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    Aumône pour les fonctionnaires: les syndicats se couchent

    syndicalisme

    Lien publiée le 18 mars 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Les Echos) Il n’y aura pas d’appel intersyndical à une mobilisation des fonctionnaires le 22 mars, après l’annonce par la ministre de la Fonction publique d’une augmentation de 1,2 % de la valeur du point. Réactions à chaud.

    Pour la première fois depuis 2010, les quelque 5,4 millions de fonctionnaires vont bénéficier d’une augmentation générale. Elle se fera en deux fois : 0,6 % le 1er juillet 2016 et 0,6 % le 1er février 2017 . Tour d’horizon des réactions des organisations syndicales à la sortie de la réunion ce jeudi matin au ministère de la Fonction publique.

    FSU : « On peut dire aujourd’hui aux fonctionnaires qu’on a mis fin au gel »

    « Le dégel, cela fait quand même six ans qu’on l’attendait ! Ca a été une revendication constante des agents de la fonction publique qui se sont beaucoup mobilisé et nous avons enfin obtenu gain de cause ; on peut dire aujourd’hui aux fonctionnaires qu’on a mis fin au gel », se félicite Bernadette Groison, la secrétaire générale de la FSU. « Nous avions besoin d’une mesure immédiate, la bougée obtenue avec une première hausse dès le 1er juillet n’est pas négligeable », a-t-elle ajouté. « 1,2 %, ce n’est pas suffisant au regard des pertes subies [...] On va continuer à proposer au gouvernement un plan de rattrapage, mais passer de 0 à 1,2 % ce n’est pas rien », a-t-elle cependant souligné.

    La FSU ne mobilisera en définitive pas le 22 mars.

    CFDT : « Ce n’est pas à la hauteur de nos espérances [...] mais on se retrouve au moins sur le dégel »

    « Pour nous, ce n’est pas tout à fait suffisant, ce n’est pas à la hauteur de nos espérances : on part de six années de gel ! », a déclaré la secrétaire générale de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires CFDT, Brigitte Jumel, à l’issue des négociations. « Le calendrier et le montant ne nous conviennent pas mais on en prend acte », a-t-elle affirmé. La syndicaliste a insisté en outre sur la « complémentarité » entre la revalorisation du point et la réforme des carrières lancée à l’automne. « Sinon on ne va pas garder longtemps le bénéfice de [celle-ci] », a-t-elle commenté, insistant sur la nécessité de revenir à des négociations annuelles obligatoires. Pour elle, la hausse du 1er février 2017 ne clôt pas le débat sur l’an prochain : « Il faut une clause de revoyure ».

    Concernant l’éventualité d’une mobilisation le 22 mars, la numéro un des fonctionnaires CFDT s’est refusée à se prononcer. « Pour l’instant, je retourne vers les équipes [syndicales] », a-t-elle expliqué. Une réunion est programmée dès vendredi.

    CGT : « Le compte n’y est pas ! »

    « Ce qui a été obtenu l’a été parce que les fonctionnaires se sont mobilisés, le gouvernement a été contraint de lâcher du lest », a estimé le secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT, Jean-Marc Canon. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, « l’effort n’est absolument pas suffisant, le compte n’y est pas ! »

    La CGT a confirmé l’organisation d’une semaine d’action du 21 au 25 mars, sans focus particulier sur le 22. Les fonctionnaires CGT n’ont pas l’intention de préempter le 31 mars. « Pour nous, l’enjeu essentiel de la mobilisation du 31 mars sera le retrait de la loi Travail  ». Jean-Marc Canon a par ailleurs annoncé qu’il allait proposer aux autres syndicats de fonctionnaires de « se revoir pour voir comment peser ensemble par une nouvelle journée de mobilisation qui pourrait être en avril », évoquant les questions de « salaires, effectifs, emploi, précarité... ».

    Unsa : « La page du gel du point d’indice est tournée »

    « Le plus important, c’est que la page du gel du point d’indice est tournée, c’est une bonne nouvelle pour les agents », a commenté Luc Farré, le secrétaire général de l’Unsa Fonction publique à la sortie du rendez-vous avec Annick Girardin. Le syndicaliste s’est félicité de la « négociation ». « La revalorisation de 1,2 % de la valeur du point représente plus de 2 milliards d’euros et s’ajoute aux mesures prévues dans le protocole PPCR [de réforme des carrières] », a souligné Luc farré.

    L’Unsa Fonction publique réunit ce jeudi après-midi ses instances et devrait décider de renoncer à mobiliser les fonctionnaires sur les salaires.

    Solidaires : un appel à se mobiliser les 24 et 31 mars

    Le syndicat Solidaires « condamne le choix budgétaire fait » et annonce qu’il mobilisera les 24 et 31 mars, dates déjà arrêtées contre la loi Travail. « Ce ne sera pas un appel proprement fonction publique, l’objectif est de créer des convergences public-privé », a expliqué Denis Turbet Deloff, son représentant.

    Force ouvrière : « La perte de pouvoir d’achat enregistrée depuis 2010 est loin d’être résorbée »

    Force ouvrière est sorti de la négociation avec un « sentiment mitigé ». Christian Grolier, secrétaire général de la Fédération générale des fonctionnaires FO, juge positif « sortir de la spirale » du gel du point d’indice. C’est « au-dessus d’une annonce symbolique mais pour autant, pas satisfaisant », a-t-il dit. « La perte de pouvoir d’achat enregistrée depuis 2010 est loin d’être résorbée », regrette-t-il, tout en reconnaissant que 1,2 %, « ce n’est pas non plus un geste anodin ».

    Force ouvrière maintient son appel à une mobilisation des agents de la fonction publique le 31 mars au côté des salariés du privé contre la loi Travail, mais cette mobilisation ne portera pas sur les salaires mais sur « la défense du statut, des garanties collectives et contre le CPA dans la fonction publique ».