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SCANDALE - L’avocat historique d’Action Directe interné d’office en psychiatrie

Lien publiée le 26 mai 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

ILS VEULENT FAIRE PASSER MAITRE BERNARD RIPERT POUR FOU, SOLIDARITÉ POUR QU’IL SORTE DE L’HP

http://lenvolee.net/ils-veulent-faire-passer-bernard-ripert-pour-fou/

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http://www.liberation.fr/france/2016/05/23/l-avocat-historique-d-action-directe-interne-d-office-en-psychiatrie_1454552

Bernard Ripert, avocat «historique» de l’organisation armée d’extrême gauche Action Directe (AD), a été interné d’office en psychiatrie lundi à la suite d’un examen mené durant sa garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Grenoble.

«Le psychiatre estime que son état justifie une hospitalisation sous contrainte», a déclaré à l’AFP Jean-Yves Coquillat, procureur de Grenoble, qui a décidé de lever la garde à vue visant Me Ripert.

Ce dernier doit être transféré en hôpital psychiatrique à Bassens (Savoie), où il sera examiné par deux nouveaux médecins.

«Ça dépasse tout ce qu’on peut imaginer», a réagi son épouse Rose-Marie Ripert, se disant «révoltée». «Ce n’est pas vrai qu’il souffre de troubles psychiatriques. Je suis infirmière et je sais parfaitement qu’il est en bon état mental», a-t-elle ajouté.

«C’est horrible, c’est de la folie. C’est insupportable qu’on puisse faire ça à un homme, à un avocat de surcroît», a lancé son conseil Me Ronard Gallo, parlant d’un «avocat qu’ils vont assassiner».

Figure du barreau grenoblois, coutumier des coups d’éclat dans et en dehors des prétoires, Bernard Ripert a été interpellé à son domicile en Savoie lundi matin puis conduit à l’hôtel de police de Grenoble où il avait été placé en garde à vue.

Poursuivi pour «intimidation envers un magistrat», un délit passible de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende, Me Ripert n’avait pas honoré une convocation à l’hôtel de police prévue vendredi, ce qui a conduit l’autorité judiciaire à utiliser la force publique pour le contraindre à se présenter.

Avocat historique d’Action directe, Me Ripert «a été interpellé comme un terroriste alors que c’est lui qui est terrorisé», a décrit son épouse Rose-Marie Ripert. «Ça ne s’est pas bien passé. Il a été menotté. Ces méthodes démontrent bien la justesse de son combat», a-t-elle ajouté.

«Si la force a dû être employée, c’est parce que Me Ripert ne voulait pas suivre les policiers», a indiqué le procureur de Grenoble.

L’avocat a été hospitalisé dans la journée en raison d’une tension élevée. C’est à cette occasion qu’un examen psychiatrique a été ordonné.

Âgé de 65 ans, Bernard Ripert a été suspendu d’exercice pendant quatre mois par la cour d’appel de Grenoble pour des manquements déontologiques. Son placement en garde à vue a été motivé par «un acte d’intimidation» envers un magistrat de la cour d’appel de Grenoble qui avait statué sur le dossier de sanction disciplinaire dont il fait l’objet.

«Si acte d’intimidation il y a, c’est plutôt de la part de l’institution judiciaire grenobloise», a estimé Me Ronald Gallo.

Me Ripert avait été relaxé mi-mai par le conseil régional de discipline qui statuait sur des manquements déontologiques présumés. Le procureur général a fait appel de cette décision et la cour d’appel a fixé au 2 juin une audience sur le fond de cette affaire.

Condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires, Me Ripert avait déjà été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de «roquet» et dit d’un président de cour d’assises qu’il avait «triché» et «menti».