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L’empire mondial des 62

Lien publiée le 25 janvier 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.ars-combat.fr/actualites/breve-216.html

Alors que les représentants d’État et des grandes entreprises affluent au nouveau sommet annuel du Forum économique mondial à Davos, l’association Oxfam publie ses nouvelles statistiques sur les inégalités et interpelle dirigeants de ce monde et grand public.

Ces dernières années, les inégalités entre les plus riches et le reste de la population mondiale ne se sont donc ni réduites, ni stabilisées. Bien au contraire ! Elles se sont creusées dans des proportions absolument inouïes !

Ainsi, en 2010, 388 individus détenaient l’équivalent des richesses de la moitié de la population mondiale. En 2011 ils n’étaient plus que 177. En 2012, le chiffre tombait à 159, puis à 92 en 2013 et 80 en 2014.

Aujourd’hui, en 2015, ce sont donc 62 individus qui accaparent l’équivalent des richesses des 3,5 milliards d’habitants les plus pauvres !

La fortune de ces 62 individus est estimée à 1760 milliards de dollars et a donc augmenté de 542 milliards de dollars en seulement 5 ans, soit un bond de 42% entre les deux dates !

En même temps que la fortune des 62 augmentait de 42% entre 2010 et 2015, le patrimoine de la moitié la plus pauvre de la population mondiale a été, elle, réduite de mille milliards de dollars entre ces deux dates, soit une baisse exacte de 41% !

Certains commentateurs se plairont à discuter la conformité des chiffres avancés par  Oxfam pour relativiser ces inégalités. Et assurément, aucune statistique ne peut traduire avec exactitude la réalité matérielle dans toutes ses variables. Mais les statistiques peuvent nous donner des indications précieuses.

En l’occurrence, les éléments statistiques avancés par Oxfam qui s’appuie sur l’évaluation du patrimoine faite par le Credit Suisse et la liste des grandes fortunes établie annuellement par le magazine Forbes sont tout à fait dignes de crédit !

L’évolution de la concentration des fortunes sur 5 ans est en soi suffisamment probante pour que nous prenions la mesure du danger.

Les richesses que ces grandes fortunes accumulent et dépensent pour leur propre compte ne sont pas seulement un équivalent des richesses qui sont confisquées au plus grand nombre pour l’amélioration de leurs conditions de vie ou tout simplement pour leur survie.

Les moyens que ces grandes fortunes concentrent entre leurs mains sont un équivalent de leur puissance politique !

Avec une fortune estimée à la moitié des dépenses publiques des États-Unis, ces 62 sont en capacité d’acheter n’importe quel tyran, de corrompre n’importe quelle démocratie libérale !

En faisant le procès de la concentration des 1760 milliards de dollars entre les mains de 62 individus, nous ne rappelons pas seulement que ces 62 privent par leur niveau de dépense personnelle des millions de personnes du seul nécessaire à leur survie. Nous disons que ces 62 individus ont la puissance financière pour entretenir à leur appui toute une bourgeoisie de cadres et dirigeants d’entreprise, toute une bourgeoisie de journalistes, d’universitaires et de fonctionnaires qui maintiennent le peuple dans la misère matérielle et morale, pour leur seul et immensément coûteux avantage.

Winnie Byanyima, la directrice générale d’Oxfam « exhorte les gouvernements, les entreprises et les élites réunies à Davos à contribuer à mettre fin à l’ère des paradis fiscaux » alors que neuf entreprises sur dix partenaires du Forum économique mondial sont justement présentes dans au moins un paradis fiscal.

Les exhortations de Winnie Byanyima auront certainement valeur de nouvelles démonstrations sur l’insolence des riches et leurs prétentions à prendre et garder tout pour eux. Car il est évident que la volonté de puissance de ces gens est absolument sans limites, et que les constitutions et lois qui sont votées par leurs obligés ne sont pas faites pour contrer leurs intérêts.

Les « décideurs » de Davos veulent conserver les paradis fiscaux et les gouvernements que nous connaissons travaillent pour les milliardaires. Ils préfèreront toujours épuiser la population travailleuse par les taxes, cotisations obligatoires et impôts sur le revenu que s’en prendre à leurs amis proches de la grande finance et de la grande industrie.

Nous exhortons quant à nous le peuple prolétaire à se soulever contre les gouvernements bourgeois, à se soulever contre la bourgeoisie patronale et à prendre les mesures radicales qui s’imposent évidemment pour rétablir ne serait-ce qu’un semblant de justice sociale.

La population ne peut tolérer la tyrannie d’une quelconque oligarchie politique ou financière. Les biens des oligarques doivent être saisis, leur patrimoine remis en pleine propriété et en gestion à la collectivité dans son ensemble.

Le prolétariat pourra aussi exhorter les riches à abandonner leur prétention à dominer tous les peuples. Mais si les individus s’obstinent et protestent, les révolutionnaires s’accorderont le droit de faire tomber ces têtes.

Il y a trop de misère et trop de souffrances, trop d’atteintes à la dignité des personnes, trop de guerres et de destruction de notre nature par leurs fautes et la faute d’un système économique dont ils sont les promoteurs.