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    "Des soulèvements ont explosé en Chine pour moins que cela"

    Chine international

    Lien publiée le 7 mars 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://dndf.org/?p=14777

    Reportage sur la vie dans la ville de Tonghua, dans la « ceinture de rouille » cinquième plus grande ville de la province de Jilin, avec 2 millions d’habitants  où c’est déroulé en juin 2009 une émeute à laquelle prirent part 10 000 ouvriers et qui se termina par le lynchage du patron.

    Traduction dndf

    http://www.bloomberg.com/news/features/2016-03-01/death-and-despair-in-china-s-rustbelt

    -1x-1

    La mort et le désespoir dans la « ceinture de rouille » en Chine
    2 mars 2016

    Dans une vallée couverte de neige dans le nord de la Chine, à une heure de la frontière nord-coréenne, une rue avec des blocs d’appartements aux couleurs vives cache une histoire de peur et de colère aussi dangereuse pour le pays que les montagnes russes de son marché financier ou ses devises mouvantes.

    La plaine alluviale de la rivière gelée qui était autrefois à l’avant garde de la première tentative du Parti communiste de construire une économie moderne a pris du retard, laissant une vallée de meurtres, de manifestations, de colère, de suicide et de regrets.

    Il s’agit de la ville de Tonghua, dans la « ceinture de rouille » chinoise, où une poignée de métallurgistes désespérés s’est réuni chaque semaine devant la direction de leur usine, dans une température glaciale,  pour exiger les mois de salaire dont ils disent qu’ils leur sont dus. La réponse, d’après les entretiens avec les travailleurs et les résidents, est toujours le même: il n’y a pas d’argent.

    Ceci est le dernier vestige des manifestations qui ont attiré des milliers de personnes, et qui ont pris fin, un jour fatidique, il y a près de sept ans, avec un gestionnaire battu à mort.

    Depuis, les aciéries d’Etat de la ville, autrefois fameuses, ont glissé inexorablement vers le déclin, plombées par l’effondrement des marchés mondiaux, une économie en mutation, et le fardeau des coûts et des responsabilités envers les habitants de la ville qu’ils ont encouragé.

    L’histoire de Tonghua s’est répétée à travers le pays, où les entreprises publiques qui étaient le fondement du développement industriel de la Chine sont devenues ses principales charges. Typiquement pléthoriques, inefficaces et lourdement endettées, elles présentent au président Xi Jinping un avertissement sévère de ce à quoi le pays pourrait faire face si les millions de travailleurs qui dépendent de ces sociétés d’exploitation devaient être exclus du le travail sans aucune garantie.

    Des soulèvements ont explosé en Chine pour moins que cela.

    Fermeture d’aciéries
    Les dirigeants du pays se sont engagés à réduire l’excès de capacité industrielle et de main-d’œuvre dans les entreprises publiques, même s’ils se battent contre la croissance économique la plus lente dans un quart de siècle. La Chine va éliminer jusqu’à 150 millions de tonnes de capacité sidérurgique dans les cinq prochaines années, a déclaré  le Conseil de l’Etat après une réunion le 22 janvier.

    Le Conseil, dirigeant la Chine, a dit qu’il allait atteindre sa cible grâce à des fusions/acquisitions, de la délocalisation ou la conversion vers à d’autres industries. Il a promis de mettre en place des fonds spéciaux pour subventionner les entreprises et les travailleurs mis à pied au cours du changement, et pour aider les prêteurs à assumer les mauvaises créances.

    « Le marché nous a forcé la main», a déclaré l’Agence officielle Xinhua News  dans un commentaire du 24 janvier. « Les gouvernements locaux et les entreprises vont assumer la responsabilité principale, le gouvernement central va aider. »

    « L’élimination de cette capacité productive d’acier pourrait conduire à 400 ou 500,000 suppressions d’emplois et nourrir l’instabilité sociale, » a déclaré  Li Xinchuang, chef de l’Institut de planification et de recherche de l’industrie métallurgique chinoise, dans un message Internet.

    Ces entreprises géantes appartenant à l’Etat ou à des entreprises publiques – certaines des plus grandes sociétés dans le monde – couvrent désormais le pays, mais ont leur origine ici, dans le nord-est, depuis plus d’un demi-siècle. Avec des montagnes riches en minerai de fer et de charbon et des fonds de vallées fertiles, la région, également connue sous le nom de Mandchourie, était au centre du premier plan quinquennal de l’ancien dirigeant Mao Zedong en 1953, qui proclamait que le grain et l’acier seraient les pierres angulaires de la Chine communiste.

    Connu pour ses hivers glacés, ses petits pains cuits à la vapeur et son dialecte particulier – un favori des comédiens de stand-up – le nord-est du Guangdong fut en son temps le berceau du premier constructeur automobile de Chine, son premier champ pétrolifère majeur, son premier fabricant de machines-outils.

