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Le POI cassé, la serrure et le procureur…

Lien publiée le 13 octobre 2016

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http://www.anti-k.org/2016/10/12/le-poi-casse-la-serrure-et-le-procureur/

JR: Pour les fans qui prennent en route la saga des lambertistes en déroute, ici un résumé des précédents épisodes, par Vincent Présumey. Aujourd’hui deux épisodes.

Le CERMTRI est le Centre d’Etudes et de Recherches sur les Mouvements Trotskistes et Révolutionnaires Internationaux, lié aux lambertistes.

Une AG du CERMTRI pas ordinaire…

 19 septembre 2016, par  Jean-Jacques Marie – Club Politique Bastille


Une Assemblée générale du CERMTRI très particulière (25 juin 2016).

Pour la première fois depuis que le CERMTRI existe, l’Assemblée générale du 25 juin 2016 a éliminé dix membres sortants dont le président François de Massot, la trésorière Hélène Stern, deux des plus anciens membres CERMTRI, Jacqueline Bois et Adrien Lévy, par ailleurs l’un de ses principaux donateurs (donateur du fonds Prudhommeaux), et des collaborateurs réguliers du CERMTRI comme Michel Barbe, Katia Dorey, Jean- Pierre Cassard, Dominique Gros. Dix nouveaux membres ont été élus à la place des dix éliminés.

On pourrait voir là l’expression d’une volonté de renouvellement de membres du CERMTRI insatisfaits de son fonctionnement et désireux de l’améliorer. Mais deux faits, que nul présent à l’AG ne peut contester, invalident cette hypothèse :
- au cours des débats aucune critique n’a été portée contre le bilan du président et de la trésorière ; aucune remarque, même anodine, n’a été faite sur leur gestion.
- ensuite, la grande majorité des nouveaux candidats et des nouveaux élus n’avaient jamais participé à aucune activité du CERMTRI au cours des vingt dernières années malgré l’âge avancé de la plupart d’entre eux. Certains d’entre eux ont même découvert ses locaux à cette occasion. Aucun d’eux n’a pris la parole au cours de l’AG, aucun d’eux n’a dit le moindre mot pour motiver sa candidature, aucun deux n’a avancé la moindre proposition qu’il se serait engagé à défendre. C’est sans doute le premier exemple d’une élection où les candidats n’ont jamais ouvert la bouche pour avancer des raisons – réelles ou fabriquées – de leur candidature.

Ceux d’entre eux qui ont été élus au CA sont restés aussi muets lors de sa réunion qui a suivi l’AG et n’ont alors non plus avancé la plus petite suggestion ou proposition. Seul Serge Sebban a pris la parole pour annoncer sa candidature à la trésorerie sans la motiver en aucune manière…sinon par la nécessité de remplir un poste devenu vacant par l’élimination non motivée de sa titulaire.

Par quel miracle des candidats qui n’ont jamais eu la moindre activité au CERMTRI, sont restés totalement muets et dont personne ne pouvait savoir pourquoi ils se présentaient ont-ils pu recevoir trois fois, voire trois fois et demi plus de voix que les sortants éliminés sans la moindre explication ?

L’explication du miracle est très simple. Alors que le nouveau président Michel Sérac avait déclaré que le CERMTRI ne devait surtout pas être le lieu où devraient se régler des différends politiques, tous ces nouveaux candidats muets élus sont tous membres d’une même organisation politique, le CCI.

Jusqu’en 2015, les candidats ne se bousculaient pas au portillon, car un candidat devait représenter une continuité de l’histoire du trotkysme ou s’ engager plus ou moins fermement à travailler au CERMTRI ou pour lui (rédaction d’études, traduction de textes en langue étrangères pour les Cahiers du mouvement ouvrier ou du CERMTRI ou pour les conférences, …etc) toutes activités auxquelles la grande majorité des présents à l’AG du 25 juin et des nouveaux élus ont jusqu’ à ce jour été parfaitement étrangers ; enfin, loin de vouloir écarter un candidat pour son appartenance politique, les divers responsables du CERMTRI depuis Louis Eemans et Pierre Levasseur ont tenté d’associer à son travail des militants étrangers à leur organisation politique .

L’opération menée le 25 est donc contraire aux traditions qui ont permis au CERMTRI de fonctionner, fût-ce imparfaitement depuis quarante ans. Elle menace donc sa continuité et son avenir. La première mesure prise après l’élection du nouveau CA, à savoir le changement brusque de la serrure du CERMTRI, que le Conseil d’Administration réuni juste après l’AG, le 25 juin en fin d’après-midi, n’a jamais évoqué, en est un signe patent.

La serrure du CERMTRI

Comme le savent plusieurs camarades qui travaillent depuis longtemps au CERMTRI, j’ai entreposé dans ses locaux une douzaine de dictionnaires de langues étrangères diverses que j’utilise, entre autres, dans mon travail pour les Cahiers du mouvement ouvrier.

Ayant besoin de deux de ces dictionnaires pour un document destiné au prochain numéro de la revue, consacré à l’histoire des provocations contre le mouvement ouvrier, en particulier en Russie ; ayant oublié de les prendre samedi 25 juin au soir à la fin de l’AG , je me suis rendu au siège du CERMTRI, dont j’ai la clé depuis vingt ans, dimanche matin 26 juin à 9 heures 30 pour les récupérer. Quelle n’a pas été ma surprise de constater qu’entre la fin de l’ AG et cette heure dominicale matinale, la serrure avait été changée et que je ne pouvais donc ouvrir la porte du local du CERMTRI, où sont entreposés les Cahiers du mouvement ouvrier, dont je suis, je le rappelle, le co-fondateur avec Vadim Rogovine et le directeur.

