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    Le mouvement s’amplifie et se structure à Paris 8

    Khomri

    Lien publiée le 15 mars 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

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    Encore une fois, amphi plein à l’université Paris 8 Saint-Denis. Le mouvement s’ancre dans la fac, s’élargit et se structure peu à peu. Plus organisée que les premières assemblées, les participants ont discuté notamment de comment élargir le mouvement au sein de l’université, dans les autres facs mais aussi de comment confluer avec les secteurs de travailleurs en lutte.

    L’assemblée générale (AG) a démarré avecles comptes rendus des différentes commissions tenues depuis ladernière AG de jeudi dernier.Organisation de l’AG suivante, médias, vie de la mobilisation, etc : ce travail en petits groupes est essentiel pour mettre en application les décisions prises en AG et structurer le mouvement.

    Ensuite, les représentantsdes diverses AG de départementont eu la parole. En effet, les étudiants, enseignantset personnels des départements d’histoire, de philosophie, d’infoCom, de sociologie, d’art, de science politique, entre autres, ont organisé des discussions sur la loi El Khomri et sur les actions à mettre en place. Presque toutes ces AG de filières ont voté la grève, la mise en place de « cours alternatifs » sur la loi, les mobilisations passées,ainsi que l’occupation permanente d’au moins une salle de cours pour qu’elle serve à organiser des débats, projections et diverses activités et animer la lutte.

    Paris 8 est ainsi une des facs les plus mobilisées du pays à l’heure actuelle, et certains ont de ce fait appelé à en faire une force pour entraîner les autres facs avec eux, ainsi que les autres secteurs, lycéens et travailleurs. Des délégations vont ainsi être mises en place pour rencontrer, entre autres, les étudiants de Paris 13, la fac la plus proche, les travailleurs de PSA Saint-Ouen, menacé de fermeture, de la Mairie de Saint-Denis, et bien sûr aller retrouver les cheminots de Gare du Nord et Gare de l’Est déjà visités mercredi 9 mars.

    L’AG a montré une enviede se battretoujours forte, voire plus forte encore. Les étudiants ont réaffirmé leur objectif principal dans la mobilisation : retrait sans négociation ni amendement de la Loi El Khomri !Une précision essentielle au moment où le gouvernement tend la main à la CFDT pour faire faiblir le mouvement.

    Mais plusieurs intervenants ont insisté et réaffirmé leur opposition non seulement à cette dernière attaque globale du gouvernement et du patronat mais aussiaux coups précédents que sont l’état d’urgence, la déchéance de nationalité et toutes les mesures anti-populaires et racistes que le gouvernement a prises ces derniers mois, sous prétexte de « lutte contre le terrorisme ».

    En ce sens l’AG a revendiqué le fait de soutenir la lutte des étudiants sans-papiers et des migrants et réfugiés en général. Un représentant du collectif des étudiants sans-papiers de l’université a pris la parole pour exprimer sa solidarité avec le mouvement. Il a notamment dénoncé le fait que les « étudiants sans-papiers n’avaient aucun droit, ni à travailler, ni à des aides, ni à des bourses » et que de ce point de vue, les sans-papiers n’étaient pas « concernés actuellement par la loi El Khomri ». Cependant, il est solidaire et se bat ; il en va de son futur aussi, car il espère un jour réussir à avoir des papiers et pouvoir travailler. Son intervention a été suivie d’une ovation et l’amphi a repris à l’unisson le classique « So, so / solidarité / avec les sans-papiers » !

    Un autre moment intense de l’AG a été l’intervention d’Élodie, travailleuse de la SNCF, mobilisée contre la réforme du ferroviaire qui, selon elle, a plusieurs points en commun avec ladite « loi Travail ». Élodie participait à cette assemblée en retour àla visite qu’une délégation d’étudiants et étudiantes de Paris 8 avait rendue aux AG de cheminots de Gare du Nord et Gare de l’Estle 9 mars dernier. Elle a félicité les étudiants pour leur lutte et rappelé la nécessité de se battre tous ensemble. Son intervention a également été suivie d’une ovation et d’un « cheminots avec nous ! », repris en choeur par l’assemblée.

    L’AG a également décidé d’occuper un amphithéâtre de façon permanente pour qu’il serve de lieu de référence pour la mobilisation, et a réaffirmé sa volonté de participer à la journée de mobilisation dejeudi 17 mars prochain, en permettantau plus grand nombre d’étudiants de se rendre à la manifestation.D’ici-là un planning d’ateliers politiques, créatifs, festifs, se met en place pour une occupation politique quotidienne de la fac, en créant des espaces de discussions avec chacun.

    La prochaine AG aura lieu mercredi prochain à midi et à la suite de celle-ci les étudiants partiront en manifestation dans Saint-Denis, tout en essayant avant de rentrer en contact avec des travailleurs et les lycéens de la ville.

    Quant aux échéances nationales et régionales de coordination avec les autres universités, l’AG a voté de se joindre à la coordination Ile-de-France jeudi 17 mars après la manifestation.A la suite de cette deuxième date nationale de mobilisation contre la loi, c’est l’ensemble des universités de région parisienne qui pourront être représentées pour tirer le bilan de cette journée et penser les suites du mouvement, ensemble.Pour évitertoute récupérationlors de la manifestation, l’AG appelle à ce quela tête de cortège soit assurée par les universités mobilisées de façon autonome.

    Malgré les man ?uvres du gouvernement, la mobilisation à Paris 8 ne semble pas faiblir. C’est une bonne nouvelle pour le mouvement étudiant et pour les salariés aussi. C’en est une très mauvaise pour le gouvernement et les organisations conciliatrices qui négocient sur le dos de la mobilisation. Plus que jamais lemouvementdoit s’élargir et s’approfondir.