    À la base de tout cela, il y avait les nouvelles aciéries, alimentées par le charbon et le fer de la région.

    Les fermetures d’usines d’acier pourrait coûter à la Chine jusqu’à  500.000 emplois
    Des villes surgissaient pour soutenir les nouvelles industries, villes de société où l’employeur  fournissait écoles, hôpitaux et même l’eau chaude à partir de ses fours pour réchauffer les appartements pendant les hivers sous zéro.

    Ainsi Tonghua, à 500 miles de Beijing,  maintenant la cinquième plus grande ville de la province de Jilin, avec 2 millions d’habitants.

    Après que les réformes de Deng Xiaoping dans les années 1980 avaient marqué le début du boom économique de la Chine, Tonghua, et d’autres villes de l’acier sont devenus des creusets de pollution camouflée qui ont alimenté l’expansion, construisant les poutres et les barres de renforcement des tours de béton de la frénésie constructiviste de la nation.

    La production d’acier de la Chine en 1953 était inférieure à 160.000 tonnes – pas assez pour faire un couteau de cuisine pour chaque famille chinoise. En 2015, elle était l’équivalent de plus de la moitié d’une tonne par citoyen.

    « L’usine d’acier à son apogée était infernale et les rues étaient étouffées par les fumées épaisses», a déclaré Zhang Dongwei, qui dirige une entreprise de transport et de logistique de la ville. «Il y avait en permanence une flottille de trains amenant le charbon et le minerai de fer et ressortant avec du fil et des barres d’acier. »

    Les voies de ces trains  rouillent aujourd’hui au soleil sous le manteau blanc étincelant des premières chutes de neige de l’hiver en Novembre, ralenties par les mutations dans l’économie chinoise.

    Dès 2003, l’ancien président Hu Jintao reconnaissait que, dans le même temps que des usines de nouveaux produits électroniques et de biens de consommation germaient le long de la côte dans le sud et l’est, les villes industrielles du nord seraient délaissées. Il avait lancé une stratégie d’investissements pour rajeunir la région. L’un de ses principaux projets a été une nouvelle usine « dernier cri » pour le groupe Iron & Steel de Tonghua.

    Après que les fonctionnaires avaient posé la première pierre du projet en 2007, le journal Jilin Daily décrivait une scène du personnel travaillant au galop pour installer des équipements « avancés et modernes». L’investissement de 3 milliards de yuans (460 millions $), devrait être achevé en 2009 et  était soutenu par des prêts de la Banque de développement Etat.

    Mais la décade de construction du boom de la Chine était sur le point de décoller quand le monde a glissé dans la crise économique. D’un pic en Juin 2008, les prix de l’acier en Chine ont chuté de près de la moitié dans les cinq mois.

    Conflit du grand tournant
    L’usine d’acier laminé à froid conçue pour fabriquer des plaques d’acier au silicium de plus grande valeur ne tourne pas à plein, et les grappes de nouveaux blocs résidentiels qui bordent la rue de l’usine sont restés presque vides.

    La compagnie et la ville se sont impliquées contre cette situation, dans une bataille qui est devenu un scandale national et un avertissement aux dirigeants du pays montrant que la tâche de réformer les mastodontes de l’État était bien plus que de l’économie.

    Sous la pression de la volatilité des prix, de l’augmentation de la dette et de la pression du gouvernement central à la réforme, Tonghua avait accepté une joint-venture en 2005 avec une société privée, Jianlong Steel Holding Co., selon le témoignage d’un ancien employé de la société qui a travaillé avec la direction et a demandé à ne pas être identifié parce qu’il n’a pas encore reçu son indemnité de départ.

    Le partenariat a été largement considéré comme le fait de Wang Min, nommé gouverneur de Jilin l’année précédente, et qui s’était fait connaitre en encourageant l’entreprise privée dans la ville méridionale de Suzhou.

    Surnommé « Wang l’audacieux» après qu’il avait promis de transformer quelque 800 entreprises publiques provinciales en un an, il était célèbre pour de brefs discours, des réunions et des documents courts, selon l’agence de nouvelles Xinhua et les médias locaux.

    La société Jianlong voulait avoir le contrôle de la majorité dans la nouvelle entreprise, mais c’était un peu trop, même pour Wang, selon les professeurs Wang Shiquan et Li Ningqing de la Northeastern University de Shenyang dans la province de Liaoning, qui ont publié conjointement une étude du cas Tonghua Steel.

