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Où est la violence ? Qui sont les casseurs ?

Lien publiée le 4 juillet 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.vp-partisan.org/article1645.html

Depuis maintenant plusieurs manifs, et en particulier à Paris, on nous refait systématiquement le coup. Les manifs seraient débordées par des hordes de casseurs apolitiques et hyper violents prêts à tout péter sur leur passage.
On entend même de plus en plus qu’ils seraient achetés par les flics ou mêmes qu’en fait ce sont des centaines de flics déguisés. Les théories du complot ont le vent en poupe...

Déjà soyons clairs, ceux qui sont derrière le terme “casseurs” sont des militants, qui pour la plupart se désignent comme autonomes ou anarchistes. Même si nous ne sommes pas d’accord avec leur tactique et bien souvent avec leur stratégie, il s’agit cependant d’une violence politisée, qui cibles les symboles de notre oppression, et pas d’une violence gratuite qui frapperait sans distinction tout sur son passage. Les vitres cassées de l’hôpital Necker ne sont que le résultat de la confusion à ce moment.

Ensuite, nous n’opposons pas “violence” et “pacifisme”. Nous affirmons en premier lieu que c’est d’abord la société capitaliste, l’Etat bourgeois, qui sont violents à notre égard, de toutes les manières possibles. On se focalise sur quelques vitres brisées, mais la suppression des jours de congés légaux en cas de maladie d’un proche, les suppressions de postes et la précarité massive dans la Santé, n’est-ce pas mille fois plus violent ? Nous, c’est cela qui nous fait enrager. Les quelques caillassages du 14 juin sont des choses futiles en comparaison.

Mais la question de notre violence doit aussi être posée. Il ne s’agit pas d’opposer manif de masse syndicale et action coups de poings contre des banques. La preuve, un certain nombre de militants syndicaux n’hésitent bien souvent pas à s’affronter avec les flics et à faire des actions dites violentes.
L’important est de situer la violence dans son contexte politique. Les actions isolées au coeur des manifs, sans se soucier du niveau d’organisation et d’auto-défense de celles et ceux autour sont pour nous des erreurs tactiques qui montrent bien souvent une attitude élitiste voir méprisante pour celles et ceux qui n’en sont pas là.
La « solidarité entre chasubles rouges et k-way noirs » ne doit pas être idéalisée : l’unité se fait autour d’une tactique et d’un projet. A construire dans le débat et la confrontation politique.

Mais malgré des désaccords, jamais nous ne devons faire le jeu de la bourgeoisie et de sa police.
C’est ce que font bien souvent les services d’ordre des centrales syndicales ou des partis politiques qui servent trop souvent d’auxiliaires à la Police. Les militants révolutionnaires et combatifs doivent refuser de collaborer avec elle pour désigner certains groupes à la répression. C’est une question de principe.

Mao disait “la politique commande au fusil”, et bien nous disons nous “la politique commande au pavé”. 
Nous ne refusons donc a priori aucune tactique, aucune forme d’intervention, dans la mesure évidemment où elle ne s’oppose pas à notre stratégie - le communisme.
Travail dans les syndicats ou à l’inverse création de nouvelles structures autonomes, participation à des actions dites illégales... aucun lieu de bataille n’est à rejeter par principe. Tout est question d’analyse politique à un moment donné, en fonction des objectifs de la révolution.