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    Corrida : des aficionados jugés pour violence envers des «anti»

    Lien publiée le 14 janvier 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Figaro) Lors d'une manifestation taurine en 2011, des militants qui avaient envahi la piste ont été frappés par des spectateurs. Depuis, pour chaque corrida, le village est bouclé par les forces de l'ordre.

    À Nîmes (Gard)

    Des hommes frappant à coup de poing et de pied une femme à terre... L'image ne plaide pas en faveur des aficionados. Ce 8 octobre 2011, le village de Rodilhan (Gard) situé en périphérie de Nîmes, accueille une corrida où d'apprentis toreros sont appelés à faire montre de leur «savoir-faire», épée en main, face à un taureau. Événement imprévu, alors que doit débuter le spectacle, plusieurs dizaines de militants anticorrida infiltrés dans le public fondent des tribunes vers la piste pour former une chaîne humaine, dont les membres sont attachés entre eux par des antivols de vélo. Dans les gradins, d'autres militants de la cause animale déroulent des banderoles hostiles à cette tradition locale, officiellement autorisée par la loi française depuis 1951 et un amendement de la Loi Grammont.

    Au slogan provocateur «De la torture et pas de la culture», les aficionados répondent à coup de poing, à coup de pieds et de jets d'eau. Accablante, la vidéo disponible sur YouTube a été visionnée plus de 200.000 fois... A compter de jeudi et jusqu'à vendredi soir, ils sont donc 18 hommes à comparaître pour violence en réunion devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

    Un dispositif antiémeutes dans le village pour les corridas

    Sur le banc des prévenus aurait également du, pour un autre motif, se trouver Jean-Pierre Garrigues, président du Comité radicalement anticorrida (Crac). Pour des raisons de santé, celui qui est poursuivi pour avoir organisé une manifestation sans la déclarer, ne sera pas présent. Défenseur de la majorité des aficionados prévenus, le cabinet de Me Ludovic Para tentera de faire valoir que si certains de ses clients se sont mal comportés, c'est à cause de l'infraction initiale commise par les manifestants. «C'est le même cas de figure que le voleur qui se fait tirer dessus. Vous pouvez l'écrire, j'assume la comparaison, lance-t-il. Tout a été savamment orchestré. Les anticorridas avaient plusieurs caméras. C'était une véritable production. Alors qu'il y avait des secours sur place qui auraient pu les soigner, ils ont attendu avant d'aller chez le docteur pour obtenir un certificat établi par leurs médecins de famille... Et puis, ils ont pris le temps de s'organiser juridiquement avant de porter plainte» raille-t-il, tout en pointant que certains prévenus ne devraient pas se trouver à la barre car ils n'ont pas porté de coup.

    Loin d'être à l'origine une place forte de la corrida, Rodilhan, dont les arènes proposent une capacité d'accueil bien modeste, est, depuis ces violences perpétrées en 2011, devenu un lieu symbole tant pour les aficionados que les «anti». Depuis quatre ans, les forces de l'ordre déploient un dispositif antiémeutes dans le village qui est littéralement bouclé aux entrées et aux sorties pour que les corridas puissent un fois l'an se dérouler comme prévu. Il n'empêche, chaque année la gendarmerie enregistre son lot de plaintes émanant d'un camp et de l'autre. Ainsi, la presse locale distingue-t-elle ces manifestations comme on compte les épisodes de Rocky. Jeudi matin s'ouvre donc ce qu'elle a baptisé «Le Procès Rodilhan 1».