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Le Parti travailliste en net recul en Grand-Bretagne

Lien publiée le 6 mai 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Monde) Loin d’être une péripétie en attendant le référendum du 23 juin sur l’Europe, les élections régionales (aux Parlements écossais, gallois et d’Irlande du Nord) et locales (124 municipalités renouvelées en Angleterre) du jeudi 5 mai sont un test pour le Parti travailliste, près d’un an après son échec aux législatives. Il risque d’être cruel.

L’issue du scrutin à Londres, où le travailliste Sadiq Khan était favori des sondages face au conservateur Zac Goldsmith, ne devrait pas être connue avant la fin de l’après-midi. En revanche, les premiers résultats montrent que l’opposition travailliste a perdu des sièges ailleurs. En Angleterre, après publication des résultats dans plus de la moitié des municipalités en jeu, le Labour perd 28 sièges.

Son recul est plus sensible en revanche aux élections régionales en Ecosse, où le Parti travailliste perd 9 points, loin derrière les indépendantistes du Parti national écossais (SNP), dont la majorité est reconduite. La dirigeante du SNP, Nicola Sturgeon, a revendiqué vendredi matin une victoire « historique » pour son parti. Tous les votes ne sont pas encore dépouillés « mais ce qui est clair déjà, c’est que le SNP a remporté une troisième élection consécutive au parlement [écossais] », a-t-elle lancée.

Au Pays de Galles, les travaillistes restent en tête mais perdent près de 8 % par rapport aux élections de 2011. La gauche est aussi menacée dans ses fiefs du nord de l’Angleterre par le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP, xénophobe et antieuropéen).

« Nous aurions dû l’emporter à une majorité écrasante dans tout le pays vu la manière dont le gouvernement tory agit et traite notre pays. Nous résistons mais nous aurions dû faire spectaculairement mieux que cela », a regretté sur la BBC le député travailliste John Mann, l’un des principaux détracteurs du chef du parti, Jeremy Corbyn.

Regagner la confiance de l’opinion

Le succès attendu à Londres de Sadiq Khan, qui devrait ramener aux travaillistes la capitale aux mains du conservateur Boris Johnson depuis huit ans, pourrait masquer ce nouveau revers national et désamorcer l’opposition persistante de députés du Labour contre le très à gauche Jeremy Corbyn, élu chef du parti en septembre 2015. La crise au Labour, intensifiée ces derniers jours par les propos antisémites de Ken Livingstone – l’ancien maire de Londres et proche de M. Corbyn a été suspendu du parti depuis –, pourrait s’approfondir si les résultats de jeudi confirment son incapacité à regagner la confiance de l’opinion.

Pourtant, la position de M. Corbyn ne devrait pas être remise en cause. Le député d’Islington dispose de la légitimité que lui confèrent les 59,5 % des voix obtenues auprès des adhérents de base, et l’élection de Sadiq Khan, si elle se confirme, devrait le conforter. Il s’agit d’un paradoxe car ce dernier, libéral en économie, est loin d’être un « corbyniste ». M. Khan affirme que, par souci démocratique, il a aidé M. Corbyn à se présenter à la primaire travailliste en lui accordant son parrainage, mais il n’a pas voté pour lui.