivé si souvent au sein de la gauche).

    L’élection est terminée. Pour la gauche combative il est question maintenant d’appeller à voter blanc, mais aussi de préparer le troisième tour : celui des luttes ouvrières et populaires contre l’ajustement.

    Dans le même temps et malgré nos différences avec le FIT, nous les appelons encore une fois à reconsidérer sa position, à ouvrir et à renforcer le FIT par la gauche en incorporant notre parti à ce front : des grands défis sont devant nous et il s’agit de faire du FIT un outil pour les luttes quotidiennes des travailleurs.

    Nous voulons terminer avec deux choses. Tout d’abord, en disant aux travailleurs, aux exploités et aux opprimés, aux jeunes, aux femmes, qu’il ne faut pas qu’ils se laissent impressionner par les résultats des élections : la vrai clé de la situation est toujours dans les luttes quotidiennes des travailleurs ; c’est là qu’on verra la portée et les limites de cette virage à droite électoral.

    Deuxièmement, nous voulons saluer les 100 000 votants du Nouveau MAS au mois d’août qui, dans cette élection n’ont pas pu voter pour nous à cause des mécanismes antidémocratiques de la démocratie bourgeoise et aussi saluer nos jeunes militants et sympathisants, qui ont résisté et se sont battus contre la Loi Electorale antidémocratique et se sont engagés dans la construction d’un parti révolutionnaire, parti qui rentre dans une nouvelle étape dans le cycle politique qui s’ouvre, où le test que nous avons à réaliser sera le plus important : le test dans le terrain quotidien de la lutte des travailleurs contre le dur ajustement économique qui vient.