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Sur la grande marche à Paris pour Adama Traoré
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(afp) Paris - Plusieurs centaines de manifestants ont défilé samedi dans le centre de Paris pour réclamer "justice pour Adama" Traoré, mort le 19 juillet lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d'Oise, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les manifestants - 800 selon la police - ont marché de la place du Châtelet à la place de la République, aux cris de "Pas de justice, pas de paix" ou "Gendarmes partout, justice nulle part".
La manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a été ponctuée de minutes de silence en mémoire du jeune homme, mort à Beaumont-sur-Oise le jour de son 24e anniversaire.
En tête de cortège, des membres de la famille d'Adama Traoré tenaient une banderole : "Faisons front contre l'impunité des gendarmes."
D'autres manifestants déployaient une banderole faisant référence à la revendication des policiers de réformer les règles de la légitime défense : "Face aux forces de l'ordre, extension de la légitime défiance."
Adama Traoré est un "symbole des violences policières que subissent au quotidien les quartiers populaires", estime Élise, une militante d'extrême gauche.
A l'arrivée du cortège à République, la famille a une nouvelle fois remercié ses soutiens : "Le combat va être long, grâce à vous on va aller jusqu'au bout", a déclaré Lassana, un frère d'Adama Traoré.
"Aujourd'hui on marche pour Adama, pour la justice, pour la vérité. (...) Demain il faut marcher pour la révolution", a dit sa soeur, Assa, estimant mener non seulement un "combat face aux gendarmes", mais aussi "face à l'État qui n'a pas réagi" dans cette affaire.
Malgré deux autopsies, la cause du décès du jeune homme n'a pu être établie avec certitude. Elles ont toutefois mis en évidence notamment un "syndrome asphyxique".
Lors de son arrestation, le jeune homme avait été maintenu au sol sous "le poids des corps" de trois gendarmes, selon une source proche de l'enquête citant les déclarations de l'un des militaires.
La famille, qui avait immédiatement évoqué une "bavure", a obtenu fin octobre le dépaysement de l'affaire, désormais instruite à Paris pour des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.