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    Quelle réforme du code du travail ?

    Lien publiée le 12 février 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.ars-combat.fr/actualites/breve-218.html

    Quand le Président Hollande et ses ministres de l’économie Emmanuel Macron l’emploi Myriam El Khomri, multiplient leurs annonces contre les 35 heures ou contre la majoration des heures supplémentaires, l’esprit de leur réforme du code du travail est très clairement posé. 

    Le public est bien prévenu. La réforme du Code du travail de Hollande et sa compagnie gouvernementale, c’est une réforme pour faire reculer encore nos droits en tant que salariés.

    Collègues !

    Si vous pensez que nous sommes trop bien payés, que la loi devrait encourager les employeurs à prolonger la durée de travail au maximum des 48 heures hebdomadaires, si vous pensez que le gouvernement devrait reprendre dans d’autres propositions la prétention de Sarkozy de faire exploser le maximum horaire légal, alors réjouissez-vous d’avoir un vrai représentant en la personne du gouvernement socialiste, en les personnes de Macron, des Valls et de El Khomri !

    Vous voterez aux prochaines élections avec la droite LR si vous n’êtes pas fin politicien. Et si vous êtes vraiment un malin, alors vous voterez pour la gauche qui sait trancher dans nos acquis comme dans du beurre en s’appuyant sur les liens privilégiés qu’elle entretient avec ses nombreux alliés et responsables syndicalistes, avec ses élus du PCF et du Front de gauche qui protestent, mais sans trop vouloir non plus froisser leurs copains du cénacle républicain !

    Dans tous les cas, en votant à gauche ou à droite, vous aurez abandonné votre indépendance, vous vous serez rangé avec ceux qui vous exploitent et vous soumettent. Vous aurez ajouté votre voix à leur propagande politique honteuse. Vous n’en serez pas récompensé pour cela.

    Pas de vague, pas de manifestations ! La CFDT, la CFTC et la CGC sont complices des attaques du pouvoir. Ces organisations sont les premières à se coucher devant les nécessités d’une politique libérale ! Elles signent des accords pourris et se gardent de toute initiative un peu forte aux moments les plus graves.

    Mais où en est la masse des salariés ? Combien parmi nous à l’esprit pollué par la religion patronale du profit et du mérite pour justifier tous les excès, les inégalités, les salaires misérables pour les moins qualifiés, les privilèges et les promotions pour les complices de la hiérarchie patronale et de son régime d’exploitation ?

    PRÉPARONS-NOUS À RIPOSTER PAR L’ACTION !

    Le comité Badinter constitué à l’initiative du gouvernement a remis son rapport et présenté 61 principes essentiels du droit du travail. La figure de Badinter ne rassurera pas sur les intentions du gouvernement. La figure de Badinter, n’est qu’un mauvais argument commercial pour apprivoiser une certaine gauche sociale bien pensante. 

    En fait, le gouvernement est pressé. Il veut refonder le Code du travail d’ici la fin de l’année 2017. Tout devrait être sur les rails pour le prochain gouvernement du printemps.  

    Au nom de la simplification du Code du travail, le bras gauche du Medef  à la direction de l’État va chercher à faire sauter de nombreuses restrictions à l’arbitraire du patronat et de ses cadres dirigeants.

    Ainsi, il nous faut nous préparer à riposter, par la manifestation et la grève, par le blocage des industries et des voies de communication. Les travailleurs et leurs organisations syndicales doivent menacer le gouvernement et ses soutiens. Par notre action coordonnée, nous devons intimider le gouvernement au point qu’il renonce à faire passer dans la loi ses nouvelles mesures de réaction.

    Nous devons défendre nos droits, l’ensemble des droits conquis de haute lutte, les heures supplémentaires majorées, la durée légale du temps de travail à 35 heures, la possibilité pour les salariés des entreprises de signer des accords plus favorables aux accords de branche, et non l’inverse.

