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    Cachez ce Front populaire qu’ils veulent oublier

    histoire

    Lien publiée le 24 décembre 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.marianne.net/cachez-ce-front-populaire-qu-ils-veulent-oublier-100248879.html

    S'il y avait une commémoration que la gauche de gouvernement n'aurait pas dû louper, c'est celle des 80 ans du Front populaire. A moins que l'oubli ne soit volontaire. Le Front populaire, une période où la gauche, socialiste en tête, osait des réformes audacieuses capables de mobiliser les forces vives du pays. La comparaison est sûrement trop cruelle.

    Jean-Marc Ayrault, en septembre 2012, alors Premier ministre, s'affichant au côté du portrait de Léon Blum, le chef de file du gouvernement du Front populaire. - Bertrand Langlois/AP/SIPA

    Dans un pays frappé de commémoritude aiguë, où l'on entretient les anniversaires comme on soigne des plantes vertes, un événement est passé quasiment inaperçu : les 80 ans du Front populaire. Curieux oubli pour un gouvernement qui se réclame encore de la gauche. Il y a bien eu quelques initiatives locales, mais rien à la mesure du phénomène. Pas un colloque officiel. Pas une commémoration digne de ce nom. Pas un discours destiné à marquer l'Histoire en saluant l'un de ses hauts faits, comme si le bouleversement social réalisé à l'époque de Léon Blum était quantité négligeable.

    On aura ainsi passé par profits et pertes le bilan des mois qui virent l'arrivée de la gauche au pouvoir, les grandes grèves de mai et juin 1936, puis la signature des accords de Matignon. Ces derniers se sont soldés, excusez du peu, par l'instauration des congés payés, la création des allocations chômage, la semaine des 40 heures, la liberté syndicale, l'élection des délégués du personnel, la généralisation des conventions collectives, la scolarité obligatoire jusqu'à 14 ans (contre 10 auparavant), le droit à la retraite à 65 ans pour les travailleurs des mines, ou la création de l'Office national interprofessionnel du blé afin de soutenir les prix des denrées agricoles.

    Pour la première fois depuis la Commune de Paris, des hommes (et même des femmes, suprême nouveauté) non issus des couches dominantes ont accédé aux commandes de l'Etat.