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La dernière grande usine de cigarettes de France va fermer

économie

Lien publiée le 1 décembre 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.anti-k.org/2016/11/30/la-derniere-grande-usine-de-cigarettes-de-france-va-fermer/

LES ECHOS Le 29/11 /2016

En 2014, la fermeture par Seita de son site de Carquefou, en Loire-Atlantique, avait provoqué un conflit social sur place. – Jean Claude MOSCHETTI/REA

Seita, filiale du cigarettier britannique Imperial Tobacco, va fermer sa dernière fabrique en France ainsi qu’un site de recherche. Ces sites emploient plus de 300 personnes.

Une page se tourne pour Seita. Le cigarettier français, qui appartient au groupe britannique Imperial Tobacco, va fermer les portes de sa dernière usine de production en France continentale, à Riom (Puy-de-Dôme), ainsi qu’un centre de recherche à Fleury-les-Aubrais (Loiret). Le numéro deux du marché du tabac en France « a annoncé à son comité central d’entreprise (CCE) réuni mardi qu’elle envisageait de se désengager des sites de Riom et de Fleury-les-Aubrais en cessant les activités de production et d’analyse qui y sont effectuées », et ce à partir du « second semestre 2017 », selon un communiqué du groupe.

Les gens sont un peu abasourdis.

Au total, 326 personnes sont employées sur les deux sites, pour lesquels Seita indique être « dans une phase de recherche intensive de repreneurs […] en privilégiant des solutions de reconversion susceptibles d’assurer la viabilité des sites et d’offrir des perspectives d’emploi ».

Le site de Riom, qui produit des paquets des marques Gauloises, News, JPS et Royale, est le dernier à fabriquer encore des cigarettes en Francedepuis la fermeture de l’usine Seita de Carquefou (Loire-Atlantique) en 2014. ll restera bien encore une petite usine sur le territoire français, en Corse, mais sans commune mesure avec les usines Seita et qui ne produit que pour le marché local.

Recul de la consommation de tabac

Tout en rappelant que ce recul est lié aux législations européennes anti-tabac « qui ne cessent de se durcir ». La filiale d’Imperial Tobacco a d’ailleurs attaqué en justice, mi-octobre, le décret instaurant le paquet neutre en France. Son chiffre d’affaires en France a baissé de 24 % entre 2013 et 2016 « soit une perte de 227 millions d’euros ». Le groupe a choisi de déménager dans des pays à moindres coûts, en regardant vers l’Europe de l’Est : la production du site de Riom devrait être transférée en Pologne et en Allemagne.

« Les gens sont un peu abasourdis. Il y a des réunions prévues dans la journée avec les cadres et les chefs d’atelier », a dit à l’AFP Ludovic Gotiaux, délégué syndical et délégué du personnel CGT du site de Riom. Il y a deux ans, l’annonce de la fermeture du site de Carquefou avait entraîné un long conflit entre les salariés et la direction (occupation des locaux pendant plusieurs semaines, grève de la faim de plusieurs salariés).

Seita a précisé que « la procédure officielle de consultation des instances représentatives du personnel sur le projet de cessation des sites ne sera engagée qu’à compter du mois de mars 2017 ». Elle annonce qu’elle poursuivra la recherche de repreneurs « pendant l’ensemble de cette procédure, soit, au total, une durée pratiquement deux fois supérieure à celle prévue par la loi Florange », qui oblige les grandes entreprises à chercher des acquéreurs pour les sites qu’elles veulent fermer.

Par ailleurs, elle a indiqué qu’une « réorganisation des fonctions support est également envisagée au sein du siège social », sans donner plus d’éléments.