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Calais: les manifestants d’extrême-droite refoulés par la police

Lien publiée le 7 février 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.nordlittoral.fr/calais/calais-les-manifestants-d-extreme-droite-refoules-par-ia0b0n281724

150 manifestants étaient présents hier malgré l’interdiction


Bon nombre de manifestants étaient prêts à en découdre, avec les antifas comme avec les journalistes.

Ils avaient promis de venir à Calais quoi qu’il arrive. Ils étaient environ 150 à 200 militants d’extrême droite à avoir tenu parole hier, à Calais, suite à l’appel du mouvement islamophobe et anti-migrant Pegida à manifester dans toute l’Europe. Parmi eux se trouvent de nombreux proches des mouvements néo-nazis.

Le rassemblement, prévu à partir de 13 heures, s’était vu gratifier d’un solide comité d’accueil : CRS, police nationale, gendarmerie... Même la police municipale était de la partie. De tous les côtés, des membres de la Brigade anti-criminalité contrôlent les allées et venues.

Aux alentours de midi, les militants ont commencé à affluer à la gare de Calais-Ville. Parmi les militants, un chauffeur routier venu de Saint-Omer, Julien Wysocki, qui affirme avoir «déjà été agressé par un migrant au couteau à Calais », et se revendique anti-migrant. Pour lui, défiler avec le mouvement islamophobe Pegida « ne pose pas de problème, s’ils font bouger les choses ». Bon nombre d’entre eux se sont regroupés au Buffet de la gare, en attendant le « lancement » de la manifestation. Ils attendaient patiemment l’arrivée du général Piquemal, ancien commandant de la légion étrangère qui avait annoncé qu’il viendrait à Calais pour manifester, malgré l’interdiction prononcée par le ministère de l’Intérieur il y a quelques jours.

C’est quand il arrive que la tension commence à monter, alors que la police effectue les premières sommations pour que le groupe se disperse. « Ils sont en train de nous encercler», entend-on un manifestant remarquer alors que les forces de l’ordre se mettaient en position tout autour de la sortie de la gare.

Le groupe scande des slogans vaseux : « On est chez nous », « antifa, fils de pute » ou encore « antifa, où es-tu ? », preuve s’il en est qu’ils étaient bien venus pour en découdre avec les manifestants d’extrême-gauche si l’occasion se présentait. Quelques refrains de la Marseillaise sont aussi entamés. Quelques minutes après, les militants d’extrême droite sont à deux doigts de se ruer vers les journalistes aux cris de « journalistes, collabos » et doivent être retenus par le cordon.

Au bout de quelques sommations, la police a chargé dans le groupe avant de procéder aux premières interpellations. La confrontation s’est reproduite plusieurs fois, avant que les militants ne commencent à se disperser. Bon nombre d’entre eux étaient dans l’incompréhension la plus totale face aux charges de la police, affirmant qu’ils « étaient de leur côté », certains allant même jusqu’à les insulter.

Au total, une vingtaine d’interpellations de manifestants d’extrême-droite, mais aussi d’extrême-gauche ont eu lieu, parmi lesquelles celle du général Piquemal, ce qui a suscité une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux de la part des sympathisants d’extrême droite, tout au long de l’après-midi. Les interpellations ont donné lieu à dix placements en garde à vue.

En marge de la manifestation, beaucoup de Calaisiens observent la scène avec circonspection. « Si on a des problèmes avec les manifestants d’extrême-droite aujourd’hui, c’est à cause des antifas qui ont attisé le feu », affirme l’un d’eux alors qu’il promène son chien.