    Au départ, l’entreprise avait été saluée comme un succès. La production  croissait et les bénéfices augmentaient de plus de 50 pour cent par an tant que Jianlong réduisait les coûts en resserrant sur tout, des achats de matières premières au chauffage gratuit pour les résidents, écrit Wang et Li.

    Mais le conflit entre l’ancien système, géré par l’Etat, et le nouveau, la gestion privée, a commencé à causer des frictions, a déclaré l’ancien employé dans une interview dans un café près de l’usine.

    Ce dernier raconte ensuite que la position minoritaire de Jianlong rendait difficile pour l’entreprise l’embauche ou le licenciement de gestionnaires, les décisions sur les rémunérations, ou le fait de profiter des économies de coûts de ses autres filiales par appels d’offres publics pour les matières premières. Au moment où la crise financière mondiale a frappé en 2008, les deux parties étaient prêtes à partager, disait l’ancien employé.

    Mais la situation a changé. Pour atténuer les effets de la récession mondiale, le gouvernement central de la Chine a commencé à pomper 4 milliards de yuans de relance dans l’économie, en grande partie dans de grands projets de construction. La marée montante a soulevé tous les bateaux et la Tonghua Steel perdit ses bénéfices en Juin 2009, analysent  les professeurs.

    Au lieu d’abandonner, Jianlong concluait un accord pour que le gouvernement provincial  prenne le contrôle, promettant d’injecter 1 milliard de yuans en espèces et échangeant certains actifs. L’Etat conserverait au moins 34 % et Jianlong promis de ne pas licencier les travailleurs, selon l’étude du cas.

    Lorsque le gouvernement provincial  annonça l’accord le 22 Juillet 2009, il  provoqua une tempête de protestations chez les travailleurs et la direction. Le président, An Fengcheng, avait fracassé un verre d’eau au cours de la réunion et proclamé: «Je ne vais pas servir un patron privé »ont rapporté  le New Century Weekly et d’autres médias locaux.

    Le lendemain, après les réunions avec les résidents et les travailleurs, les gens de la ville se sont rassemblés devant le bureau de la direction en criant des slogans et brandissant des banderoles on pouvait lire: « Jianlong: dehors »

    Les fours de l’entreprise s’arrêtèrent, alors que les travailleurs se  joignaient à la foule, plus de 10.000 personnes selon les rapports des médias locaux.

    Chen Guojun, un dirigeant de Jianlong,  alla à l’usine de coke pour encourager les gens à retourner au travail. Ce fut une erreur fatale. Poussé et bousculé par la foule, il s’est  finalement enfui dans un immeuble de bureaux, selon les personnes qui se trouvaient dans la foule.

    Bloqués par les manifestants, la police et les ambulanciers ont été incapables de l’atteindre à temps, d’après les gens présents. Au moment où ils ont retrouvé Chen, il avait été battu à mort. Ce n’est qu’après que le gouvernement avait annoncé sur la chaîne de télévision locale que Jianlong ne serait jamais autorisé à acquérir l’usine, que les foules ont commencé à se disperser. Pendant les gens allumaient des feux d’artifice dans le quartier pour célébrer leur victoire, les services d’urgence récupéraient le corps de Chen.

    Cette manifestation est devenue un tournant dans les efforts de la Chine pour réformer les entreprises publiques, manifestant le fait que les travailleurs craignaient que les changements  détruisent le «bol de riz en fer» qui avait été promis pendant un demi-siècle.

    Plus que des emplois en jeu
    La commission du Parti communiste de Jilin a démis An Fengcheng de ses fonctions comme secrétaire du parti à la Tonghua Steel. Et Jianlong s’est retiré de l’aventure, et s’est retourné vers d’autres cibles, y compris l’acquisition du Shanxi Haixin Iron & Steel Group en faillite, dans le nord de la Chine, et une expansion dans la construction navale.

    Jianlong a refusé tout commentaire sur l’aventure. Le bureau d’information de Tonghua Steel renvoie toute question sur la société au gouvernement la ville de Tonghua. Ni le gouvernement de la ville, ni le gouvernement provincial de Jilin n’ont répondu aux fax envoyés à leurs services d’information sur les opérations et la gestion de l’entreprise, la joint-venture, ou la mort de Chen.

    Les réunions avec les résidents locaux à Tonghua, y compris dans la manifestation de ce soir-là, ainsi que les dossiers judiciaires, les rapports des journaux locaux et des documents officiels, montrent qu’il y avait plus en jeu que des emplois avec l’arrivée de Jianlong.

    Avec plus de 20 milliards de yuans d’actifs à son apogée, sept fours, des dizaines de milliers d’employés, une mauvaise surveillance et des intérêts locaux enchevêtrées , Tonghua Steel était beaucoup plus qu’un employeur. En plus de soutenir des centaines d’entrepreneurs, il était le centre d’une micro-économie de matériaux et d’équipement volés qui ont fourni les marchés noirs, les dépôts de ferraille et des fours illégaux.

