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    Obésité : la carte de France des inégalités

    santé

    Lien publiée le 22 octobre 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/15789-Obesite-la-carte-de-France-des-inegalites

    Les Hauts-De-France et l’Alsace présentent un taux d’obésité supérieur à 18,5 %. De l’autre côté de l'Hexagone, Midi-Pyrénées fait office de bon élève.

    Le surpoids touche presque la moitié des Français, d’après l’enquête ObEpi-Roche 2012. Un chiffre alarmant, car l'excès de poids est associé à des atteintes cardiovasculaires, à de nombreuses maladies chroniques et des cancers, en forte augmentation depuis 1997. L’obésité a en particulier presque doublé en 15 ans (8,5 % en 1997, 15 % en 2012), mais semble marquer le pas. L’étude révèle en particulier que l’épidémie est très inégalement répartie sur le territoire.

    Répartition dans la population française (Source : enquête ObEpi-Roche 2012)

    Les résultats de l’enquête Obépi-Roche, réalisée tous les trois ans, ont été obtenus grâce à une enquête déclarative réalisée sur 25 714 Français âgés de plus de 18 ans, interrogés entre janvier et mars 2012. Elle montre que les régions Hauts-De-France et Grand-Est sont celles qui concentrent le plus de problèmes de surpoids.

    En particulier, l’ancienne région Champagne-Ardennes arrive en tête du palmarès avec 20,9 % de la population en situation d’obésité. Suivent la Picardie (20 %), la Haute-Normandie (19,2 %) et l’Alsace (18,6 %). A l’inverse, les régions du sud et de l’ouest sont les plus minces. Midi-Pyrénées (11,6 %), les Pays de Loire (11,8 %) et la Bretagne (12 %) contiennent le moins d’obèses.

     

    Répartition territoriale de l'obésité (Source : enquête ObEpi-Roche 2012)
     

    L'obésité, miroir des inégalités sociales

    Le facteur social est aussi prépondérant, et semble se renforcer depuis 15 ans. L'épidémie d'obésité est fortement corrélée aux revenus. Ainsi, au sein des populations gagnant moins de 1 200 euros par mois, on retrouve presque un quart de personnes obèses (24,2 %). De l'autre côté de l'échelle, elles ne sont que 7 % chez les Français qui gagnent plus de 5 300 euros par mois. Une spirale qui s'auto-entretient, en raison des discriminations à l'embauche et des répercussions du surpoids des parents vers les enfants. De la même manière, on retrouve les inégalités face à l'obésité dans les niveaux d'éducation.

    Dans le monde, l’épidémie d’obésité est souvent plus marquée qu’en France. Les États-Unis, le Mexique et la Chine sont particulièrement touchés. Les 192 états membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont adopté, en 2013, une résolution visant à lutter plus efficacement contre les maladies non transmissibles et faire reculer le nombre de décès causés par l’obésité.

    Augmentation des facteurs de risques de maladies cardiovasculaires liée à l'obésité (Source : enquête ObEpi-Roche 2012)

    Parmi les mesures concrètes proposées, on retrouve l'amélioration de l'étiquetage nutritionnel sur les produits issus de l'industrie alimentaire, la diminution de la teneur en sucres dans les boissons non alcoolisées, la réduction drastique des teneurs en sel dans les plats préparés et l'abandon des acides gras utilisés dans l’industrie agroalimentaire.

    Les personnes dites obèses sont celles dont l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 30. Entre 25 et 30, elles sont en surpoids, et entre 18,5 et 25, elles ont un poids normal. L’IMC se calcule en divisant le poids par la taille (en mètres) au carré.