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Le Medef n’appliquera pas la pénibilité

Lien publiée le 30 juin 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Figaro) Manuel Valls a rétorqué qu'on «ne peut se soustraire aux lois de la République», face aux menaces de Pierre Gattaz au sujet de l'application du compte pénibilité au 1er juillet. Le président du Medef est reçu cet après-midi à Matignon.

Alors que le Medef et la CGPME sont reçus ce jeudi à Matignon, le ton monte entre le gouvernement et le patronat sur le compte pénibilité. «Nous ne savons pas comment faire le 1er juillet, donc nous n'appliquerons pas» les six nouveaux critères de pénibilité devant être pris en compte à cette date, a déclaré Pierre Gattaz ce mercredi. «Nous ne disons pas que nous ne voulons pas appliquer le compte pénibilité, mais que nous ne savons pas le faire», a précisé par la suite l'entourage du président du Medef. Quant à son homologue de la CGPME (représentant des PME), François Asselin, il a lui aussi jugé dans une interview àL'Opinion ce dispositif - qui permet à ceux ayant effectué des tâches pénibles de partir plus tôt à la retraite, de se former ou d'être à temps partiel - «inapplicable».

Le gouvernement a aussitôt réagi. «Il est inacceptable que le Medef appelle à ne pas appliquer une loi de la République», a dénoncé Marisol Touraine par communiqué. «On ne peut pas demander que l'État incarne l'autorité, que les lois de la République s'appliquent, et soi-même se soustraire aux lois de la République. La pénibilité c'est une grande avancée», a renchéri Manuel Valls lors d'une conférence de presse mercredi soir.

Nouvelle adaptation

Dans les faits, la situation est plus nuancée. Six nouveaux critères de pénibilité entreront en vigueur le 1er juillet (postures pénibles, manutention de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes et bruit), après la première salve début 2015 (travail de nuit, travail répétitif, en horaires alternants ou milieu hyperbare). Mais les entreprises ont jusqu'au 31 décembre pour faire leur déclaration sur le sujet. De quoi leur laisser un peu de temps. Et, d'ici là, la nouvelle mission chargée de simplifier le dispositif devrait avoir rendu ses conclusions. Une nouvelle adaptation est nécessaire car jusqu'à présent une seule branche professionnelle - celle des boissons - a bâti et divulgué un référentiel permettant d'évaluer concrètement la pénibilité de certaines tâches. Entre l'échec de la négociation sur l'assurance-chômage et les tensions autour du projet de loi travail, le dossier de la pénibilité vient alourdir un contexte social déjà tendu.