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    Les salariés aiment leur travail mais pas leurs chefs

    Lien publiée le 3 novembre 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/11/03/20002-20161103ARTFIG00004-les-salaries-aiment-leur-entreprise-leur-travail-leurs-collegues-mais-pas-leurs-chefs.php

    Une centaine de milliers de personnes ont déjà répondu à l'enquête «Parlons Travail» lancée fin septembre par la CFDT. Il ressort de leurs réponses un constat étonnant qui bat en brèche plusieurs idées reçues: oui, les Français aiment leur travail et n'ont pas de leur métier une vision uniquement doloriste.

    Mission réussie! En lançant le 20 septembre dernier sa grande enquête intitulée «Parlons Travail», la CFDT espérait recueillir au mieux 100.000 réponses à ses 170 questions sur le monde du travail aujourd'hui. Le succès est tel que l'objectif de participation a été atteint (et même dépassé, avec 106.000 réponses à ce jour enregistrées) un mois seulement après la mise en ligne du questionnaire et surtout deux mois plus tôt prévu. «Lorsqu'on leur en donne la possibilité, les Français ont des choses à dire sur le travail et la façon dont ils le ressentent, se félicite la centrale réformiste dirigée par Laurent Berger depuis quatre ans. Parlons travail constitue d'ores et déjà la plus grande enquête sur le travail jamais réalisée en France». Le profil des 100.000 premiers répondants est intéressant: 63% sont des salariés du privé, 30% des agents publics et 3,4% des demandeurs d'emploi. Plus de 4 sur 10 ne sont pas syndiqués et un sur deux est adhérent de la CFDT.

    Les premiers résultats, qui confirment ceux provisoires déjà publiés mais peuvent évoluer au cours des deux derniers mois de l'enquête et sont disponibles en temps réel sur un site dédié, «sont parfois étonnants», note tout d'abord la CFDT. Et surtout «beaucoup cassent des idées reçues». Ainsi, il ressort que 69% des salariés ayant répondu aiment leur entreprise et que 55% des agents publics aiment leur administration. Et s'ils bossent, ce n'est pas pour gagner plus d'argent (60%). Mieux, près d'un sur quatre continuerait même à travailler s'il gagnait au loto... Mais, pour 86% des répondants, il suffit d'un collègue pénible, et d'un seul, pour rendre le travail invivable.

    69% des salariés aiment leur entreprise et que 55% des agents publics aiment leur administration

    Malgré tout cela, 64% des répondants affirment «prendre du plaisir au travail», rompant donc avec l'idée véhiculée que le travail serait pénible et forcément doloriste. Un bon résultat qui n'empêche un tiers des participants d'avouer qu'ils dorment mal à cause de leur travail. Près de sept sur dix assurent toutefois rigoler souvent, voire tout le temps au travail. Et ce, même s'ils sont tout aussi nombreux à juger «les écarts de rémunération trop importants dans leur entreprise». Dans un pays où les 35 heures sont bannies par la classe politique à droite mais plébiscitées par les salariés, on apprend également qu'une personne sur quatre ne parvient pas à poser tous ses jours de RTT.

    La hiérarchie en prend, au passage, pour son grade: 28% des participants ont ainsi déjà eu envie d'être violents envers leur supérieur. D'ailleurs, la grande majorité ne savent pas vraiment à quoi ils servent, pour ne pas dire à rien: 66% affirment que, s'ils devaient faire leur travail sans chef, cela ne changerait rien. Sympathique pour les cadres intermédiaires... La raison? Simple. Pour 59% des répondants, leurs supérieurs ne sont pas soucieux de leur bien-être. Ceci explique donc sans doute cela... D'ailleurs, en termes de carrière, plus de six sur dix trouvent à redire puisque, selon eux, «les promotions profitent à ceux qui savent se faire mousser». Mais de là à vouloir créer sa propre boîte ou devenir son propre patron, il n'y a qu'un pas que seuls 29% des répondants sont à ce stade prêts à franchir.

    Pour 59% des répondants, leurs supérieurs ne sont pas soucieux de leur bien-être

    Suite au prochain épisode, fin décembre, avec la clôture de l'étude puis en février ou mars lorsque ses résultats, retraités par deux chercheurs, seront rendus publics et mis dans le débat de la présidentielle. Avec l'espoir, pour ne pas dire l'utopie, de mettre la question du travail au cœur de la campagne. «En période électorale, elle est souvent instrumentalisée ou maltraitée», regrette Laurent Berger. Il faut, y'a qu'à...