Le nouveau conseil d’administration élu à la fin de l’AG n’ayant pas décidé ce changement de serrure, je me suis rendu à la réunion du bureau élu par le nouveau CA, en particulier pour savoir quand ce changement avait été décidé, qui l’avait décidé, à quels motifs et mobiles répondait cette décision sans exemple dans les quarante ans d’histoire du CERMTRI et qui avait changé la serrure.

Les réponses qui m’ont été fournies par le nouveau président Michel Sérac méritent d’être connues. Après la « déclaration menaçante » (sic !) (1) que, d’après lui, j’avais faite après la proclamation des résultats des votes au conseil d’administration (dont je joins la brève analyse que j’en donne), « on pouvait tout craindre », d’autant a-t- il précisé, qu’une « importante somme en liquide » était entreposée dans le bureau. Devant la menace vague mais manifestement redoutable que je faisais ainsi peser sur les locaux du CERMTRI (voire sa trésorerie ?) il fallait d’urgence opérer un changement de serrure, effectué, m’a-t- il précisé, par un « serrurier polonais » (manifestation touchante d’internationalisme).

L’explication est surprenante. Lors de cette réunion du CA nouvellement, Michel Sérac a proposé que je sois (comme je l’étais jusqu’alors) l’un des deux vice-présidents du CERMTRI. J’ai décliné cet honneur, qui m’aurait fait valider un vote aux considérants manifestement extérieurs au CERMTRI lui-même. Ainsi vers 18 heures 30 – 19 heures, la « déclaration menaçante » que j’avais prononcée n’empêchait pas mon maintien comme vice-président du CERMTRI et donc la possibilité pour moi
d’entrer dans ses locaux pour les besoins de mon activité concernant les Cahiers du mouvement ouvrier. Quelques instants plus tard je représentais un danger si grave qu’il fallait d’urgence remplacer la serrure du local où je travaille depuis vingt ans. Que s’est-il passé dans l’intervalle ?

jean-jacques marie, 2 juillet 2016.

(1) Cette « déclaration menaçante » résumait ce qui est expliqué dans la note jointe en insistant en particulier sur la scandaleuse élimination d’une trésorière dont le bilan n’avait pas suscité la moindre critique et sur l’élection de candidats, souvent nouveaux venus au CERMTRI, muets comme des carpes et dont nul ne pouvait donc savoir ce qu’ils pensaient y faire et se concluait par la phrase : « cela ne se passera pas comme ça ! », que dans la réunion du CA qui a suivi nul n’a commentée et où donc nul n’a vu une menace ni sur les locaux ni sur la trésorerie du CERMTRI.

Haro sur le patrimoine…

 3 août 2016 – Tribune des travailleurs

Déclaration de Gérard Schivardi, Jean Markun et Daniel Gluckstein

Nous avons assumé nos responsabilités. Nous les assumerons, quelles qu’en soient les conséquences.

Dans les prochains jours, nous répondrons à une convocation du procureur de la république.

Cette convocation, dont nous ne pouvons savoir par avance quelles suites judiciaires elle pourrait avoir, est la conséquence d’une décision prise par les dirigeants du Parti Ouvrier Indépendant (POI).

Ceux-ci ont en effet rejeté l’accord de répartition à l’amiable des fonds détenus par le POI avant sa coupure en deux entités de taille sensiblement égale. Avertis par les commissaires aux comptes qu’en l’absence d’un tel accord avant le Jeudi 30 Juin 2016, le dossier serait transféré au procureur de la république, les dirigeants du POI ont persisté dans leur refus, conscients de prendre ainsi la décision de nous traîner devant la justice.

Depuis dix mois, nous avons, pour notre part, sur mandat du bureau national du Parti Ouvrier Indépendant et Démocratique (POID) réuni le 6 septembre 2015, confirmé par le vote des délégués au congrès de fondation du POID du 22 novembre 2015 et réaffirmé dans les réunions du bureau national du POID qui ont suivi, pris les mesures nécessaires à la préservation de ce qui était le patrimoine commun de tous les adhérents du POI avant l’éclatement. Nous avons tout tenté, jusqu’à la dernière minute, pour éviter l’irréparable. Jusqu’au dernier moment, jusqu’à l’envoi d’un chèque de cinquante-six mille huit cent euros représentant la moitié des sommes en litige, chèque qui nous fut renvoyé à la demande du POI.

Chacun le sait, car les faits sont publics, pas un centime n’a été prélevé sur ces fonds procédant d’une quelconque décision de notre part, les seules dépenses effectuées ont été celles décidées avant la scission du parti.

Chacun le sait car les faits sont établis, nous n’avons cessé de proposer que cette question soit réglée à l’amiable, dans une répartition égale.

Chacun doit le savoir, car les faits l’établissent, cette situation a été délibérément créée par les dirigeants du POI.

Nous répondrons à la convocation du procureur de la république avec la conscience nette de ceux qui ont agi conformément au mandat, dans le respect des traditions du mouvement ouvrier et de son indépendance vis-à-vis de l’état. Nous répondrons à cette convocation et nous établirons, à partir des faits, qu’aucune règle n’a été enfreinte.

Que ceux qui ont pris la responsabilité d’en appeler à la justice de l’état contre nous s’arrangent avec leur conscience.

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