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    Fonction publique: près de 150 000 manifestants selon la CGT

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 27 janvier 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.anti-k.org/2016/01/26/fonction-publique-pres-de-150-000-manifestants-selon-la-cgt/

    Paris, mardi 26 janvier. Plusieurs milliers de manifestants de la fonction publique se sont rassemblés à Paris dans le quartier de Montparnasse pour rejoindre ensuite les Invalides.


    AFP / Jacques Demarthon

    D’un côté les taxis, de l’autre les fonctionnaires… Un cortège de plusieurs milliers de manifestants rassemblés à Paris dans le quartier de Montparnasse s’est mis en route mardi après-midi pour rejoindre les Invalides, répondant àl’appel à la mobilisation de trois syndicats de la Fonction publique. Selon la CGT, ce sont même «130 à 150.000 manifestants» qui se sont mobilisés à travers l’Hexagone ce mardi, ce qui en ferait la plus grosse mobilisation de fonctionnaires depuis l’élection de François Hollande.

    Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly, dirigeants respectivement de la CGT et de FO, qui avec Solidaires ont appelé les 5,6 millions d’agents de la fonction publique à manifester, ont tous deux souligné qu’il s’agissait de lutter pour le pouvoir d’achat des salariés. C’est «la mobilisation sur les salaires au moment où le patronat et le gouvernement essaient de culpabiliser les salariés sur le coût du travail», a expliqué Martinez à des journalistes. «Nous, on parle coût du capital, le gouvernement parle du coût du travail», a déclaré le numéro un cégétiste. «231 milliards de dividendes versés aux actionnaires en 2014 : ce serait mieux utilisé pour créer de l’emploi dans la Fonction publique», a-t-il poursuivi.
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    Le ministère de la Fonction publique donnait «3% de grévistes» dans la Territoriale à midi et 10,9% dans la fonction publique d’Etat (enseignants compris). Côté éducation nationale, 22,3% des professeurs étaient en grève dans les collèges, selon les chiffres du ministère (50% selon le premier syndicat), et 12,24% des enseignants du primaire (33% de source syndicale). «Entre 25 et 30% dans les finances publiques», selon lessyndicats. Pôle emploi donnait 3,55% de grévistes.

    Le pouvoir d’achat et les conditions de travail

    Mailly, a justifié cette journée d’action par deux motivations essentielles, «le problème du pouvoir d’achat des fonctionnaires et la nécessité d’avoir les moyens de faire correctement leur travail». «Que le président de la République n’oublie pas qu’il y a un pacte républicain», a-t-il lancé.

    Alors que les organisations syndicales réclament la revalorisation du point d’indice, qui sert de base au calcul de leur salaire et est gelé depuis 2010,Marylise Lebranchu ne leur a laissé que peu d’espoir. Interrogée sur France 2 dans la matinée, la ministre de la Fonction publique a annoncé qu’«il n’y aura pas une grosse augmentation du point d’indice parce que nous sommes dans une situation difficile», même si elle a assuré «entendre» les revendications des fonctionnaires.

    «Austérité ça suffit», «Pour le service public, l’emploi, les salaires», «Augmenter les salaire, pas les actionnaires» lui ont répondu ce mardi après-midi les banderoles et slogans de la manifestation parisienne. Dans le cortège parisien, Marielle, professeur des écoles à Coignières (Yvelines), est là pour une hausse des salaires. «On est toujours à parler de l’Allemagne, donc soyons comme (les instituteurs, NDLR) en Allemagne, payés le double.»

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    Boulevard des Invalides, à côté du cortège des manifestants, quelques personnes déguisées en bagnards avec des costumes blancs rayés de noir criaient: «Syndicalistes, pas terroristes», en soutien aux salariés condamnés de Goodyear ou à ceux d’Air France qui ont été licenciés. Des personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) manifestaient en blouses blanches et bleues. Elodie, infirmière à Saint-Louis, protestait «contre les salaires bloqués depuis cinq ans», mais aussi contre la réforme des 35 heures voulue par le directeur de l’AP-HP. L’hôpital «tourne déjà à flux tendu et ce sera de pire en pire pour les patients». Et, «on est tous des futurs patients», souligne-t-elle.

    Une centaine de cortèges en province

    En province, de premières manifestations ont également rassemblé plusieurs milliers de personnes dans les 110 à 120 cortèges prévus, parmi lesquelles les enseignants, mobilisés contre la réforme du collège.

    A Marseille, entre 3.600 et 10.000 personnes, selon les estimations, ont manifesté dans le centre. Ils étaient plus d’un millier à Nice, parmi lesquels des enseignants venus dire «non à la réforme du collège» et des personnels hospitaliers s’opposant à la «loi santé». Ils étaient plusieurs centaines en Corse à Ajaccio et Bastia.

    Les manifestations ont également mobilisé à Toulouse (2.200 à 6.000) où la banderole de tête de cortège s’élevait «Contre l’austérité, pour l’emploi, les salaires, les services publics de proximité», Tarbes (700 et un millier) et Perpignan (1.000 à 3.000).

    Dans le Grand Ouest, les manifestations les plus importantes ont eu lieu à Rouen, Nantes, Brest et Tours.

    A Lille, les manifestants ont scandé : «public, privé, même combat, ce n’est pas aux actionnaires de faire la loi, la vraie démocratie, elle est ici», «Il y en a ras-le-bol de ces guignols qui ferment les usines et ferment les écoles». Infirmiers, sages-femmes, retraités, bibliothécaires, cuisiniers, cheminots étaient nombreux à réclamer «des augmentations de salaires».