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Armement: les dix mégacontrats que la France peut signer en 2016

Lien publiée le 8 février 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/armement-les-dix-megacontrats-que-la-france-peut-signer-en-2016-549138.html

En 2016, la France pourrait battre son record de ventes d'armes à l'exportation. Les industriels tricolores sont engagés dans une dizaine de campagnes commerciales de plus de 1 milliard d'euros susceptibles de déboucher d'ici à la fin 2016.

L'année 2015 a été exceptionnelle pour les ventes d'armes de la France à l'exportation, les industriels tricolores ayant vendu pour 16 milliards d'euros d'armements à l'international. Mais 2016 pourrait être encore bien meilleur et devenir une année unique dans les annales de l'industrie d'armement française. Car les groupes français sont actuellement engagés dans au moins une dizaine de campagnes commerciales de très grande envergure dont le montant atteint ou dépasse 1 milliard d'euros. Des campagnes qui pourraient déboucher d'ici à la fin 2016.

C'est le cas bien sûr de Dassault Aviation en Inde (36 Rafale) et aux Emirats Arabes Unis (60 appareils) mais aussi de DCNS en Australie (huit sous-marins) et au Qatar (3 frégates). A un degré moindre, Airbus Helicopters en Pologne (50 Caracal), au Qatar (22 NH90) et au Koweït (24 Caracal) et le duo Airbus Space Systems et Thales Alenia Space (TAS) dans les satellites d'observation (Egypte et Arabie Saoudite) négocient des contrats importants. Enfin, MBDA et Thales sont également bien placés pour fournir un système de défense anti-aérienne à Ankara. Bien sûr, les décisions des Etats peuvent être reportées au-delà de 2016 et/ou certaines être défavorables à la France.

Rafale en Inde et aux Emirats Arabes Unis

Sauf accident, le Rafale va finir par se poser en Inde. Une question de semaines, voire de mois si on est un peu moins optimiste que le patron de Dassault Aviation, Eric Trappier. Fin janvier, l'avionneur prévoyait la signature d'un "accord complet sous quatre semaines" pour la vente de 36 Rafale à l'Inde. Le montant de la commande est estimé autour de 10 milliards d'euros. Un contrat qui sera mis en vigueur cette année (chance de succès en 2016: 99%).

Aux Emirats Arabes Unis (EAU), le prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, en a fait la promesse au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Les EAU vont acheter des Rafale, en principe 60 appareils, à la France (soit une quinzaine de milliards d'euros). Tout est prêt ou presque, selon des sources concordantes. Paris attend juste le feu vert d'Abu Dhabi pour entamer les toutes dernières négociations pour signer un contrat. Ce n'est plus qu'une question de temps, donc de patience (chance de signature en 2016: 80%).

DCNS joue très gros en Australie et au Qatar

Pour DCNS et les deux autres candidats (l'allemand ThyssenKrupp et le consortium japonais, composé de Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries), l'Australie est la compétition du siècle. Une compétition "Sea 1000" qui vise à équiper la marine australienne de huit sous-marins océaniques de plus de 4.000 tonnes. Soit un contrat estimé à 30 milliards d'euros, dont un tiers pour les plateformes. DCNS semble avoir fait la meilleure offre technique avec un sous-marin de 90 mètres de long pour 4.000 tonnes de déplacement en plongée. Ce navire est dérivé du sous-marin nucléaire Barracuda, le Shortfin Barracuda Block 1A (chance de succès pour DCNS : 55%).

Au Qatar, DCNS joue gros également avec le programme "Protector", qui est vital pour le site de Lorient. C'est le programme prioritaire cette année de Doha qui veut acheter avant la Coupe du Monde 2022 trois bâtiments ATBM (défense antimissile balistique). DCNS propose des frégates armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de missiles mer-mer Exocet. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros environ. Les Italiens tentent de jouer les trouble-fêtes (chance de succès pour DCNS : 50%).

Airbus Helicopters, trois contrats en jeu

La rencontre de mardi dernier entre Jean-Yves Le Drian et son homologue polonais, Antoni Macierewicz, s'annonçait décisive pour les négociations qui portent sur la vente de 50 Caracal (3,1 milliards d'euros) à l'armée polonaise. La nouvelle majorité conservatrice (PiS) critique le choix d'Airbus Helicopters par la précédente majorité (chance de succès : 20%).

Le Qatar a signé en mars 2014 une lettre d'intention pour l'achat de 22 NH90 pour près de deux milliards d'euros à un consortium européen emmené par Airbus Group. Dans le détail, il s'agit de 12 NH90 pour le transport tactique et de 10 exemplaires de la version de lutte anti-sous-marine (chance de signature en 2016 : 45%).

Enfin, le Koweït a signé fin octobre plusieurs protocoles d'accord, dont un sur l'acquisition de 24 hélicoptères de transport tactique militaires Caracal (plus 6 en option). Le montant du contrat s'élève à 1 milliard d'euros (chance de succès 90%).

Satellites d'observation : de nouvelles chances de succès

Après leurs succès au Maroc et aux Emirats Arabes Unis, Airbus Space Systems et Thales Alenia Space pourraient conclure cette année deux autres contrats, l'un en Egypte pour deux satellites d'observation (1 milliard d'euros) et l'autre en Arabie Saoudite (entre 2,5 et 3 milliards d'euros). Les deux constructeurs de satellites tricolores ont été sélectionnés pour des négociations exclusives par Ryad dans le cadre d'un programme portant sur deux satellites d'observation et deux satellites de télécoms militaires accompagnés d'un programme d'assistance important dans le cadre d'une coopération spatiale très poussée entre les deux pays.

Enfin, MBDA et Thales négocient avec la Turquie la fourniture d'un système de défense anti-aérienne. Le consortium Eurosam propose le système SAMP/T, un système de défense aérienne de longue portée accompagné d'un transfert de technologies (3 à 4 milliards d'euros) dans le cadre du nouveau programme (MSAM).