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Berlin: percée de la droite populiste, progression de la gauche antilibérale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Voir aussi la page Wikipedia (avec résultats de 2011):
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_locales_de_2016_%C3%A0_Berlin
C'est un nouveau revers de taille pour la chancelière allemande Angela Merkel. L'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande n'a recueilli que 18% des suffrages aux élections régionales à Berlin, dimanche 18 septembre, selon un sondage sortie des urnes de la télévision publique allemande. L'Alternative pour l'Allemagne (AfD), la droite populiste, fer de lance de l'opposition à la politique d'ouverture aux réfugiés dans le pays, ferait, elle, son entrée dans le parlement local avec 11,5% des voix.
Les sociaux-démocrates allemands du SPD remportent le scrutin avec 23% des voix, mais ils perdent cinq points par rapport au scrutin de 2011 (28,3%), selon ce sondage sortie des urnes. Les écologistes arrivent en troisième place avec 16,5% des voix, soit un point de moins que leur niveau atteint aux précédentes élections, en 2011. Le parti de la gauche radicale Die Linke progresse lui de cinq points à 16,5%.
Second camouflet électoral pour la CDU
La CDU est en recul de plus de cinq points par rapport au dernier scrutin de 2011. Et si ce score de 18% est confirmé, la CDU enregistrera sa pire performance électorale à Berlin depuis la réunification, en 1990. Jamais dans l'histoire de Berlin, celle de Berlin-Ouest après la Deuxième guerre mondiale, puis celle de la ville réunifiée après 1990, la CDU n'avait connu pareille débâcle.
Ce second camouflet électoral en l'espace de deux semaines pour les chrétiens-démocrates de la chancelière était attendu en raison du malaise grandissant ressenti par une partie de la population allemande à face à sa politique d'accueil des réfugiés. Comme dans son fief de Mecklembourg-Poméranie occidentale où la CDU a subi un cuisant revers le 4 septembre, la décision d'Angela Merkel d'ouvrir les frontières allemandes à environ un million de réfugiés depuis un an a dominé la campagne électorale à Berlin.
L'AfD profite de la crise migratoire
L'AfD a capitalisé à nouveau sur les inquiétudes que suscitent l'arrivée de centaines de milliers de réfugiés dans le pays depuis l'été 2015, avec un chiffre record de près d'un million l'an dernier. Il capte à la fois une partie de l'électorat des partis traditionnels, au premier rang desquels la CDU, qui ne se retrouve plus dans la politique d'ouverture d'Angela Merkel, ainsi qu'un vote protestataire resté auparavant abstentionniste.
Le piètre score de la CDU à Berlin va très probablement renvoyer le parti sur les bancs de l'opposition dans la métropole de 3,5 millions d'habitants, alors qu'il faisait jusqu'ici partie d'un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates.