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Appel de la CGT Haribo

cgt syndicalisme

Lien publiée le 10 mai 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

LA CGT HARIBO

APPEL À TOUS LES SALARIÉ-ES DU PRIVÉ ET DU PUBLIC À UN RASSEMBLEMENT DEVANT L'USINE HARIBO D'UZÈS, LE JEUDI 12 MAI À 16H

Communiqué de la CGT HARIBO :

Bien qu’Haribo France dégage plusieurs dizaines de millions de bénéfice net chaque année, et qui plus est, bat des records à chaque exercice, cette année la direction, qui ne peut utiliser la concurrence directe pour pratiquer un chantage à la compétitivité, son premier concurrent se trouvant loin derrière, utilise la concurrence entre les différentes usines du groupe (Allemagne, Angleterre, Autriche…).

En février, la direction a proposé un accord qui « garantirait » les emplois en France jusqu’en 2020. Cet accord se compose principalement d’une nouvelle organisation du travail et du temps de travail (annualisation), de la suppression de 110 emplois, de la délocalisation de certaines productions. Il prétend de plus renégocier des accords qui constituent des acquis pour les salariés, mais veut également imposer la restriction des libertés des salariés (exemple : autorisation du coordinateur pour aller aux toilettes, plus de pause café en dehors de la 1/2 heure de pause…).

Aujourd’hui les dirigeants, non satisfaits de l’avancée du dossier, souhaitent consulter les salariés par le biais d’un référendum, espérant ainsi obtenir une réponse allant dans leurs sens. La direction a rassemblé l‘ensemble des salariés pour une réunion d’information mettant en place ce chantage : Si les salariés ne votent pas favorablement tous les termes de l’accord présenté comme un projet, la production en France dés 2017 serait déplacée vers d’autres usines en Europe, ce qui entrainerait des suppressions d’emplois. Pour faire simple, les salariés devront choisir entre se faire couper la tête ou le bras ! L’objectif de ce referendum est de faire pression sur les organisations syndicales pour qu’elles signent l’accord. Demain, avec la loi El Khomri, le referendum fera foi, plus besoin de la signature des organisations syndicales.

Aujourd’hui, pour faire un plan social, une entreprise doit présenter des difficultés économiques réelles. Aujourd’hui, le chantage imposé par la direction d’Haribo est donc inapplicable, le plan social serait annulé par le tribunal ! Demain, avec la loi El khomri, les entreprises de plus de 300 salariés ne devront justifier que de quatre trimestres de baisse du chiffre d’affaires. Dans ce contexte, le chantage d’Haribo pourrait se voir appliqué ! En d’autres termes, nous pouvons dire qu’avec la loi Travail, le gouvernement sert sur un plateau au patronat un outil de chantage qui lui permettra de faire plier les salariés. C’est encore plus grave pour les entreprises de moins de 30 salariés, puisque grâce à la loi Travail les patrons pourront licencier après un trimestre de baisse du chiffre d’affaires ! Dans ces conditions le CDI ne fournirait plus aucune garantie aux salariés, plus question de décrocher un prêt auprès de son banquier ! 

Avec l’ANI, la Loi Macron, maintenant la Loi El Khomri, le gouvernement se réduit à n’être que le DRH des grands patrons, fait sauter, petit à petit, tous les verrous qui « sécurisent » le CDI, et pour les salariés, c’est toujours plus de précarité, de stress et d’insécurité…