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Les éboueurs du Grand Lyon en grève contre la privatisation

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Lien publiée le 13 mars 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les Echos) Les agents de la régie communautaire refusent de voir Lyon et Villeurbanne totalement attribués au privé dans le cadre du renouvellement de contrat en cours. Gérard Collomb assure qu'il ne reviendra pas sur l'appel d'offres.

Le projet de réforme par le Grand Lyon de la collecte et du traitement des déchets ménagers tourne vinaigre. Les agents de l'agglomération lyonnaise ont mis en application, ce lundi, le préavis de grève déposé par l'intersyndicale, et décideront mardi matin s'ils poursuivent le mouvement.

Ils jugent insuffisantes les contre-propositions que leur a faites, vendredi, Gérard Collomb, président socialiste du Grand Lyon et exigent purement et simplement le retrait du projet d'externalisation auprès du privé de l'intégralité des collectes sur Lyon et Villeurbanne dans le cadre du renouvellement du contrat. Ils veulent garder en régie, comme c'est le cas aujourd'hui, la moitié de la collecte sur ces deux communes.

Repos un samedi sur deux

Dans la future organisation, effective le 2 novembre prochain, les équipes communautaires se consacreront exclusivement aux 56 banlieues périphériques, territoire qu'elles partagent aujourd'hui avec les prestataires extérieurs qui n'interviendront plus que sur le centre. Sur les 399 chauffeurs et ripeurs de statut public, 178 opérant aujourd'hui à Lyon et Villeurbanne changeront de lieux d'affection. Reste que l'équilibre actuel, entre les tonnages et population traités par le privé et le public sera maintenu à 50/50, d'après les chiffres fournis par le Grand Lyon.

Pourquoi cette redistribution géographique ? « Il n'y avait pas d'autre alternative pour répondre à une demande ancienne des agents, de se reposer un samedi sur deux. Pour cela, il fallait sortir de la régie Lyon et Villeurbanne soumis à un régime de collecte 6 jours sur 7 », justifie en substance Gérard Collomb. Une façon aussi de revoir les temps de travail pour lutter contre les accidents de travail et l'usure prématurée des agents liée au système du « fini parti » qui conduit les ripeurs à accélérer les cadences.

Réduire le recours aux intérimaires

Le premier édile lyonnais se montre déterminé à ne pas faire marche arrière. La commission des appels d'offres se réunira, le 30 mars prochain, pour étudier les réponses des groupes privés à un marché, qui a été divisé en trois lots identiques alors qu'aujourd'hui Sita (groupe Suez) règne sur les deux tiers d'un budget de 75 millions d'euros (cumulés sur cinq ans).

En signe d'apaisement, Gérard Collomb a accepté de revenir sur sa décision d'attribuer au privé le lot 4, les silos enterrés (hors verre) appelés à se démultiplier en périphérie. Il s'est aussi engagé à réduire le recours aux intérimaires en créant une équipe volante de 26 agents communautaires, 16 personnes redéployées et 10 nouvelles recrues. En affirmant que les cartes seraient à nouveau rebattues dans 5 ans -les conventions sont quinquennales-, Gérard Collomb pensait rassurer les agents. C'est tout l'inverse : « ils ont l'impression que c'est le début d'une privatisation intégrale du service et qu'ils seront ensuite tous affectés au nettoiement des espaces publics », observe Pascal Bouchard, élu CFDT au comité paritaire.