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La mystification du père noël capitaliste

Lien publiée le 25 décembre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.anti-k.org/2015/12/24/la-mystification-du-pere-noel-capitaliste/

LR : On a même trouvé ça chez nos amis bordiguiste …

http://proletariatuniversel.blogspot.fr/ le 10/12/2014

 “Les enfants croient au père Noël, les adultes votent…”  – Pierre Desproges –

Tragique et éternelle question: le père Noël existe-t-il? Tu y crois encore toi au père Noël? 

L’an passé, à la même époque (voir PU du 24 déc. 2013) je vous signalais que le père Noël n’était pas bordiguiste ou en tout cas que la hotte du parti bordiguiste était vide. Petit retour en arrière sur l’affabulation originelle de ce papy volant de cheminée en cheminée.

Une Saint-Nicolas est célébrée en Allemagne dès le Xe siècle – mais le qualificatif de saint sent déjà la récup religieuse d’une antique fête païenne où le plus vieux du village était un peu un dieu vivant ou au moins un sage bienveillant; la journée du 6 décembre avait été choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins; d’autres, les orthodoxes, choisiront une date ultérieure en janvier.

Bien que la tradition du père Noël ait des origines lointaines et clairement païennes en Europe du Nord, elle est popularisée par la colonie hollandaise aux États-Unis au début du 19ème siècle. La première mention du «père Noël» en français est trouvée en 1855 sous la plume de George Sand (on parle avant plutôt du bonhomme de Noël ou du petit Jésus, confondant déjà la naissance du Christ avec la descente dans la cheminée du noble viellard) . Qu’il soit appelé Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand ou Père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit qui précède le 25 décembre. C’est donc une reprise du Santa Claus américain dont le nom était une déformation du Sinterklaas (saint Nicolas) néerlandais (né…erlandais et sanctifié). Il est pourtant inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l’hiver, la Midtvintersblot, un peu moins du dieu celte Gargan (qui inspira le Gargantua de Rabelais) mais surtout du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. C’est bien celui-ci, ancêtre de tous les autres, qui semble être le point de départ. De Julenisse, le Père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure rouge, de Gargan il a conservé la hotte et les bottes.

Comme on le voit ce personnage à la longue barbe blanche, si gentil avec les enfants – et désormais aussi à notre époque avec les adultes qui, on peut le révéler ici, s’offrent aussi des cadeaux comme à leurs chérubins – cet auguste personnage, pas pédophile à notre connaissance, n’a rien mais rien à voir avec le christianisme et encore moins avec la naissance présumée du petit Jésus un 25 décembre an 01; ce bébé bizarre, transgression entre le divin et le terrien, d’après iconographies et gravures ne peut être sorti du ventre de Marie qu’à l’époque de la moisson, qui n’a jamais lieu en plein hiver comme vous ne l’ignorez point. Il nous faut cependant analyser le tour de passe passe né…erlandais.

Le parpaillot hollandais, qui est malin et retors, qui a pour une large part inventé le capitalisme, a très vite vu l’intérêt oecuménique de faire coïncider la naissance du « fils de dieu » de la croyance religieuse chrétienne, qui promeut le bonheur dans l’au-delà, avec cette vieille fête païenne où les cadeaux tombent du ciel, où, au moins une journée par an, on vous assure dès la petite enfance qu’il « faut croire au père Noël »; certains y croient même toute leur vie, notamment en jouant au loto ou en plaçant un bulletin dans l’urne bourgeoise.

Colon américain, le petit hollandais expatrié aime bien revenir au pays, sans passer par la cheminée, et il rapporte dans sa hotte, amplifiée par la navigation au long cours, cette fable du don gratuit de jouets pour les enfants chaque fin d’année, qui va se répandant en Europe comme une variante de l’idée de liberté ou plutôt de moments de bonheur intime familial.

N’ayant pas pu consulter les calendriers des années 1880 et 1920, je ne suis pas en mesure de certifier

l’existence de la fête païenne comme prioritaire à la mythique messe de minuit pour les ouailles des pays chrétiens européens des années mille neuf cent. Je peux par contre affirmer que l’affirmation du jour de Noël comme gigantesque et mondiale fête de la consommation est l’invention, ou plutôt la récupération du père Noël en 1931 par l’entreprise américaine Coca-Cola; ce qui m’autorise à dire que le père Noël tel que nous en faisons usage dorénavant est typiquement une invention capitaliste qui se fiche de toute religion, même si les curés continuent à faire l’amalgame. La firme Coca-Cola avait simplement eu le génie de comprendre qu’il fallait trouver le moyen de vendre l’hiver une boisson qui était considérée jusque là comme désaltération d’été, produit simplement saisonnier comme les glaces italiennes.