    Nous devons être dures sur la défense de nos droits. Nous devons renouer avec un esprit combatif. Nous ne devons rien, ni au gouvernement, ni aux actionnaires de nos entreprises. Eux nous doivent tout.

    Et nous ne voulons plus travailler pour eux, mais pour nous-mêmes, et décider pour nous-mêmes. Leur gestion du pays est calamiteuse. Toutes les réformes dont les grands patrons et leurs gouvernants peuvent s’enorgueillir aux yeux du public, ce sont les réformes qui leur ont été imposées, par le sacrifice de nos luttes, grâce à notre insoumission, et à l’aspiration à la Liberté qu’aucun État d’urgence ne pourra jamais réussir à contenir bien longtemps.

    NOS DROITS CONTRE LE CODE

    Le patronat et le gouvernement veulent réformer le Code du travail. Mais de notre côté, nous ne nous présenterons jamais comme les défenseurs du Code du travail. Nous ne faisons que défendre les droits contenus dans le Code du travail.

    Nous aussi, nous voulons réformer le Code du travail ! Bien plus radicalement que le souhaite le gouvernement et le Medef d’ailleurs !

    Nous le simplifierions à l’extrême, un véritable choc de simplification ! Une Révolution dans l’ordre juridique !

    Selon nos plans de réforme et de progrès, nous ferions abroger les multiples dérogations préfectorales contraires à l’exercice des droits légaux dans les entreprises. Nous ferions fusionner les conventions collectives par grandes branches d’activité, nous harmoniserions par le haut toute la législation sociale, de représentation et d’intervention des salariés entre les petites, les moyennes et les grandes entreprises ou groupes d’entreprises.

    Pour retirer tout pouvoir aux patrons et à leurs alliés hauts fonctionnaires et ministres qui freinent l’application des lois progressistes votées, ou des mesures de sécurité et d’hygiène, nous subordonnerions les médecins du travail et les inspections du travail aux organisations de travailleurs, élues et responsables devant elles seules.

    Pour améliorer les conditions de vie au travail des salariés, nous réduirions la durée maximum de travail, limiterions drastiquement la possibilité de faire des heures supplémentaires tout en élevant les salaires les plus bas, nous obligerions les entreprises et les grands groupes à répondre à de nouvelles obligations, en terme d’embauche et de formation professionnelle. Le droit au travail deviendrait un droit effectif en même temps qu’un devoir pour chacun. La loi sanctionnerait le contrôle collectif et démocratique des travailleurs sur le choix des nouvelles embauches et des licenciements, comme sur le choix des candidats aux différents postes, en fonction de leurs propres règlements.

    Nous harmoniserions les grilles de salaire à l’échelle de l’ensemble des secteurs économiques et de l’ensemble des entreprises, nous réduirions radicalement les écarts de salaire entre les différentes catégories de façon à assurer le bien-être à toutes et à tous, nous plafonnerions les dividendes à verser aux actionnaires avant d’abolir purement et simplement l’actionnariat privé et avant de sortir des rapports marchands dans les échanges de biens et services entre les différentes unités économiques et sociales.

    Nous consacrerions dans nos lois le pouvoir des travailleurs à gérer leurs entreprises dans le cadre d’assemblées générales réunies régulièrement, puis le pouvoir de déléguer des administrateurs élus selon des mandats impératifs et révocables en permanence par les assemblées de base de l’ensemble des parties intéressées à la bonne marche des entreprises -usagers, patients, parents d’élève, groupes de consommateurs.

    Ainsi, nous fonderions un nouveau droit, le droit du travail de l’entreprise sociale, le droit des travailleurs de la société socialiste. Le Code du travail ne serait plus affaire de responsabilité devant les impératifs d’une classe d’exploiteurs économiques et d’oppresseurs politiques au nom de la mondialisation des échanges, du marché et des  libertés privatives et criminelles du capitalisme, le Droit du travail entrerait en cohérence avec les besoins des producteurs et des besoins sociaux de la société entière.