Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Mélenchon: Netanyahu nous mène à la guerre totale (13/04)
- La bourgeoisie française est complice du génocide à Gaza (13/04)
- Les origines de l’oppression des femmes (13/04)
- Groupe Casino : 50 000 salariés dans la tourmente (13/04)
- Rwanda : les créanciers du génocide (13/04)
- Gramsci, son époque et la nôtre (13/04)
- Combattre le fascisme dans les années 1968 [Podcast] (13/04)
- Jours de carence : après les chômeurEs, les malades dans le viseur (12/04)
- Licenciement des fonctionnaires: de la communication démagogique sur le dos des agent·es (12/04)
- JOURNALISTES, POLITIQUES : RÉVÉLATIONS SUR LES TAUPES FRANÇAISES DU KGB (10/04)
- Marseille : Stopper l’arrivée d’armes en Israël (10/04)
- Grèce : la deuxième mort de Syriza, ou de la tragédie à la farce (08/04)
- Institut la Boétie: Main basse sur la sécu, augmentation de la TVA : le prétexte de la dette (08/04)
- L’échec des protestations de masse à l’ère de l’atomisation (06/04)
- Education nationale : énorme colère, mais impasse stratégique (06/04)
- La mobilisation des lycéens du 93 (06/04)
- Décès de notre camarade Mireille Carle (NPA 05) (06/04)
- Les Kurdes attaquéEs sur tous les fronts (06/04)
- Kanaky, il est fini le temps des colonies ! (06/04)
- États-Unis : Les contradictions du parti démocrate en pleine lumière (06/04)
- Comment l’ « Europe sociale » est devenue un alibi pour la construction de l’Europe néolibérale (05/04)
- "En Italie, une lutte ouvrière pour le droit au pain et aux roses" (05/04)
- Trajectoire de l’ultra-gauche (04/04)
- Du trotskysme à la social-démocratie : le courant lambertiste jusqu’en 1963 (04/04)
- Alain Bihr: Le moment Malthus (04/04)
Liens
- Notre page FaceBook
- Site du NPA
- Démosphère (Paris, IdF)
- Site anti-k.org
- Le blog de Jean-marc B
- CGT Goodyear
- Démocratie Révolutionnaire
- Fraction l'Étincelle
- Anticapitalisme & Révolution
- Révolution Permanente (courant CCR)
- Alternative Communiste Révolutionnaire (site gelé)
- Ex-Groupe CRI
- Librairie «la Brèche»
- Secteur jeune du NPA
- Marxiste.org
- Wiki Rouge, pour la formation communiste révolutionnaire
Discrimination subie par les femmes détenues
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Paris (AFP) - Minoritaires en nombre, les femmes privées de liberté sont l'objet de discriminations importantes dans l'exercice de leurs droits fondamentaux, dénonce la contrôleure des prisons, Adeline Hazan, qui recommande dans un avis publié jeudi des modifications dans leur prise en charge.
Maintien difficile des liens familiaux, hébergement insatisfaisant, accès réduit ou inadéquat aux activités, la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dresse un portrait critique de la prise en charge des femmes dans les établissements pénitentiaires, mais aussi dans les commissariats, les centres de rétention et les établissements de santé.
"Les femmes privées de liberté n'ont pas les mêmes droits que les hommes. Le principe d'égalité n'est absolument pas réalisé dans les lieux d'enfermement et ce constat représente une atteinte aux droits fondamentaux de ces femmes", a résumé jeudi Adeline Hazan lors d'un point presse.
Parmi ses recommandations, elle propose d'introduire une forme de "mixité" contrôlée dans les établissements pénitentiaires pour notamment "accroître et diversifier l'offre des activités pour les femmes".
Son avis, transmis aux ministères de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires sociales et de la Santé, a été publié jeudi au Journal officiel.
Les femmes ne représentent que 3,2% de la population carcérale et 5% à 6% pour les centres de rétention administrative. Les jeunes filles constituent 6% des mineurs des centres éducatifs fermés et 38,21% des patients admis en établissement de santé mentale sont des femmes, selon le texte.
"Il serait loisible de penser que ce faible nombre de femmes privées de liberté faciliterait la prise en charge et permettrait un strict respect des droits fondamentaux mais il n'en est rien", constate la contrôleure.
La première discrimination pointée est géographique: sur 188 établissements pénitentiaires, seuls 56 accueillent des femmes et deux, à Fleury-Mérogis et Rennes, leur sont entièrement réservés. Ils sont pour la plupart implantés au nord de la France.
"Du fait de ce maillage territorial déséquilibré, les femmes sont souvent éloignées de leurs proches, ce qui porte atteinte à leur droit au maintien des liens familiaux. Cette situation alimente aussi la surpopulation des quartiers des femmes", souligne Adeline Hazan, qui recommande l'ouverture d'un quartier "centre de détention" pour femmes dans le sud.
- Des mineures avec des majeures -
Ce problème d'accueil se pose aussi dans les centres de rétention administrative (CRA), les établissements psychiatriques et pour l'accueil des mineures.
Si ces dernières doivent, selon la loi, être hébergées dans des unités spécifiques, elles se retrouvent souvent, faute de place, "dans le quartier des femmes majeures, sans aménagement au regard de leur âge".
Ce déséquilibre se traduit par une limitation de l'accès des femmes aux aménagements de peine (64 places de semi-liberté contre 1048 pour les hommes) ou à une gestion individualisée de leur détention: peu de places réservées aux arrivantes et peu de quartiers d'isolement consacrés aux plus vulnérables.
L'interdiction légale de côtoyer les hommes, même brièvement lors d'un déplacement, a pour conséquence de restreindre l'accès des femmes aux unités sanitaires, aux zones socioculturelles, aux terrains de sport ou bibliothèques.
"D'une manière générale, le CGLPL constate que les locaux réservés aux femmes sont souvent plus réduits que ceux des hommes, les intervenants moins nombreux et les équipements plus sommaires".
Mais la recherche d'un traitement plus égalitaire ne doit pas empêcher une prise en charge spécifique des femmes, souligne la contrôleure, qui recommande que les détenues puissent accéder plus facilement aux soins gynécologiques ou disposer de "kits hygiène" spécifiques.
Quant aux mesures de sécurité, elle les juge parfois "attentatoires à leur dignité". "Il y a un mois, une femme a accouché en présence d'une surveillante au motif que la salle n'était pas suffisamment sécurisée parce qu'elle avait une fenêtre", a dénoncé Adeline Hazan.
"Les examens gynécologiques doivent avoir lieu sans menottes et hors présence du personnel pénitentiaire", rappelle la contrôleure, qui dénonce aussi la pratique consistant à retirer systématiquement les soutiens-gorges des femmes gardées à vue.