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Des militants empêchent une commission rogatoire à Tarnac
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http://www.secoursrouge.org/France-Des-militants-empechent-une-commission-rogatoire-a-Tarnac
Une opération policière franco-allemande a visé mercredi une maison de Tarnac, où vit Julien Coupat, soupçonné de sabotages de lignes SNCF en 2008, mais s’est heurtée à l’opposition de manifestants masqués. D’après des témoins interrogés par la presse locale, des policiers français, assistés par des policiers allemands, ont voulu perquisitionner une maison à Tarnac, mais se sont heurtés à l’opposition de plusieurs dizaines de manifestants masqués, et y ont finalement renoncé.
Une enquête de la police judiciaire fédérale allemande pour des faits de sabotage contre le réseau ferré commis dans les années 90 avait fait apparaître en 2008 le nom d’une jeune femme, relation de Julien Coupat. Elle avait toutefois bénéficié d’un non-lieu aux termes des investigations. C’est ce qui expliquerait cette descente policière. Dans le dossier Tarnac, les huit inculpés ont été renvoyés par un juge d’instruction en correctionnelle. Toutefois, la juge a abandonné la qualification de « terroriste », ce qui a provoqué un appel du Parquet.
L’opération policière de 2008 à Tarnac
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Au Magasin général, QG de Julien Coupat et de sa bande, on évoque une «tempête dans un verre d'eau». Des militants proches du groupe de Tarnac raillent un «épisode d'opérette des "Experts"».
Mercredi matin à Tarnac, «une quarantaine d'individus encagoulés» et«déterminés», selon le Populaire du Centre, auraient «encerclé» et fait rebrousser chemin à «une dizaine d'enquêteurs allemands et français» venus perquisitionner une ferme de ce village de Corrèze, connu pour ce qu'on appelle le «groupe de Tarnac» et dont le leader − qui en refuse le statut − est Julien Coupat, ce militant d'extrême gauche soupçonné de sabotages de lignes SNCF sur des caténaires en 2008. Décrivant une «ambiance très tendue», le Populaire précise toutefois que «peu d’éléments ont filtré sur les circonstances exactes de ce face-à-face entre les policiers et le groupe d’individus». Vendredi matin, Ouest France a à son tour évoqué l'action de «manifestants encagoulés», précisant que la maison visée était celle de Julien Coupat.
Au Magasin général de Tarnac, QG de la bande de Coupat − où on affirme que celui-ci n'est plus sur place depuis la mi-août −, on dénonçait vendredi «une tempête dans un verre d'eau», assurant que pour«raccompagner doucement les poulets à la sortie», «pas une seule cagoule» n'avait été de sortie, «sauf celle du bébé». Sur la liste de diffusion «Plateau insoumis», proche de Coupat, un texte circule d'ailleurs pour revenir sur les faits de mercredi matin. La perquisition d'une «caravane» y est évoquée, «d'abord entamée avec le consentement de la personne visée par l'enquête», avant que «plusieurs dizaines d'habitants» ne débarquent «pour expliquer aux bleus ce qu['ils] pense[nt] de leur travail dans [leurs] contrées», leur demandant«fermement de partir». «Fin de cet épisode d'opérette des "Experts"», poursuit le texte.
La qualification «terroriste» en appel
Au parquet de Tulle, on a simplement confirmé à l'AFP qu'une«commission rogatoire internationale d'un magistrat allemand» avait justifié ces investigations policières avortées, sans en dire davantage sur les éléments recherchés ou la nature de l’enquête. Le Populaire du Centre rappelle qu'en 2008 la police judiciaire fédérale allemande avait mené une enquête sur des faits de sabotage du réseau ferré commis dans les années 90, dans laquelle une jeune femme, relation de Coupat, apparaissait. Cette dernière a toutefois bénéficié par la suite d’un non-lieu de la justice.
Dans le dossier Tarnac, Julien Coupat, 41 ans, qui a effectué un peu plus de six mois de détention provisoire jusqu’en mai 2009, a été renvoyé par un juge d’instruction en correctionnelle, tout comme sa compagne, Yildune Lévy, et six autres militants. Toutefois, Jeanne Duyé, juge d’instruction antiterroriste en charge de cette affaire, avait abandonné la qualification de «terroriste», ce qui a provoqué un appel du parquet. Le dossier Tarnac est désormais en examen à la chambre de l’instruction. Cette affaire avait suscité une vive polémique : le gouvernement et la ministre de l’Intérieur de l’époque, Michèle Alliot-Marie, en croisade contre «l'ultragauche», avaient été accusés de l’instrumentaliser en insistant sur son caractère terroriste.
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