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Nuit debout : "Si tout commence avec des places, rien n’y finit"

Khomri nuit-debout

Lien publiée le 10 avril 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Monde) Samedi 9 avril soir, beaucoup de participants à la Nuit debout revenaient de la place de la Nation, point d’arrivée de la manifestation contre la loi travail. En cette dixième nuit d’occupation, la foule s’est rassemblée place de la République comme tous les jours depuis plus d’une semaine. Peu nombreux au début sous la pluie battante, ils étaient cependant plusieurs centaines vers minuit, alors que la soirée se prolongeait par des concerts.

Vers 18 heures, une petite foule a accueilli François Ruffin, le réalisateur de Merci Patron ! C’est notamment à l’issue d’une projection de son film que des militants ont décidé d’organiser l’occupation du 31 mars. Affublé de son T-shirt « I love Bernard Arnault », l’homme a exhorté la foule à « sortir de la place » et entamer la« deuxième étape » du mouvement. Pour cela, il a proposé la création « d’ambassadeurs de la Nuit debout » qui puissent lui permettre de « gagner les campagnes et les banlieues ».

« Si tout commence avec des places, rien n’y finit »

Le 9 avril, place de la République à Paris.

Le 9 avril, place de la République à Paris. Guillaume BINET/ MYOP pour Le Monde

Même si le mouvement n’a toujours aucun leader déclaré, les quelques figures qui ont compté dans son organisation étaient présentes ce samedi. Comme Jean-Baptiste Eyraud, co-fondateur et porte-parole de l’association Droit au logement, qui a lui aussi appelé la foule à étendre la dynamique de Nuit debout. « Et si cette place n’est pas assez grande, nous en demanderons d’autres », a-t-il ajouté.

Même son de cloche chez l’économiste Frédéric Lordon. « Si tout commence avec des places, rien n’y finit », a-t-il déclaré, proposant l’option de la « grève générale », avant d’ajouter qu’il n’a « ni le pouvoir, ni la légitimité », pour en donner l’ordre. « On ne tient pas une société avec BFMTV, de la flicaille et du Lexomil », s’est-t-il écrié sous les applaudissements du public. « Vient un moment où les têtes se relèvent. Ce moment, c’est le nôtre. Ce moment, c’est maintenant. »

Une exposition médiatique jugée « suffisante »

Le 9 avril, place de la République à Paris.

Sollicité par Le Monde, celui qui ne veut surtout pas apparaître comme la tête du mouvement n’a pas souhaité répondre à nos questions, jugeant son exposition médiatique « suffisante ». Il a par contre répondu à la « TV Debout », affirmant avoir refusé des dizaines d’interviews de médias traditionnels qui cherchent à« fabriquer des leaders ».

Animée par des intervenants de choix, cette soirée du « 40 mars » contrastait donc avec la faible mobilisation de l’après-midi. Une soirée également plus agitée qu’à l’ordinaire, puisqu’un groupe de participants a choisi de rejoindre les migrants du métro Stalingrad pour une « action de soutien aux migrants », qui s’est soldée par un retour place de la République.

Dans un petit cortège d’environ 150 personnes, quelques-uns ont renversé des poubelles et bloqué la circulation sur le boulevard Magenta pendant quelques instants, vers 22 heures Une autre « manif sauvage » s’est également engagée, vers 22 heures 30, entre la place de la République et l’avenue Ledru-Rollin, à l’appel d’un« apéro chez Valls » lancé par des manifestants.