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    Matra électronique la Croix-Saint-Ouen (Oise) : grève pour les salaires

    lutte-de-classe

    Lien publiée le 13 avril 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2280&id=46

    Fin mars, les salariés de l'usine Matra située à la Croix-Saint-Ouen, dans l'Oise, qui emploie près de 400 personnes, ont commencé à débrayer pour des augmentations de salaire, refusant les propositions de la direction jugées insuffisantes.

    Et pour cause ! Celle-ci n'a d'abord proposé que 30 euros, puis 38 euros ! Vendredi 6 avril, la direction de Matra électronique a fini par proposer une augmentation générale des salaires de 40 euros.

    Le directeur de l'usine de la Croix-Saint-Ouen a déclaré que « les marges de manœuvre de l'entreprise sont très étroites » ! Un tel mensonge ne risque pas de convaincre beaucoup de monde parmi les salariés de Matra électronique. Ils savent que leur usine est une filiale à 100 % de MBDA, elle-même filiale à 37,5 % d'EADS, dont Lagardère est un des actionnaires. Et par conséquent, que c'est une multinationale qui fait des bénéfices.

    Et ce groupe a toujours bénéficié du soutien de l'État, aujourd'hui à travers leur holding commun, la Sogeade, comme hier.

    Dans les années 1990, il y a eu le cadeau de Jospin, qui vendit le groupe public Aérospatiale à Matra-Lagardère pour deux milliards d'euros, alors que sa valeur était estimée entre 9 et 24 milliards ! C'est en fusionnant ensuite avec des firmes allemandes et espagnole que le groupe allait donner naissance à EADS.

    Il y a aussi eu en 2006 la bonne opération réalisée par les dirigeants et gros actionnaires d'EADS, qui vendirent « à temps », avant la chute du cours de l'action EADS de 26 %, ramassant ainsi un bon pactole parce qu'ils avaient été bien informés.

    Le groupe Lagardère, qui est un poids lourd de l'aéronautique, de l'espace, de l'armement, mais qui contrôle aussi une bonne partie des médias et de l'édition, a tout au long de son existence bénéficié du soutien de l'État. Cela sous tous les gouvernements, quelle que soit leur couleur politique.

    Alors oui, le groupe a largement de quoi augmenter les salaires de tous les travailleurs, ceux de Matra électronique comme ceux de toutes les autres usines.

    Aline RETESSE