S’inspirant du chimiste français Angelo Mariani, explique un journaliste d’Atlantico, qui avait intégré cette réaction chimique et commercialisé avec succès son Vin Mariani composé de coca et de vin, le fondateur de Coca-Cola & CO, le docteur John Stith Pemberton, lui-même accro à la morphine depuis la guerre civile américaine, décida un jour de produire son propre breuvage qu’il appellera « Pemberton’s French Wine Coca ». Coca-Cola et les laboratoires pharmaceutiques achètent des feuilles de coca depuis plus de 100 ans, en Bolivie et au Pérou. La

LR : On a même trouvé ça chez nos amis bordiguiste …

http://proletariatuniversel.blogspot.fr/ le 10/12/2014

 “Les enfants croient au père Noël, les adultes votent…”  – Pierre Desproges –

Tragique et éternelle question: le père Noël existe-t-il? Tu y crois encore toi au père Noël? 

L’an passé, à la même époque (voir PU du 24 déc. 2013) je vous signalais que le père Noël n’était pas bordiguiste ou en tout cas que la hotte du parti bordiguiste était vide. Petit retour en arrière sur l’affabulation originelle de ce papy volant de cheminée en cheminée.

Une Saint-Nicolas est célébrée en Allemagne dès le Xe siècle – mais le qualificatif de saint sent déjà la récup religieuse d’une antique fête païenne où le plus vieux du village était un peu un dieu vivant ou au moins un sage bienveillant; la journée du 6 décembre avait été choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins; d’autres, les orthodoxes, choisiront une date ultérieure en janvier.

Bien que la tradition du père Noël ait des origines lointaines et clairement païennes en Europe du Nord, elle est popularisée par la colonie hollandaise aux États-Unis au début du 19ème siècle. La première mention du «père Noël» en français est trouvée en 1855 sous la plume de George Sand (on parle avant plutôt du bonhomme de Noël ou du petit Jésus, confondant déjà la naissance du Christ avec la descente dans la cheminée du noble viellard) . Qu’il soit appelé Father Christmas ou Santa Claus en anglais, Weihnachtsmann en allemand ou Père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit qui précède le 25 décembre. C’est donc une reprise du Santa Claus américain dont le nom était une déformation du Sinterklaas (saint Nicolas) néerlandais (né…erlandais et sanctifié). Il est pourtant inspiré de Julenisse, un lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l’hiver, la Midtvintersblot, un peu moins du dieu celte Gargan (qui inspira le Gargantua de Rabelais) mais surtout du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves. C’est bien celui-ci, ancêtre de tous les autres, qui semble être le point de départ. De Julenisse, le Père Noël a gardé la barbe blanche, le bonnet et les vêtements en fourrure rouge, de Gargan il a conservé la hotte et les bottes.

Comme on le voit ce personnage à la longue barbe blanche, si gentil avec les enfants – et désormais aussi à notre époque avec les adultes qui, on peut le révéler ici, s’offrent aussi des cadeaux comme à leurs chérubins – cet auguste personnage, pas pédophile à notre connaissance, n’a rien mais rien à voir avec le christianisme et encore moins avec la naissance présumée du petit Jésus un 25 décembre an 01; ce bébé bizarre, transgression entre le divin et le terrien, d’après iconographies et gravures ne peut être sorti du ventre de Marie qu’à l’époque de la moisson, qui n’a jamais lieu en plein hiver comme vous ne l’ignorez point. Il nous faut cependant analyser le tour de passe passe né…erlandais.

Le parpaillot hollandais, qui est malin et retors, qui a pour une large part inventé le capitalisme, a très vite vu l’intérêt oecuménique de faire coïncider la naissance du « fils de dieu » de la croyance religieuse chrétienne, qui promeut le bonheur dans l’au-delà, avec cette vieille fête païenne où les cadeaux tombent du ciel, où, au moins une journée par an, on vous assure dès la petite enfance qu’il « faut croire au père Noël »; certains y croient même toute leur vie, notamment en jouant au loto ou en plaçant un bulletin dans l’urne bourgeoise.

Colon américain, le petit hollandais expatrié aime bien revenir au pays, sans passer par la cheminée, et il rapporte dans sa hotte, amplifiée par la navigation au long cours, cette fable du don gratuit de jouets pour les enfants chaque fin d’année, qui va se répandant en Europe comme une variante de l’idée de liberté ou plutôt de moments de bonheur intime familial.

N’ayant pas pu consulter les calendriers des années 1880 et 1920, je ne suis pas en mesure de certifier

l’existence de la fête païenne comme prioritaire à la mythique messe de minuit pour les ouailles des pays chrétiens européens des années mille neuf cent. Je peux par contre affirmer que l’affirmation du jour de Noël comme gigantesque et mondiale fête de la consommation est l’invention, ou plutôt la récupération du père Noël en 1931 par l’entreprise américaine Coca-Cola; ce qui m’autorise à dire que le père Noël tel que nous en faisons usage dorénavant est typiquement une invention capitaliste qui se fiche de toute religion, même si les curés continuent à faire l’amalgame. La firme Coca-Cola avait simplement eu le génie de comprendre qu’il fallait trouver le moyen de vendre l’hiver une boisson qui était considérée jusque là comme désaltération d’été, produit simplement saisonnier comme les glaces italiennes.

