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Elections en Russie: faible participation, victoire de Poutine

Russie

Lien publiée le 18 septembre 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Le parti pro-Kremlin Russie Unie a largement remporté les législatives dimanche en Russie, selon les premiers sondages sortie des urnes publiés à l'issue d'un scrutin marqué par une participation faible et un renforcement des ultranationalistes.

Le parti Russie Unie du président Vladimir Poutine a obtenu 44,5% des voix à l'issue de ce scrutin, alors qu'il avait recueilli 49% lors des précédentes législatives en 2011, selon un sondage de sortie des urnes de l'institut public Vtsiom, dévoilé après la clôture du vote à 18H00 GMT à Kaliningrad, enclave russe au coeur de l'Union européenne.

Le parti libéral démocrate (LDPR, extrême droite) de Vladimir Jirinovski est arrivé en deuxième position avec 15,3% des voix, en hausse de 4 points par rapport à son score en 2011.

Le Parti communiste (PC) est juste derrière avec 14,9% des voix, en baisse de cinq points, alors que le parti nationaliste Russie Juste recueille 8,1% des voix.

"On peut dire clairement que notre parti a gagné", a déclaré le Premier ministre Dmitri Medvedev, tête de liste de Russie Unie, à la télévision.

A ses côtés, Vladimir Poutine s'est réjoui d'un "bon résultat" pour le parti malgré une participation "pas la plus élevée mais quand même importante". Pour le chef de l'Etat, ces élections étaient d'autant plus importantes qu'elles sont la dernière consultation nationale avant la présidentielle de 2018 où personne en Russie n'imagine que Vladimir Poutine ne se présentera pas pour un 4e mandat.

Le scrutin a en effet été marqué par une faible participation. A 18H00 (15H00 GMT), elle s'élevait ainsi à moins de 40% selon la commission électorale centrale, contre plus de 51% il y a cinq ans.

Dans les deux principales villes du pays, Moscou ou Saint-Pétersbourg, la participation était encore plus faible, à la fois par rapport à la tendance nationale et aux précédentes législatives. Cette participation modeste intervient après une campagne morne dans un pays en récession depuis dix huit mois.

"Dans nombre de régions, la participation n'était pas très élevée puisque les citoyens n'ont pas été dument informés du lieu où se trouvait leur bureau de vote", a dit très sérieusement la déléguée du Kremlin pour les droits de l'Homme, Tatiana Moskalkova.

Contrairement aux élections législatives de septembre 2011, marquées par des fraudes et à la suite desquelles des centaines de milliers de manifestants étaient descendus dans la rue, le Kremlin avait voulu donner plus de transparence au processus électoral.

Le président russe avait ainsi placé à la tête de la commission électorale centrale l'ex-déléguée aux droits de l'Homme auprès du Kremlin, Ella Pamfilova, pour remplacer Vladimir Tchourov accusé par l'opposition d'avoir manipulé les résultats de plusieurs élections.

Les travaux de la commission électorale étaient diffusés en direct sur la chaîne publique d'information en continu et, fait nouveau, on y discutait des éventuelles fraudes comme de bourrage des urnes.

- Premier vote russe en Crimée -

Ces élections ont eu lieu sur fond de la plus longue période de récession depuis l'entrée de Vladimir Poutine en politique, en 1999, provoquée par la chute du prix des hydrocarbures et les sanctions occidentales faisant suite à la crise ukrainienne.

Le scrutin est aussi devenu la première consultation à l'échelle nationale depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, le déclenchement du conflit dans l'est séparatiste de l'Ukraine et la dégradation des relations de Moscou avec les Occidentaux qui a suivi.

"La campagne électorale était inintéressante. Ils promettent tous beaucoup, mais rien ne change", a regretté Alexandre, un retraité qui a assuré être venu malgré tout à son bureau de vote de Moscou pour que "les autres ne choisissent pas" à sa place.

"Nous sommes pour la Russie", a déclaré Valentina, une retraitée de Crimée, où les habitants ont participé pour la première fois à une élection russe. Les représentants de la communauté tatare de Crimée, minorité musulmane opposée à l'annexion, ont appelé au boycott.

Les 110 millions d'électeurs devaient également renouveler certains parlements régionaux et élire leurs gouverneurs. A ce titre, le président tchétchène Ramzan Kadyrov a fait face pour la première fois à ces électeurs depuis sa nomination à ce poste par le Kremlin en 2007.