    La production d’acier de Chine en 1953 était inférieure à 160.000 tonnes – pas assez pour fabriquer un couteau de cuisine pour chaque famille chinoise
    Le vol et le chapardage étaient endémiques et beaucoup craignaient que Jianlong mette un terme à ces activités lucratives, selon le personnel actuel et ancien. Sous leurs vêtements d’hiver, les travailleurs sortaient clandestinement des lingots de fer qui étaient utilisés comme matière première pour des petits fours sans licence.

    « Jianlong a bloqué beaucoup de gens vers la richesse », a déclaré Zhang, 31 ans, propriétaire de l’entreprise de logistique, dans une interview en Janvier. Tonghua Steel était « une poule aux œufs d’or pour certaines personnes ici ».

    Lors d’un procès en Janvier 2010, trois frères nommés Li et 28 personnes identifiées comme membres d’un syndicat du crime organisé ont plaidé coupable à des accusations allant du racket à l’achat et la vente de fusils de chasse, selon des documents judiciaires.

    Le tribunal  déclara que leur crime principal était les tentatives répétées de frauder Tonghua Steel, puisque dès 1983, en gagnant au moins 50 millions de yuans par la corruption de fonctionnaires de l’usine, la vente de mauvaise qualité du minerai de fer et le vol dans l’usine a fait baisser les prix.

    En Avril 2010, une enquête de tribunal local sur la mort du directeur général Chen a trouvé Ji Yigang, un travailleur de la centrale électrique avec un casier judiciaire, coupable de blessures volontaires et l’a condamné à la prison à vie, selon le China Labour Bulletin. Le service de police de Tonghua a refusé de répondre aux questions sur les cas ou les incidents aux aciéries.

    La fin du boom de construction
    Quels que soient les motifs qui ont conduit à la mort de Chen, la victoire des manifestants fut de courte durée.

    Trois mois après, Ji a été reconnu coupable, Tonghua a été repris par la Shougang Steel, basé à Beijing, une autre entreprise publique, qui a acheté une participation de 77,6 pour cent pour 2,5 milliards de yuans. Le gouvernement de Jilin n’a gardé que 10 pour cent, selon les professeurs.

    « Cela semblait une fin heureuse à ce moment-là » écrirent-ils. «Cette acquisition a apaisé le gouvernement, la direction et les travailleurs. Nous avons tous pensé que c’était un signe avant-coureur du printemps. »

    Mais le boom déferlant de constructions en Chine était stoppé. La demande d’acier du pays atteignait un pic en 2013. Comme les usines nationales conservaient la production en série du métal, les prix se sont effondrés. L’acier chinois se vend maintenant pour environ un tiers du prix du pic de 2008.

    En Janvier 2015, le patron de la nouvelle usine de laminés à froid Wu Yan, qui avait permis une visite de l’usine à des journalistes lors de sa construction, a été retrouvé mort dans son bureau. La police a dit qu’il s’était  suicidé, selon un responsable de la société qui a demandé à ne pas être nommé.

    En mai, l’annonce de la direction, redoutée, est finalement tombée: la masse salariale était trop lourde et la société aurait à licencier du personnel.

    Les travailleurs se sont immédiatement réunis pour protester en face de l’immeuble des bureaux, raconte un métallurgiste qui travaillait à l’usine depuis plus de 30 ans et  parlait sous condition d’anonymat parce qu’il était encore employé de l’entreprise.

    Shougang a reculé et a dit que les gens n’auraient pas à se mettre en retraite anticipée ou à s’inscrire dans des programmes de rachat, mais a averti qu’il n’y aurait des emplois que pour un tiers de ceux qui restent.

    Dans un petit restaurant faiblement éclairé, en face de l’usine, en Novembre, le métallurgiste racontait qu’il n’avait pas été payé depuis Août. Il dit avoir rejeté le plan de retraite anticipée que la direction Shougang lui avait offert en Avril.

    À la mi-janvier, seul l’un des trois grands hauts fourneaux était toujours en activité. Il faut au moins continuer en hiver pour chauffer des milliers de foyers de travailleurs à des températures qui peuvent tomber à -30°.

    Quand une coupure de courant provoqua un  arrêt temporairement de l’usine, un message dans la « chatroom » a résumé le sentiment de désespoir sous le pseudonyme de Tonghua Mélancolie: « Est-ce notre usine va finalement s’arrêter? »

    Un autre commentait: «Pourquoi ne pas simplement voler des lingots de fer dans l’obscurité? »

    Tonghua Mélancolie a répondu: « Trop occupés ! Ca vaut moins cher que les choux ces jours