S’inspirant du chimiste français Angelo Mariani, explique un journaliste d’Atlantico, qui avait intégré cette réaction chimique et commercialisé avec succès son Vin Mariani composé de coca et de vin, le fondateur de Coca-Cola & CO, le docteur John Stith Pemberton, lui-même accro à la morphine depuis la guerre civile américaine, décida un jour de produire son propre breuvage qu’il appellera « Pemberton’s French Wine Coca ». Coca-Cola et les laboratoires pharmaceutiques achètent des feuilles de coca depuis plus de 100 ans, en Bolivie et au Pérou. La coca est transformée dans les usines américaines, pour retirer la cocaïne, tout en laissant les autres alcaloïdes. Cependant, je ne sais pas ce qu’ils font de la cocaïne après l’avoir séparée… (Source : documentaire « Mama Coca » de François Badaire): « La campagne publicitaire de l’époque parlait d’une boisson qui « revigore les organes sexuels »… Seulement, la prohibition fait son apparition dans l’Etat de Géorgie et très vite le French Wine Coca devient illégal (à cause de l’alcool bien évidemment et non de la drogue..). En réponse, le docteur américain remplace dans sa formule le vin par du sirop sucré. Son nouveau produit se lance en 1886. L’intelligentsia locale s’approprie la boisson mais en 1899, quand le docteur décide de vendre son breuvage dans des bouteilles en verre, il devient accessible aux plus pauvres, et notamment aux noirs américains qui figurent en majorité dans les couches les plus défavorisées de la population.Très vite, la classe moyenne blanche des Etats du sud émet des inquiétudes sur le fait que le soda contribue largement à la propagation de l’addiction  au sein des populations noires locales et par conséquent à la vague de crime, et notamment de viols de femmes blanches par des noirs-américains. En 1903, pressé par les inquiétudes de la classe blanche moyenne blanche, largement relayées par les médias locaux, Coca-Cola décide d’enlever la cocaïne de son mélange et rajoute davantage de sucre et de caféine. Voilà comment la cocaïne a été enlevée du Coca-Cola, non pas pour des raisons de santé, mais par crainte de soulever de nouvelles tensions sociales… ».

Oui le père Noël est une ordure, mais capitaliste, et le premier à avoir compris que les enfants sont un marché extra pour le capitalisme! Facteur que ni Rosa Luxemburg ni Lénine n’ont fait entrer dans leurs rudes analyses de la baisse tendancielle du taux de profit, vu que la société de consumation n’en était qu’à ses balbutiements, et qu’on n’imaginait même pas que les ouvriers pourraient acheter à crédit une calèche à explosion.

Maintenant que l’on sait comment a été enfanté le père Noël capitaliste, il faut bien se résoudre à constater qu’il existe plein de pères Noël autant que de promesses politiques en l’air, avec de vraies et de fausses barbes. Quel est le vrai? Comment choisir? Enquête…

coca est transformée dans les usines américaines, pour retirer la cocaïne, tout en laissant les autres alcaloïdes. Cependant, je ne sais pas ce qu’ils font de la cocaïne après l’avoir séparée… (Source : documentaire « Mama Coca » de François Badaire): « La campagne publicitaire de l’époque parlait d’une boisson qui « revigore les organes sexuels »… Seulement, la prohibition fait son apparition dans l’Etat de Géorgie et très vite le French Wine Coca devient illégal (à cause de l’alcool bien évidemment et non de la drogue..). En réponse, le docteur américain remplace dans sa formule le vin par du sirop sucré. Son nouveau produit se lance en 1886. L’intelligentsia locale s’approprie la boisson mais en 1899, quand le docteur décide de vendre son breuvage dans des bouteilles en verre, il devient accessible aux plus pauvres, et notamment aux noirs américains qui figurent en majorité dans les couches les plus défavorisées de la population.Très vite, la classe moyenne blanche des Etats du sud émet des inquiétudes sur le fait que le soda contribue largement à la propagation de l’addiction  au sein des populations noires locales et par conséquent à la vague de crime, et notamment de viols de femmes blanches par des noirs-américains. En 1903, pressé par les inquiétudes de la classe blanche moyenne blanche, largement relayées par les médias locaux, Coca-Cola décide d’enlever la cocaïne de son mélange et rajoute davantage de sucre et de caféine. Voilà comment la cocaïne a été enlevée du Coca-Cola, non pas pour des raisons de santé, mais par crainte de soulever de nouvelles tensions sociales… ».

Oui le père Noël est une ordure, mais capitaliste, et le premier à avoir compris que les enfants sont un marché extra pour le capitalisme! Facteur que ni Rosa Luxemburg ni Lénine n’ont fait entrer dans leurs rudes analyses de la baisse tendancielle du taux de profit, vu que la société de consumation n’en était qu’à ses balbutiements, et qu’on n’imaginait même pas que les ouvriers pourraient acheter à crédit une calèche à explosion.

Maintenant que l’on sait comment a été enfanté le père Noël capitaliste, il faut bien se résoudre à constater qu’il existe plein de pères Noël autant que de promesses politiques en l’air, avec de vraies et de fausses barbes. Quel est le vrai? Comment choisir? Enquête…